Le monde équestre breton rend hommage au pionnier Joseph Le Vot

Joseph Le Vot s’est éteint à quatre-vingt-six ans et emporte avec lui toute sa passion pour les chevaux et l’équitation. Il comptait parmi les pionniers de l’équitation bretonne, une région qui lui rend hommage.



“Joseph, l’un des pionniers de l’équitation moderne en Bretagne, vient de nous quitter. C’est avec beaucoup d’émotion que le Comité Régional et moi-même s’associons à la peine et le chagrin de la famille Le Vot”. Ces quelques mots sont ceux d’Hervé Gélébart, président du CRE Bretagne, qui, le 14 janvier, s’associait à la tristesse de Laurent, Olivier et Simon. Âgé de quatre-vingt-six ans, Joseph Le Vot était un des pionniers de l’équitation bretonne. Fondateur du centre équestre La Petite Hublais en 1968, il avait rendu les rênes de la structure en 2010 à Simon, après cinquante-cinq ans d’enseignement. Au fil des décennies, l’homme de cheval, qui n’hésitait pas, plein d’affection, à comparer ses élèves à un “plat de nouilles” ou une “patate cuite” pour souligner le manque de tonicité, aura été le père ou grand-père de cœur de nombreux cavaliers bretons, mais aussi de nombreux acteurs de la filière bretonne.



“À cheval, il faut de l’humilité. Et de l’honnêteté”

Avec comme première ambition le métier de maréchal-ferrant, Joseph Le Vot se tourne ensuite vers la chasse à courre et la préparation des chevaux dès sa sortie du haras du Pin. De Fontainebleau à Vannes en passant par Versailles, le début des années 50 permet à Joseph de devenir l’homme de cheval que les cavaliers de la Petite Hublais vont connaître. Dans les colonnes d’Ouest-France, il explique en 2015 : “L’équitation, ce n’est pas fait pour les riches, c’est fait pour ceux qui aiment ça. À cheval, il faut de l’humilité. Et de l’honnêteté”.

Deux ans après l’ouverture du club, Joseph organise en 1970 son premier concours de saut d’obstacles. Cinquante-deux ans plus tard, la compétition fait désormais partie de l’ADN du centre équestre d’Île-et-Vilaine, et ce ne sont pas Laurent et Simon, ses fils, Arnaud Bourdois, Thomas Rousseau ou ses petits-enfants Yoann et Arthur qui diront le contraire.

“Il fut un formateur et enseignant marquant en Bretagne ainsi que dans le développement du saut d’obstacles breton. Son charisme, son intégrité et son amour des chevaux vont nous manquer !”, soulignaient ses enfants au moment de laisser partir l’homme de cheval. Nombreux sont les témoignages de toute une filière pour celui qui a réussi à faire vivre toute une famille dans le monde équestre. Réunissant cavaliers, propriétaires de centres équestres ou d’écuries, ou encore jockeys ; la famille Le Vot est devenu – au-delà de Joseph – un grand nom des sports équestres.

La rédaction GRANDPRIX, s’associe au chagrin de la famille en ces moments difficiles et présents ses plus sincères condoléances.