Grégory Cottard à son meilleur, et des fortunes diverses pour les autres Français à La Baule

Gagné par le Belge Nicola Philippaerts et Katanga van het Dingeshof, le Grand Prix Rolex du CSIO 5* de La Baule a fait office de deuxième examen de passage pour les Bleus après le Printemps des sports équestres de Fontainebleau, fin avril. Menés par Grégory Cottard, sixième et meilleur Français de l’épreuve avec Bibici, les troupes tricolores ont rendu des copies tantôt prometteuses, tantôt décevantes et tantôt surprenantes.



Signant les deux premiers sans-faute de l’épreuve après le passage de quatre cavaliers seulement, Grégory Cottard et Nicolas Delmotte ont laissé présager une belle dynamique tricolore dans le Grand Prix Rolex de la Ville de La Baule, cet après-midi. Une performance hautement plus importante pour le premier cité, qui a dû digérer une Coupe des nations compliquée avant-hier avec sa même Bibici. Pénalisé d’un lourd score de seize points en première manche lors d’un parcours franchement décevant, le duo s’était rattrapé en seconde, bouclant une bien meilleure prestation malgré une faute sur la rivière – un élément qui lui avait déjà posé problème par le passé. Aujourd’hui, Grégory Cottard et Bibici se sont montrés sous un bien meilleur jour, franchissant toutes les difficultés, y compris l’obstacle d’eau, sans la moindre encombre. Avec une pression justement dosée et une bonne connexion apparente, le Francilien a mené sa fille de Uélème au sans-faute. Au barrage, qu’il a ouvert, le couple a doublé son score vierge et fini sixième. En bref, même s’il semble leur manquer encore un peu de travail et de routine pour être parfaitement réguliers à ce niveau, les deux complices se sont plus que rattrapés et montrent qu’ils sont légitimes à figurer au sein de la liste “À Cheval pour Paris”, vivier identifié pour les Jeux olympiques de 2024. 

Nicolas Delmotte, lui, était accompagné de son fidèle Ilex VP, déjà lauréat d’un Grand Prix 5* sur la grande piste en herbe de Dinard, en 2017. Signataire d’un parcours rondement bien mené par le Nordiste, qui a une nouvelle fois fait étalage de ses talents de pilote, le hongre de quinze ans a survolé les difficultés. S’ils n’ont pu concurrencer le chronomètre de Grégory Cottard au barrage (39’’47 contre 37’’58), dans lequel ils ont été les deuxièmes à se présenter, Nicolas Delmotte et Ilex ont signé un nouveau sans-faute et pris une belle septième place. Entrés sur la piste juste après la terrible évacuation d’Explosion W, et l’abandon du Néerlandais Kars Bonhof après un énorme couac sur l’oxer numéro 2, Kevin Staut a été le troisième et dernier Français à se qualifier pour le barrage. Accompagné de Dialou Blue PS, le Normand a porté sa jument de dix ans jusqu’au sans-faute. Au second tour, le couple était parti dans un bon tempo mais a laissé l’entrée du double à terre, terminant douzième d’un barrage à quatorze.

Nicolas Delmotte et Ilex VP.

Nicolas Delmotte et Ilex VP.

© Dirk Caremans/Hippofoto



Mégane Moissonnier à deux doigts de la confirmation avec Bracadabra

S’étant révélée aux yeux du grand public sur la piste bauloise l’an dernier avec Cordial, sélectionné pour la Coupe des nations, Mégane Moissonnier a cette fois lancé Bracadabra dans le Grand Prix du jour. La Rhônalpine et le Selle Français de douze ans, qui ne remplissent pas encore les critères d’entrée du Groupe 1 de la Fédération française d’équitation mais font partie de la liste “À Cheval pour Paris”, ont montré qu’ils étaient de taille pour ces gros parcours, quittant la piste avec une faute seulement, concédée sur l’entrée du double placé en 10. De très bon augure pour les prochains rendez-vous du duo, qui devrait prendre le départ du CSI 5* de Monte-Carlo dans deux semaines. Également pénalisés de quatre points au tour initial, Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper se sont montrés plus aériens que lors de la Coupe des nations – allant jusqu’à sauter au-dessus du chandelier de la sortie du triple, un peu comme Éric Lamaze et Hickstead, le père de Cayman, dans ce même Grand Prix en 2011! Leaders incontestables de l’équipe de France en termes de résultats, les deux partenaires n’ont toutefois pu empêcher une faute sur le vertical en entrée de double 10.



François-Xavier Boudant, Marc Dilasser, Olivier Perreau et Roger-Yves Bost à huit points

Quatre des treize Français ont quitté le stade François-André avec huit points au compteur. Très suivi depuis le début d’année 2023, notamment au titre de leur troisième place dans un Grand Prix CSI 4* à Arezzo et leur belle performance dans la Coupe des nations du CSIO 5* de Saint-Gall (quatre points puis sans-faute), François-Xavier Boudant et Brazyl du Mézel ont déroulé un excellent début de tour mais ont fauté en bout de course, sur l’entrée du double 10 et le vertical 12 surmonté d’une palanque. Le duo doit sûrement encore s’endurcir à ce niveau. Même impression pour Roger-Yves Bost et Delph de Dénat*HDC, qui se sont royalement sortis du difficile triple, mais ont péché sur les obstacles 8 et 12. Figurant tous les deux sur la liste longue olympique avec Arioto du Gèvres et Dorai d’Aiguilly*GL events, Marc Dilasser et Olivier Perreau ont eux aussi concédé deux fautes. Le premier laissé un pied dans la rivière et buté sur le vertical 12, tandis que le deuxième s’est heurté au milieu et à la sortie du triple.



Ça ne passe pas du tout pour Julien Gonin et Edward Levy…

Alors qu’ils avaient signé un superbe double sans-faute dans la Coupe des nations vendredi après-midi, Julien Épaillard et Dubaï du Cèdre ont accusé douze points aujourd’hui. D’abord fautifs sur le 5, après un virage peut-être trop prématuré pour la jument de dix ans, ils ont ensuite péché sur le 11 et le 12. Hélas, cela n’est pas du tout passé pour Cédric Hurel, Julien Gonin et Edward Levy. Le premier, malheureux vingtième du dernier championnat de France alors qu’il était en bonne passe pour l’emporter avec Fantasio Floreval, qui avait refusé en finale, a préféré abandonner. Avec son même bai de treize ans, le Francilien a fauté sur la rivière, l’oxer suivant et les deux derniers éléments du triple, avant de jeter l’éponge… Gageons que ce n’était qu’un mauvais jour. Quant à Julien Gonin et Edward Levy, difficile d’expliquer ce qui s’est passé… Les deux cavaliers, partis en toute fin de tour initial, ont été éliminés après deux refus de Valou du Lys et Catchar Mail sur le mur 3, spécialement proposé pour le Grand Prix donc inconnu des deux chevaux… à qui l’on souhaite des jours meilleurs. 

Les résultats

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