Sur le chemin de Versailles, Édouard Schmitz et son Gamin font des étincelles à Chantilly
Pour sa dernière répétition avant de prendre la route vers les jardins du château de Versailles, Édouard Schmitz a choisi un autre joyau du patrimoine français, le parterre des Grandes Écuries de Chantilly. Sous le soleil cantilien, le jeune Suisse a été le meilleur dans l’épreuve majeure de la journée, le prix Barré Logistique sur sa monture olympique Gamin van’t Naastveldhof, devançant la Nordiste Nina Mallevaey avec Cartier SR.
À vingt-et-un jour du coup d’envoi des épreuves de saut d’obstacles dans les jardins du château de Versailles, Édouard Schmitz a une nouvelle fois prouvé au sélectionneur helvète Peter van der Waaij qu’il avait bien fait de compter sur lui pour la plus grande échéance mondiale qui soit. Désigné remplaçant d’un quatuor puissant à Versailles, le jeune homme de vingt-quatre ans a remporté l’épreuve majeure du jour au CSI 4* de Chantilly Classic, le prix Barré Logistique, sur sa monture olympique Gamin van’t Naastveldhof. Pour ce faire, le duo installé dans les écuries Fuchs a dû venir à bout de quatre-vingts concurrents en se qualifiant d’abord pour le barrage. Une accession possible grâce à un sans-faute signé sur le parcours initial du chef de piste Grégory Bodo, qui a lui aussi rendez-vous dans les jardins du château du Roi-Soleil dans une vingtaine de jours pour concevoir et mettre sur pieds les parcours olympiques, aux côtés de l’Espagnol Santiago Varela.
Le duo suisse s’est montré très à l’aise face aux somptueuses Grandes écuries de Chantilly.
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“Je crois que nous avons bien réussi notre préparation”, Édouard Schmitz
Lors du parcours réduit, Édouard Schmitz a laissé parler son âme de compétiteur, sans prendre de risques inconsidérés, et franchissant la ligne d’arrivée en 32“59. “J’ai juste suivi le plan élaboré lors de ma reconnaissance et j’ai eu la chance que cela suffise pour l’emporter”, s’est réjoui le talent helvète. “Bien sûr, en étant qualifié dans un tel barrage, il est toujours tentant de tout essayer, mais la victoire n’était pas l’objectif principal aujourd’hui. Je suis très heureux d’avoir pu remporter cette épreuve. Mon cheval a très bien sauté, je n’aurais pas pu espérer un meilleur comportement de sa part. Désormais, il ne me reste plus qu’à tout mettre en œuvre pour arriver prêt à Versailles”, a-t-il ajouté.
En venant à Chantilly, Édouard Schmitz souhaitait faire concourir son bai par Chacco Chacco une dernière fois avant les Jeux olympiques. “Je souhaitais effectuer une dernière répétition et je crois qu’il s’agissait de la bonne décision. Au CSIO 5* de Rotterdam, il avait tout de même sauté cinq parcours, je voulais donc le faire participer à un concours avec un peu moins de pression, et réaliser des tours sur lesquels je n’ai pas besoin de trop l’aider, afin qu’il puisse s’adonner à ce qu’il aime le plus. Je crois que nous avons bien réussi notre préparation”, a bouclé celui qui a suivi de brillantes études en informatique avec une majeure en mathématiques à l’université de Zurich.
Sans avoir l’air de forcer, Édouard Schmitz a fini par venir à bout de Nina Mallevaey, décidemment bien en forme puisqu’elle bouclait le Grand Prix 5* du Longines Global Champions Tour de Monaco au troisième rang avec Dynastie de Beaufour. Cette fois, c’est sur son brillant Cartier SR que la Nordiste – exilée une partie de l’année en Floride – s’est distinguée en accrochant le deuxième rang en 33“47. Ouvreuse du barrage, elle est parvenue à supplanter la Néerlandaise Amanda Slagter sur Cornet Blue PS, double zéro en 34“17.
Outre la jeune Nina Mallevaey, trois Tricolores ont accédé au barrage ; Philippe Rozier, auteur d’un bon double zéro avec Dirty Sweet et finalement quatrième, ainsi que Juliette Faligot et Pénélope Leprevost. Respectivement huit et dixième, toutes deux ont fauté en milieu de barrage sur Arqana de Riverland et Djagger Semilly.
Ci-après, le barrage victorieux d'Édouard Schmitz et Gamin van’t Naastveldhof.
