Victor Bettendorf frappe encore à Grimaud
C’est bien simple, Victor Bettendorf semble inarrêtable à Grimaud. Très régulièrement à la remise des prix et même en tête du tour d’honneur, le Luxembourgeois a fait retentir son hymne aujourd’hui grâce à Simolo de la Roque Z. Les Bleus n’ont pas démérité dans cette épreuve difficile.
Vainqueur la semaine dernière du Grand Prix 4* de l’Hubside Jumping de Grimaud, le Luxembourgeois Victor Bettendorf s’est aujourd’hui imposé dans l’épreuve majeure du vendredi aux commandes de Simolo de La Roque Z. Déjà troisième d’une vitesse à 1,45m hier, l’atypique gris de dix ans par Spartacus TN et avec une mère par Casall s’est une nouvelle fois montré particulièrement disponible et efficace dans ce rendez-vous à barrage à 1,55m labellisé de cinq étoiles. Il a ainsi permis à son cavalier de signer un double zéro avec un barrage en 38“33. Le hongre arrache ainsi sa dixième victoire internationale à plus d’1,40m.
“Je dois avouer que j’ai la gagne, a reconnu le lauréat, j’adore ce sentiment. Avec Simolo de La Roque Z, j’avais déjà terminé deuxième dans le Grand Prix (3*, le 28 août, ndlr) de l’Hubside Jumping de Valence parce que je voulais assurer le coup ; aujourd’hui, nous n’étions que quatre barragistes donc il fallait le tenter, d’autant que j’avais le feu vert d’Adeline (Hécart, sa compagne, ndlr) qui m’a confirmé qu’on devait essayer de l’emporter. C’est ce que j’ai essayé de faire et en ce moment, ça marche bien, donc j’en profite ! (sourire) Simolo vient de l’élevage du haras de La Roque, comme beaucoup des chevaux que je monte. Il est hyper respectueux : j’ai l’habitude de la comparer à un chat qui saute à 2mm des barres mais sans donner l’impression d’être en danger, de risquer une pénalité. Je lui accorde une immense confiance, qui m’aide à prendre des risques puisque je n’ai pas la crainte de renverser une barre. Simolo, qui n’a pour l’instant pas la plus grande expérience, est encore en cours de « construction » en vue de plus grosses épreuves l’année prochaine. Il sautera peut-être l’épreuve à 1,50m demain. Mais dans le Grand Prix, je serai accompagné de Mr. Tac. Je ne partirai pas forcément avec la victoire en tête : il y a ici une très belle concurrence et je n’ai pas participé à tant de CSI 5* que ça dans ma vie. Si nous signons un sans-faute, ce serait déjà très bien”, a ajouté le trentenaire.
Face à la fusée luxembourgeoise, le Rhônalpin Julien Gonin a dû s’incliner avec sa meilleure jument Valou du Lys. Le couple s’est avoué vaincu pour soixante-quatre centièmes de retard. Son compatriote Cédric Hurel a complété le trio de tête avec Fantasio Floreval Z. Dernier barragiste, l’Irlandais Trevor Breen a chuté avec Highland President sur le quatrième obstacle du barrage.
Margaux Rocuet s’est elle aussi démarquée avec le prometteur Djibouti de Kerizac, champion de France des chevaux de sept ans en 2020. Le couple a trouvé la clef du parcours mais s’est simplement fait piéger par le temps accordé, ajoutant deux points à son score. Auteurs de remarquables parcours aux Mondiaux de Herning en août, dont ils sont revenus avec la neuvième place individuelle, Jana Wargers et Limbridge ont eux aussi été piégés par le chronomètre. Le couple allemand a fait de même que ses compatriotes Marcel Marshall sur Coolio 42.
Pour la France, de nombreux couples de haut rang ont laissé une seule barre à terre, à l’instar de Simon Delestre avec Cayman Jolly Jumper, septièmes des Mondiaux. Encore une fois sacrément bondissant, le fils d’Hickstead n’a laissé que le premier vertical à terre. Deuxièmes du Grand Prix 4* dimanche passé, Roger-Yves Bost et Ballerine du Vilpion ont pêché sur la palanque placée au début de l’ultime ligne.