Le Jumping de La Baule s’apprête à accueillir les plus grands
À une semaine du coup d’envoi, on connaît désormais le plateau du CSIO 5* de France, organisé dans le cadre du Jumping international de La Baule. Fidèles au concours depuis toujours, les meilleurs cavaliers mondiaux se sont une nouvelle fois donné rendez-vous au stade François-André. Nombre de stars présentes représenteront l’une des neuf équipes engagées dans la prestigieuse Coupe des nations Barrière et tous rêveront de briller tout au long des quatre jours de compétition avec, en bouquet final, le Grand Prix Rolex de la Ville de La Baule, étape de la nouvelle Rolex Series.
La piste est prête, les tribunes sont prêtes à accueillir le public et les échoppes des différents villages sont posées dans les allées du stade François-André. Dans une semaine, les cavaliers et leurs chevaux prendront possession des lieux. Avec forcément l’ambition de briller dans un événement qu’ils apprécient particulièrement. Avec des champions olympiques, du monde, d’Europe et panaméricains, le plateau de cette édition 2024 a fait le plein d’étoiles. De jeudi à dimanche, plusieurs temps forts rythmeront leurs journées. Vendredi, la Coupe des nations Barrière permettra de voir s’affronter trente-six couples représentant neuf nations – seules huit repartiront en seconde manche. Une superbe occasion pour tous les chefs d’équipe de se projeter vers le rendez-vous olympique de cet été.
La France, dont la dernière victoire à La Baule remonte à 2017, voudra forcément briller devant son public. Pour représenter les Vestes bleues, le sélectionneur Henk Nooren et l’équipe fédérale ont retenu Roger-Yves Bost (Delph de Denat*HDC), Simon Delestre (I Amelusina R 51), Olivier Robert (Iglesias DV), Jeanne Sadran (Dexter de Kerglenn) et Kevin Staut (Visconti du Telman). “La Baule est un des concours les plus extraordinaires de l’année car il y a cette empreinte de la Coupe des nations”, explique Kevin Staut. “Le concours a réussi à garder son identité. Dans le public, il y a les fidèles, présents pendant quatre jours, mais aussi ceux qui choisissent leur journée en fonction de leur intérêt. C’est formidable. Des concours historiques comme celui-là nous permettent de pratiquer notre sport dans une autre dimension.” Dans les autres épreuves, Henk Nooren observera très attentivement les treize cavaliers engagés à titre individuel: Nicolas Delmotte, Marie Demonte, Marc Dilasser, Olivier Perreau, Nicolas Layec, Julien Gonin, François-Xavier Boudant, Edward Levy, Pierre-Marie Friant, Mégane Moissonnier, Philippe Rozier, champion olympique par équipes 2016, le champion de France Cédric Hurel et Philippe Léoni.
“Un concours qui a su se moderniser et rester fidèle à la tradition”, Steve Guerdat
Victorieux l’an dernier et en 2018, le Brésil comptera sur Luiz Felipe de Azevedo Filho, Luciana Diniz, Luciana Lossio, Yuri Mansur et Santiago Lambre pour défendre son titre. Championne olympique, du monde et d’Europe en titre, la Suède sait se mobiliser dans les grandes occasions, et elle espère inscrire son nom au palmarès pour la première fois de son histoire. Avec Angelica Augustsson Zanotelli, Peder Fredricson, Amanda Landeblad, Petronella Andersson et Linda Heed, elle ne partira toutefois pas avec les faveurs des pronostics. Avec Steve Guerdat, numéro trois mondial, Martin Fuchs, cinquième, Pius Schwizer, Édouard Schmitz et Alain Jufer, la Suisse, victorieuse en 2019 et 2021, présente une équipe très compétitive. “C’est un des meilleurs concours de l’année sans hésitation”, confie le champion olympique de 2012. “Le terrain est extraordinaire, le stade est fantastique avec une ambiance géniale. Le concours rassemble les trois épreuves que je préfère: le Grand Prix, la Coupe des nations et le Derby. C’est aussi un concours qui a su se moderniser et rester fidèle à la tradition. C’est tout ce que j’aime.”
Les États-Unis présents en force
Nation forte de la discipline depuis de nombreuses décennies, l’Allemagne n’a plus gagné en Loire-Atlantique depuis 2007. Pour mettre fin à l’attente, la Mannschaft comptera sur Marcus Ehning, Kendra Claricia Brinkop, récente lauréate du Grand Prix CSI 4* de Bourg-en-Bresse, Jörne Sprehe, Philipp Weishaupt et David Will. Vainqueur pour la dernière fois à La Baule en 2005, les États-Unis débarquent en Loire-Atlantique avec une fort équipe menée par Kent Farrington, numéro six mondial, et McLain Ward, neuvième, accompagnés de Karl Cook, récent vainqueur du Grand Prix Rolex de Rome, Lillie Keenan et Aaron Vale. Lors de leur dernière venue, en 2016 ils avaient pris une belle deuxième place. Quatre fois victorieuse à La Baule (1999, 2008, 2012 et 2022), la Belgique comptera sur Olivier et Nicola Philippaerts, quinzième mondial, vainqueur du Grand Prix de France Rolex l’an passé, Jérôme Guéry, Wilm Vermeir et Grégory Wathelet, vingt-quatrième. De retour sur les bords de l’Atlantique pour la première fois depuis 2018, l’Espagne compte elle aussi une victoire, glanée en 2002. Elle sera présente notamment avec ses deux cavaliers membres du top cent mondial: Eduardo Álvarez Aznar et Mariano Martínez Bastida. Portée par Max Kühner, septième mondial depuis plusieurs mois, l’Autriche, médaillée de bronze aux derniers championnats d’Europe, sera également au rendez-vous.
D’autres grands cavaliers seront présents à titre individuel comme l’Irlandais Shane Sweetnam, douzième, la Britannique Lily Attwood, la cavalière du Liechtenstein Jennifer Hochstadter, les Italiens Lorenzo de Luca et Giampiero Garofalo, la Norvégienne Victoria Gulliksen, le Mexicain Federico Fernández, le Néerlandais Lars Kersten ou encore les deux Colombiens Roberto Terán et René López. Pour eux, l’objectif sera de briller notamment dans le Derby de la région des Pays-de-la-Loire, dont le parcours a été repensé cette année par le chef de piste de l’Officiel de France, Grégory Bodo, et bien sûr dans le Grand Prix, étape de la flambant neuve Rolex Series.