Le Jumping international de La Baule ouvre le stade François-André à six Étoiles du complet

La conférence de presse de présentation du soixante-troisième Jumping international de La Baule, prévue du 6 au 9 juin, s’est tenue ce matin en Loire-Atlantique. À cette occasion, Pierre de Brissac, président de la Société des concours hippiques (SCH) de La Baule, ainsi que Franck Louvrier, maire de La Baule, Isabelle Leroy, vice-présidente de la région des Pays-de-la-Loire, et Frédéric Morand, vice-président de la Fédération française d’équitation (FFE), ont fait le point sur les nouveautés de l’édition 2024 et les enjeux de cette année placée sous le signe de l’olympisme.



Cette année, le Jumping international de La Baule aura un avant-goût des Jeux olympiques. Et pour cause: non seulement les plus grands cavaliers risquent d’y dérouler l’un de leurs derniers tours de chauffe avant la grand-messe du sport, mais en plus, la flamme olympique traversera la station balnéaire de Loire-Atlantique dès la veille du lancement du concours. Le champion français Roger-Yves Bost en sera d’ailleurs l’un des relais! Il y a fort à parier que certains des futurs médaillés des JO de Paris seront présents sur la piste du stade François-André, en jumping, mais aussi en concours complet.

En effet, après le très apprécié Trophée des légendes, dont la première édition avait été plébiscitée l’an passé, l’Officiel de France a décidé de faire la part belle à une autre discipline de la grande famille de l’équitation: le complet. Cette année, le Trophée des légendes sera donc remplacé par Les Étoiles du complet, présentées par Platinium Sellier, une épreuve réservée à six cadors tricolores de la discipline, tous médaillés et ayant de vraies chances de représenter le Coq cet été à Versailles. Une épreuve caritative pour laquelle Platinium Sellier propose une loterie ouverte à tous. Outre la possibilité de repartir avec une malle de concours My SBox, plus de la moitié des fonds collectés seront reversés à l’association Hope, qui accompagne les femmes victimes de cancer, notamment via l’équithérapie. 

En piste, et pour ne citer que quelques titres pour chacun de ces immenses champions: Jean-Lou Bigot, champion d’Europe individuel en 1993, Nicolas Touzaint, double champion d’Europe individuel en 2003 et 2007 et membre du collectif tricolore auréolé d’or aux JO d’Athènes en 2004, Karim Laghouag et Astier Nicolas, tous deux médaillés d’or par équipes à Rio en 2016 et médaillé d’argent individuel pour le second nommé, Maxime Livio, médaillé de bronze par équipes aux championnats du monde de Tryon en 2018, et Stéphane Landois, membre de l’escouade française parée de bronze aux derniers championnats d’Europe, l’été dernier au Haras du Pin. Tous auront à cœur de s’illustrer dans une épreuve de type Derby créée dans le mythique stade équestre baulois.



Un Derby revisité

Constatant un manque d’engouement ces dernières années de la part des cadors du circuit pour cette épreuve phare du Jumping international de La Baule, l’équipe organisatrice et Grégory Bodo ont œuvré de concert pour réviser ce parcours mythique. En s’inspirant des plus grands rendez-vous du genre, à l’image des Derby d’Hickstead, en Grande-Bretagne, de Hambourg, en Allemagne, ou encore de Calgary, au Canada, le chef de piste a finalement opté pour trois axes d’évolution. Ainsi, l’édition 2024 du Derby de La Baule proposera davantage d’obstacles naturels ou “d’aspect naturel” (40% en plus que lors des précédentes éditions), réhabilitera trois nouveaux obstacles sur la piste et affichera un parcours entièrement repensé avec peu de changements de main et une plus grande fluidité pour les chevaux. Un dessin “inspiré d’anciens tracés”, comme l’a confirmé Grégory Bodo dans un entretien diffusé ce matin en conférence de presse. Le but de ce changement est d’intéresser davantage les cavaliers et de rendre à cette épreuve mythique tout son lustre d’antan, tout en apportant une touche de modernité et en insistant sur la sécurité. “Les spectateurs doivent avoir une pointe de nostalgie en retrouvant le Derby qu’ils avaient en tête. Ce serait une fierté de voir ce tracé perdurer pendant de nombreuses années”, s’exprime le chef de piste dans le dossier de presse de l’événement. Cette année, la dotation du Derby des Pays-de-la-Loire sera augmentée de 20.000 euros pour atteindre 56.800 euros.



Une Coupe des nations Barrière toujours aussi plébiscitée

Bien que l’Officiel de France ait pris son indépendance vis-à-vis de la série d’épreuves par équipes de la Fédération équestre internationale, la Coupe des nations Barrière de La Baule, “notre lettre de noblesse”, comme le rappelle le président du concours, reste un rendez-vous incontournable, tant pour le public que pour les cavaliers. Cette année, neuf pays seront au départ de cette épreuve courue en deux manches et par équipes de quatre couples, le plus mauvais score étant effacé lors de chaque manche: le Brésil, tenant du titre, la France bien sûr, mais aussi l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse, la Suède et les États-Unis, qui feront leur grand retour à La Baule. 

Cette année, le Jumping de La Baule avait également à cœur d’accueillir les grooms des chevaux avec un confort renforcé, “afin que l’arrière soit aussi qualitatif que ce le public peut voir sur le devant de la scène”, résume Pierre de Brissac. Pour cela, l’espace de vie des grooms a été amélioré. “Ils jouent un rôle fondamental dans les écuries des cavaliers et dans ce sport. Il était important pour nous de pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions possibles. Cela favorisera également le bien-être animal. En effet, pour bien s’occuper des chevaux, il faut être soi-même en forme et évoluer dans de bonnes conditions”, s’est exprimé le président de l’Officiel de France. 



Un terrain aux petits soins

Comme nombre des plus emblématiques concours extérieurs, le Jumping de La Baule se dispute sur herbe. Afin de garantir un terrain confortable et sécurisant pour les cavaliers et leur monture, cherchant en ce sens à renouveler leurs engagements en faveur du bien-être équin, les Baulois ont redoublé d’efforts ces trois dernières années. “Nous avions un terrain en herbe, et je voulais obtenir un terrain en gazon, car on peut encore faire mieux”, entame à ce sujet Pierre de Brissac, assurant que le terrain se bonifie année après année. “Pour cela, nous avons consulté un ingénieur agronome, qui est venu apporter les 10% restants nous permettant de nous approcher de la perfection et aider les équipes de la ville qui travaillent tous les jours sur le terrain, qui est exceptionnel aujourd’hui.” Le président a remercié la ville et son investissement dans un robot performant permettant une tonte plus régulière sans tasser le sol. À moins d’un mois du coup d’envoi de l’événement, le terrain semble tenir ses promesses malgré une météo fort pluvieuse ces derniers mois…

Afin de se donner les moyens de ses ambitions, le Jumping de La Baule peut compter sur ses fidèles partenaires. Outre ceux déjà mentionnés, citons Rolex, partenaire titre du Grand Prix de France, la Laiterie de Montaigu, la SAUR et le groupe GRANDPRIX, auxquels s’ajoute cette année Sotheby’s International Realty. Enfin, Isabelle Leroy, vice-présidente du conseil régional des Pays-de-la-Loire a annoncé la présence de la présidente de région, Christelle Morançais, lors du concours. Un signal fort de reconnaissance de l’événement.

Comme l’an passé, toutes les épreuves du Jumping international de La Baule seront retransmises en direct sur GRANDPRIX.tv



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