À deux mois des championnats du monde d'endurance, Boutheib a accueilli un Test Event

À la suite d’une décision prise par le conseil d’administration de la Fédération équestre internationale (FEI) le mois dernier, les championnats du monde d'endurance, initialement prévus pour se tenir à Isola della Scala, en Italie en octobre 2022, puis finalement annulés, avaient été réattribués à Boutheib, aux Émirats arabes unis et reprogrammés en février 2023. Un mois seulement après l’annonce de cette décision, le comité organisateur de l’événement a orchestré un Test Event pour permettre aux délégations de découvrir les infrastructures et soulever d'éventuelles pistes d'amélioration en vue de l’échéance finale.



Les organisateurs des championnat du monde d'endurance de 2022 ont invité les fédérations et les équipes nationales à découvrir les installations du Butheeb International Endurance Village, à Boutheib, où se déroulera la compétition le 25 février 2023. Le Test Event a eu lieu du 8 au 11 décembre, date déjà inscrite au calendrier de la FEI, et comprenait trois niveaux d'épreuves, de CEI 1* à 3*.

La FEI rapporte que le président du comité d'endurance de la FEI, le Français Christian Lozano, se serait montré très impressionné par l’organisation de l'événement. “Le comité organisateur avait un peu moins d'un mois pour préparer cette répétition, mais il s'agissait d’une occasion idéale de tester tous les systèmes en place et de donner aux chefs d'équipes l’opportunité de connaître le site de Boutheib pour être en mesure de fournir des retours sur les installations, les différents aspects de la préparation logistique, ainsi que sur les pistes et la qualité du sol”, explique-t-il. “Par exemple, l’épreuve des 160 km du vendredi 9 décembre s'est déroulée sur cinq boucles, mais elle sera divisée en six boucles lors du championnat, ce qui permettra aux chevaux de mieux récupérer”.

La déléguée technique Sharon Du Plessis a réitéré l’intention du comité d’organisation (CO) à travers ce Test Event. “Nous avons pu constater tout la diversité du terrain de Boutheib, qui offre de bonnes pistes naturelles, larges, entièrement sécurisées et très peu de zones de sable profond, hormis cinq kilomètres qui seront modifiés en vue du championnat”, a t-elle déclaré“L'ensemble de la communauté a demandé des pistes plus techniques et plus lentes et c'est ce qu'ils obtiendront lorsqu’ils reviendront”.  

En plus d’avoir servi à tester les infrastructures sportives et techniques, l’événement a également permis au CO d’organiser le 10 décembre une réunion d'information hybride en présence des chefs d'équipes, au cours de laquelle vingt-six fédérations nationales étaient représentées. À un peu plus de deux mois de l'événement, le CO a activement encouragé les chefs d'équipe à donner leur avis afin de trouver des solutions efficaces à de nombreuses problématiques logistiques et opérationnelles. Dans l'ensemble, les fédérations nationales se seraient déclarées satisfaites des conditions et des installations proposées, ainsi que du déroulement général du Test Event. Elles ont également pu prendre note des modifications supplémentaires qui seront apportées à la compétition dans l’optique du championnat, dont les six boucles offrant des temps de repos et des contrôles vétérinaires supplémentaires, ainsi que des points d'eau supplémentaires convenus lors de la réunion.

À la suite de l'événement test et afin de dissiper toute inquiétude concernant le terrain, le Dr Lars Roepstroff, spécialiste du pied de renommée internationale et professeur à l'Université suédoise des sciences agricoles, a été chargé d'évaluer la piste du championnat en janvier 2023. Lars Roepstroff, qui a également été le vétérinaire de l'équipe suédoise d'endurance, remettra ensuite un rapport à la FEI et au comité d'organisation, avec d’éventuels commentaires sur le terrain et stipulant toute amélioration potentielle à apporter avant l’échéance. 

“Il n’existe pas de terrain ‘standard’, il s’agit d'un championnat du Monde. Une équitation raisonnée et une condition physique optimale sont nécessaires pour réussir et s'assurer que le cheval et le cavalier terminent le parcours en bonne condition”, a déclaré Christina Abu-Dayyeh, directrice de l’endurance au sein de la FEI.