Jean-Luc Lambey, homme de cheval et expert en nutrition équine, nous a quittés

Jean-Luc Lambey s’est éteint brusquement dimanche en Saône-et-Loire, à l’âge de soixante-quatre ans. Président-directeur-général de Lambey SA depuis 1981 et cavalier amateur, cet expert en nutrition équine était profondément passionné par l’animal et par son travail. Son épouse, Sandrine, ainsi que Marie Pellegrin et Simon Delestre, deux des innombrables cavaliers avec lesquels il collaborait de longue date, saluent sa mémoire.



Trop tôt, bien trop tôt. Jean-Luc Lambey est décédé dimanche dans sa soixante-cinquième année, au lendemain d’une hospitalisation qui ne laissait rien présager d’une issue aussi tragique. Homme de cheval, diplômé en gestion puis de l’École nationale supérieure de meunerie et des industries céréalières, le Bourguignon avait repris en 1981 les rênes du moulin Lambey, fondé un demi-siècle plus tôt par sa famille. Il avait alors choisi de concentrer l’activité de l’entreprise sur la nutrition du cheval, ce qui avait nécessité des investissements importants dans l’unité de production, située à Torpes, aux confins de la Saône-et-Loire et du Jura. Axant ses efforts sur l’innovation et la quête de matières premières de qualité, Lambey a rencontré le succès en France, mais aussi en Suisse, en Belgique et en Allemagne, pour le plus grand bonheur de l’entrepreneur.



Homme de cheval passionné par la nutrition équine, Jean-Luc Lambey avait noué des relations professionnelles de longue haleine avec bon nombre de grands cavaliers, dont certains sont devenus des leaders mondiaux, notamment en saut d’obstacles, à l’image de Grégory Wathelet, Christian Ahlmann, Julien Épaillard, Kevin Staut et Simon Delestre, parmi tant d’autres. “Je suis sous le choc et très peiné”, déclare le Lorrain. “Il y a quelques jours encore, Jean-Luc était passé nous voir. Il semblait en forme. Nous travaillions ensemble depuis une bonne dizaine d’années. C’était un pur passionné. Lambey est l’une des rares entreprises à s’être spécialisée dans l’alimentation des chevaux, et Jean-Luc était très attaché à leur bien-être, auquel il contribuait à travers ses recherches pour améliorer leur nutrition, au même titre que Sandrine, son épouse, qui assure le suivi approfondi des champions. Depuis que nous avons appris cette triste nouvelle, nous pensons beaucoup à elle”, salue Simon. “Compte tenu de nos plannings respectifs, nos temps d’échange se limitaient généralement aux questions qui nous liaient professionnellement. Nous vivons tous à cent à l’heure, et ce décès si brutal est peut-être là pour nous rappeler que nous devrions parfois prendre un peu plus notre temps…”



“Jean-Luc nous a transmis des valeurs que nous avons le devoir de cultiver”, Sandrine Lambey

Ayant elle aussi confié la nutrition de ses chevaux à l’expert bourguignon, Marie Pellegrin honore à son tour sa mémoire. “Cette affreuse nouvelle nous a tous choqués et abasourdis. Je travaillais avec Jean-Luc depuis très longtemps. Nous nous voyions peu, mais nous entendions très bien. Mes chevaux sont nourris avec les produits Lambey depuis de longues années. Jean-Luc était très à l’écoute et avait toujours à cœur de garantir la qualité de ses produits et d’offrir aux chevaux la meilleure nourriture possible. Il avait beaucoup innové pour pallier les différents problèmes que nous rencontrons avec nos chevaux de sport. Toutes mes pensées vont à son épouse, à sa famille ainsi qu’à son équipe, à laquelle il était très attaché. C’est une terrible perte pour le monde du cheval.”



Sandrine Lambey s’est exprimée aujourd’hui dans un message destiné aux clients de l’entreprise: “Ce départ soudain et inattendu laisse un grand vide chez ceux qui l’aiment et ont collaboré avec lui. Jean-Luc avait la passion des chevaux. C’est ainsi qu’en 1981, il avait repris les rênes de l’entreprise familiale en grande difficulté, et décidé de la spécialiser dans la fabrication d’aliments pour chevaux. Quarante et un ans plus tard, sa passion, sa volonté et sa détermination ont transformé le simple moulin de village en une référence européenne, connue et reconnue dans le monde du cheval et de l’équitation. Cette ascension a été rendue possible grâce à l’investissement de toute une équipe qui contribue chaque jour à l’amélioration du bien-être, de la santé, et de la performance de vos chevaux”, rappelle-t-elle. “Jean-Luc nous a transmis des valeurs que nous avons le devoir de cultiver. C’est pourquoi aujourd’hui, avec l’aide de toute l’équipe Lambey, je m’attacherai à faire vivre et développer cette entreprise à laquelle mon mari et moi consacrons notre existence. Depuis toutes ces années, grâce à votre confiance et votre soutien, cette belle histoire n’a eu de cesse de grandir et de s’épanouir. En sa mémoire et pour l’affection que nous lui portons tous, nous continuerons de donner le meilleur de nous-mêmes pour que vous restiez satisfaits et convaincus. Vous étiez sa plus belle récompense. Vous êtes notre priorité.”



Jean-Luc Lambey et ses équipes travaillaient depuis de nombreuses années avec celles de GRANDPRIX dans le cadre de la communication de l’entreprise. Vincent Goehrs, président de GRANDPRIX, appréciait particulièrement son homologue: “Jean-Luc faisait partie des figures importantes de notre filière. Moderne et positif dans ses choix, porté par une vision de long terme, précis dans ses analyses, sincèrement sympathique et honnête, grand amoureux du cheval, Jean-Luc était un excellent professionnel autant qu’une personne attachante. Sa disparition nous touche profondément.”

Heureux père de famille mais aussi bon cavalier, Jean-Luc Lambey prenait beaucoup de plaisir à cheval. Ses dernières saisons, il concourait assidûment en selle sur Picco Bello. Avec ce hongre de sept ans, il avait pris part au championnat de France Major Amateurs 3, en septembre à Compiègne, comme le rappellent les Quadras de Bourgogne-Franche-Comté, qui lui ont rendu hommage sur leur groupe Facebook.



Les obsèques religieuses de Jean-Luc Lambey seront célébrées ce jeudi 1er décembre à 15h en l’église de Pierre-de-Bresse.

GRANDPRIX adresse ses condoléances émues à son épouse, Sandrine, ses enfants et ses proches, ainsi qu’à tous ses collaborateurs.