Janne Friederike Meyer a cru en son Messi, qui lui a offert une superbe victoire à Cannes

Un an et demi après leur victoire en Coupe du monde Longines, en décembre 2022 à La Corogne, Janne Friederike Meyer-Zimmermann et Messi van’t Ruytershof ont remporté leur deuxième Grand Prix de niveau 5*, ce soir à Cannes, à l’occasion de la septième étape du Longines Global Champions Tour. Une victoire émouvante pour la cavalière, qui ne s’était encore jamais imposée dans cette série, mais dont aucun passionné n’a oublié le triomphe dans le Grand Prix du CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle, le 12 juillet 2011, avec le génial Lambrasco, qui avait sauté le dernier obstacle affranchi des mains de sa cavalière. Son succès nocturne n’aura sans doute pas le même impact, mais Janne Meyer connaît mieux que personne le chemin accompli par son hongre BWP de douze ans par Plot Blue et une mère par For Pleasure, candidat non retenu pour les Mondiaux de Herning en 2022, puis convalescent et en moins performant depuis la finale de Coupe du monde Longines, au printemps 2023 à Omaha.

Ce soir au stade des Hespérides, le couple ne partait pas vraiment avec les faveurs des pronostics compte tenu de la qualité des couples qualifiés pour l’épreuve reine du CSI 5* de Cannes. Il est toutefois parvenu, avec la manière, à signer l’un des treize sans-faute du tour initial, dessiné par le chef de piste italien Uliano Vezzani. Des sept paires françaises au départ, seules deux y sont parvenues. De fait, ce n’est passé ni pour Nina Mallevaey, battue sur l’oxer 6c, placé à la sortie du triple vertical-vertical-oxer, sur la bondissante Dynastie de Beaufour, ni pour Julien Anquetin et Blood Diamond du Pont, fautifs l’oxer 9a et le vertical 9b du double, puis sur le vertical 11, ni pour Jean-Luc Mourier et Gravity LCH, battus sur le 6c, le 9a et l’oxer 10, ni pour Harold Boisset et T’Obetty du Domaine, coupables d’une touchette sur le 6c, ni pour Julien Épaillard, dernier à s’élancer, en vertu de sa victoire d’hier, associé à Dubaï du Cèdre, qui a elle aussi renversé le 6c.

Magnifiques Grégory Cottard et Cocaïne du Val

Ouvreur de la finale au chronomètre, le Belge Thibeau Spits a signé ce qui sera finalement le moins rapide des quatre doubles sans-faute. Victorieuse à Cannes en 2010 et 11 avec le cheval de sa vie, Itot du Château, l’Australienne Edwina Tops-Alexander a cédé dès l’oxer 10, deuxième difficulté du parcours réduit, avec Fellow Castlefield, finalement septième, tout comme le Francilien Grégory Cottard et Cocaïne du Val, magnifiques sixièmes. Le 10 et le vertical 7 sont tombés au passage de l’Allemande Sophie Hinners et Iron Dames Singclair, onzièmes. Le Wallon Gilles Thomas a alors produit un superbe double sans-faute associé à Luna van het Dennehof (BWP, Prince van de Wolfsakker x Quidam de Revel), deuxième à l’arrivée. Vainqueur l’an passé avec Beauville, médaillé de bronze individuel olympique et mondial en titre, le Néerlandais Maikel van der Vleuten n’a pas su rééditer son exploit avec O’Bailey van het Brouwershof, fautif sur le vertical 11, avant-dernière difficulté, et finalement huitième.

Neuvième ce soir,  le Portugais Duarte Seabra a vu Dourados 2 se cabrer, avant de gentiment finir le parcours. Pour Janne Friederike Meyer-Zimmermann et son Messi, il n’en fut rien: aucune faute n’a été à déplorer, et la cavalière a su encourager son crack à galoper sans entrave en fin de parcours, ce qui a permis au binôme de s’imposer avec un peu plus d’une demi-heure d’avance sur Gilles Thomas et Luna. Une faute sur l’oxer 6c, sortie du triple réduit en double, a relégué l’Allemand Christian Kukuk et Just Be Gentle à la cinquième place. Les deux éléments du double sont tombés au passé de l’Irlandais McAuley et GRS Lady Amaro, dixièmes, soit deux rangs devant la Suédoise Malin Baryard-Johnsson et H&M Indiana, fautives sur le vertical 7 et le 6c. Le Britannique Ben Maher, numéro deux mondial, a fauché l’oxer 8 et les deux éléments du double sur Point Break, se classant treizième. Quant à Mathieu Billot, avant-dernier a s’élancer au tour initial et invité surprise du barrage avec Lord de Muze, il a signé un remarquable double sans-faute sur le très élégant Lord de Muze. En avance jusqu’au deux tiers du parcours, il semblait en mesure de remporter ce Grand Prix, mais il a finalement dû s’avouer vaincu pour un peu moins de trois quarts de seconde… et se réjouir de la troisième place finale. Du coup, c’est Janne Friederike Meyer-Zimmermann qui a gagné ce Grand Prix, ainsi qu’un ticket pour le Super Grand Prix LGCT, prévu en novembre à Riyad.

Les résultats

Le parcours du Grand Prix