Vendue, Dallas Vegas Batilly quitte les écuries de Nicolas Delmotte

Quatrième cet été de l’une des épreuves majeures du CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle après avoir réalisé un sans-faute dans le Grand Prix du CSIO 5* de La Baule, Dallas Vegas Batilly ne concourra plus sous la selle de Nicolas Delmotte.  Âgée de neuf ans, la géniale baie rejoint en effet les écuries de Ben Maher, sacré champion olympique en individuel l’an passé à Tokyo.



Laurent Guillet a annoncé aujourd’hui la vente de Dallas Vegas Batilly, qui à seulement neuf ans, a impressionné cette saison au plus haut niveau en compagnie de Nicolas Delmotte. “Je l’ai achetée lors de l’un des premiers concours jeunes chevaux de l’année 2019, alors qu’elle avait six ans et était engagée dans une épreuve de Formation 3, détaille le marchand de chevaux, qui était propriétaire de la baie. Elle avait été championne de France des trois ans (Sport, à Equita’Lyon, ndlr), puis elle n’avait pratiquement rien fait à quatre et cinq ans (la baie n’est sortie qu’à sept reprises sur des épreuves de Formation 1 et de hunter en 2018, ndlr).”

Née chez Jean-Claude Viollet, dans l’Yonne, la fille de Cap Kennedy a ensuite évolué sur le Cycle classique des six ans et dans quelques épreuves Préparatoires avec Mégane Moissonnier et Romain Ozzola. Après quelques épreuves internationales réservées aux chevaux de sept ans disputées sous la selle de la première citée, Dallas Vegas Batilly a rejoint le piquet de chevaux de Nicolas Delmotte. “L’idée était de la préparer pour sauter ce qu’il y avait de plus haut, explique Laurent Guillet. Nicolas l’a récupérée pour la tournée d’Oliva en février et je lui ai donné carte blanche parce que je croyais en elle dur comme fer. Il a donc pu la faire évoluer exactement comme il le souhaitait.”



Une très bonne saison 2022

Nicolas Delmotte et Dallas Vegas Batilly à Aix-la-Chapelle, où le couple a réalisé une excellente performance dans le Prix de Rhénanie du Nord - Westphalie.

Nicolas Delmotte et Dallas Vegas Batilly à Aix-la-Chapelle, où le couple a réalisé une excellente performance dans le Prix de Rhénanie du Nord - Westphalie.

© Sportfot

C’est cette année, à neuf ans seulement, que la jument a révélé tout son potentiel aux yeux du public. “En début de saison, Nicolas l’a de nouveau emmenée à Oliva et la jument y a réussi un sans-faute dans un Grand Prix CSI 3*, se souvient celui qui était jusqu’alors propriétaire de la fantastique Selle Français. Notre objectif était de la préparer pour le CSIO 5* de La Baule, où elle a réalisé un sans-faute dans le Grand Prix (terminant ainsi douzième de l’épreuve après avoir commis deux fautes en seconde manche, ndlr), ce qui était déjà vraiment bien à neuf ans! Nicolas lui a ensuite fait disputer quelques concours d’un niveau inférieur, et elle a d’ailleurs réalisé un parcours parfait en sautant magnifiquement dans la première manche de la Coupe des nations du CSIO 3* de Deauville organisé par GRANDPRIX Events (la vidéo de son parcours est à retrouver en bas d'article, ndlr). Après, il l’a engagée à Aix-la-Chapelle où elle a terminé quatrième de l’un des Grands Prix (le Prix de Rhénanie du Nord – Westphalie, disputé le vendredi sur des barres à 1,60m, ndlr).”

À la suite de ces très bonnes performances, “l’idée n’était vraiment pas de la vendre”, appuie Laurent Guillet. “Nous avions d’ailleurs déjà été approchés à deux ou trois reprises, mais cette fois, c’est un peu différent. D’une part, elle rejoint le champion olympique, et d’autre part, Nicolas perd son cheval de tête, mais nous allons pouvoir en racheter d’autres pour revenir encore plus forts avec un piquet plus fourni. Cette vente est donc plutôt très positive pour moi comme pour Nicolas, car elle va pouvoir nous pousser encore plus vers le haut!” Pragmatique, le marchand installé juste à côté de Bourg-en-Bresse explique que très peu de chevaux montrant autant de qualités que la fille de Cap Kennedy à seulement neuf ans sont disponibles sur le marché et indique également que “parfois, il faut savoir réaliser ce que l’on nous propose, car mon métier est tout de même de vendre des chevaux. De plus, Dallas Vegas appartenait à 50 % à l’un de mes fidèles propriétaires, Didier Jacquard, qui avait investi dans Cordial et possède également une part de Bracadabra. Il est aussi content de se dire que nous avons acheté cette jument au tout début de sa carrière et que nous l’avons emmenée au plus haut niveau, mais que nous l’avons également vendue.”

Désormais, “l’idée est de former d’autres montures pour en avoir deux ou trois qui évoluent à ce niveau dans deux ans au lieu d’une seule.”