“Cayman et moi faisons partie des couples qui ont prouvé leur bonne forme”, Simon Delestre

Pour sa toute première saison à haut niveau, Cayman Jolly Jumper réalise un véritable hold-up et permet à Simon Delestre d’ambitionner légitimement un ticket pour les championnats du monde d’Herning, qui se tiendront du 6 au 14 août. Double zéro dans la Coupe des nations de Rotterdam hier, le digne fils d’Hickstead continue d’impressionner, tout en demandant quelques ajustements à son cavalier.



Quel bilan tirez-vous de la deuxième place de la France dans la Coupe des nations Longines de Rotterdam et de votre double sans-faute sur Cayman Jolly Jumper (SF, Hickstead x Quincy) ?  

Je suis bien sûr ravi, je ne pourrais pas être plus satisfait car Cayman a signé cinq sans-fautes sur six parcours en Coupes des nations. C’est un cheval un peu différent des autres, qui fonctionne sur une énergie incroyable. Je pense qu’il progresse un peu plus à chaque épreuve, pas forcément en piste où il est assez au point, mais plutôt au paddock. Il a tendance à y être très délicat, donc j’essaie de trouver des parades pour ne pas qu’il chauffe trop. En piste, j’ai par exemple remarqué qu’avant de m’élancer sur le premier obstacle du parcours, seules quelques foulées de galop suffisent. Quand je le faisais partir au galop de trop loin, il avait tendance à s’énerver et à ruer. Désormais, il voit l’obstacle suffisamment en amont et a assez d’impulsion pour sauter.

Comment avez-vous vécu hier après-midi, notamment marqué par votre double zéro et celui de Kevin Staut avec Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie (SF, Quincy x Apache d’Adriers), mais aussi le forfait de Roger-Yves Bost en seconde manche

J’ai un peu mieux respiré lorsque Kevin a signé son deuxième sans-faute (rires) ! Nous avons été mis sous pression étant donné que Bosty n’a pu repartir en seconde manche. C'était un peu angoissant, mais Kevin a réussi un parcours extraordinaire qui nous a permis de terminer deuxièmes. En m’élançant en seconde manche, je ne savais pas encore que Bosty ne repartirait pas, il a déclaré forfait juste après, sentant que son cheval avait une petite gêne au paddock. En trois Coupes des nations cette saison, j’ai été deuxième, premier et deuxième (à La Baule, Rome et Rotterdam, ndlr), c’est vraiment chouette! Il y a des couples performants, ce qui est encourageant pour la suite des évènements. 

Quel sera le programme pour la suite avec Cayman Jolly Jumper ? 

Il ne courra pas le Grand Prix de Rotterdam, nous sommes sur la route du retour. Il devrait prendre part au Grand Prix de Knokke puis profiter de deux semaines de répit avant d’aller à Valkenswaard. 

Votre régularité vous place en bonne voie pour décrocher une sélection en vue des mondiaux d’Herning… 

Je pense que Cayman et moi faisons partie des couples qui ont prouvé leur bonne forme. Ce n’est pas moi qui effectue les sélections mais la probabilité est bien sûr grande. 

Son énergie débordante laisse penser qu’enchaîner plusieurs parcours lors d’un championnat ne devrait pas être un souci pour lui, n’est-ce pas ? 

Les premiers jours de concours sont toujours les plus délicats, mais il n’est pas très changeant. Il montre toujours une énergie folle, qui le caractérise. À La Baule et Rome, il a à chaque fois pris part à la Coupe des nations et au Grand Prix et était très bien sur chaque parcours. 

En début de week-end, Dexter Fontenis Z (Z, Diarado x Voltaire) vous a permis de vous classer deuxième d’une épreuve à 1,50m. Un nouveau beau classement pour ce jeune cheval de neuf ans ! 

Dexter est vraiment l’un des grands espoirs de mon piquet de chevaux. Il est formidable et n’a en effet que neuf ans ! Depuis le début d’année, il a un palmarès vraiment impressionnant et obtient des résultats dans de très belles épreuves. Le tout, en sachant qu’il dispose d’une belle marge de progression et que je compte le faire progresser sur différents axes.