Condamné pour usage d’éperons électriques, Andrew Kocher purgera bien sa suspension de dix ans

Au terme d’une procédure d’appel, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé la décision rendue en juin 2021 par le Tribunal de la Fédération équestre internationale (FEI) dans l’affaire Andrew Kocher. Le cavalier américain reste donc suspendu dix ans pour avoir utilisé des éperons électriques en compétition avec plusieurs chevaux et à plusieurs reprises.



En faisant appel de la décision du tribunal de la Fédération équestre internationale (FEI) auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), juridiction de second degré dans l’univers sportif, Andrew Kocher espérait peut-être voir sa peine réduite. Peu après les révélations de GRANDPRIX, en juin 2020, et à la suite d’une enquête approfondie de Unité d’intégrité de la communauté équestre (ECIU), théoriquement indépendante de la FEI, l’Américain avait été condamné en 2021 pour avoir “utilisé des éperons électriques sur plusieurs chevaux engagés dans des épreuves internationales et nationales, ainsi qu’à l’entraînement”

La peine comprenait dix ans de suspension, 10.000 francs suisses d’amende et 7.500 francs suisses de frais de participation à la procédure disciplinaire. Le cavalier avait également été disqualifié de huit compétitions internationales disputées entre juin 2018 et novembre 2019 lors desquelles il a été prouvé qu’il avait eu recours au dispositif interdit par le règlement. Lors de l’enquête menée par l’ECIU, plusieurs anciens employés d’Andrew Kocher avaient avoué que l’Américain leur avait donné pour consigne d’utiliser des éperons électriques sur certains chevaux. Pour ce faire, il leur avait fourni plusieurs dispositifs qu’il avait lui-même mis au point.



La FEI “extrêmement satisfaite de cette issue”

Dans leur compte-rendu, les juges du TAS ont statué que la décision du tribunal de la FEI était juste, Andrew Kocher étant interdit de participer ou assister, y compris en tant que spectateur – ce qui est bien difficile à faire appliquer sur le terrain… –, à quelconque compétition ou événement approuvé ou organisé par la FEI ou la Fédération américaine (USEF) jusqu’au 27 octobre 2030. Il devra donc se plier à cette peine, mais aussi s’acquitter de l’amende ainsi que des frais de procédure. 

“Nous sommes extrêmement satisfaits de cette issue et du fait que les sanctions prononcées par le tribunal de la FEI, qui reflètent la gravité des infractions commises par M. Kocher, aient été confirmées par le TAS”, a déclaré Mikael Rentsch, directeur du service juridique de la FEI. “Il a peut-être fallu deux ans pour mener à bien cette procédure, mais cela confirme que nous avions pris la bonne décision au départ et qu’il n’y a pas de place pour l’indulgence lorsqu’il s’agit de cas de maltraitance de chevaux”, a-t-il ajouté. Hélas, certaines décisions du tribunal de la FEI, y compris dans des cas présumés de violation du bien-être animal, ont parfois été cassés par le TAS par le passé…

La décision complète du TAS
La décision du tribunal de la FEI



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