Nouvelle condamnation pour Éric Lamaze, tenu de verser 524.000 euros
Le 8 Août, la cour supérieure de justice de l’Ontario a donné raison à la société Iron Horse Farm Inc face à Éric Lamaze et ses écuries Torrey Pines Stable Inc. Le cavalier canadien a été condamné à verser l’équivalent de 524.000 euros, soit 786,000 dollars canadiens. Cette fois encore, le champion olympique est épinglé pour des litiges concernant des ventes de chevaux.
Suspendu par la Fédération équestre internationale (FEI) jusqu’en 2027 pour avoir refusé de se présenter à un contrôle antidopage ainsi que pour avoir fourni de faux documents dans le cadre d’une procédure en cours devant le Tribunal arbitral du sport, Éric Lamaze est à nouveau dans la tourmente. Le Canadien a en effet été condamné à verser 786,000 dollars canadiens, soit 524,000 euros, aux écuries Iron Horse Farm. Le litige de longue date entre les deux parties reposerait sur trois ventes de chevaux, réalisées par l’intermédiaire champion olympique de 2008.
Le premier, Jumping Mouse, a été acheté par le propriétaire de la structure Iron Horse Farm pour sa fille Karina Frederiks Aziz, qui foulait alors les pistes Juniors. Ne convenant pas à la cavalière, celui-ci a été restitué à Éric Lamaze en échange de Rominka, moyennant un coût de 150,000 dollars. Présentée comme une jument habituée aux parcours à 1,40m, les acheteurs affirment qu’elle était “incapable de sauter correctement 1,30m”. Selon Iron Horse Farm, Lamaze aurait récupéré ladite jument sans proposer ni remboursement ou dédommagement, avant de la revendre. Le dernier litige concerne une jument nommée Peppercorn, achetée pour 250,000 dollars. Après quelques sorties en concours, la jument se serait mise à boiter. Un examen des antérieurs, dont le compte-rendu a été transmis au tribunal, suspecte une probable névrectomie, une intervention qui consiste à sectionner ou rendre insensible un nerf. Les sujets qui ont dû en subir une pour des raisons médicales ne sont pas autorisés à concourir, la pratique étant considérée comme du dopage car rendant le cheval insensible aux chocs ou blessures, ce qui peut compromettre son bien-être. Une seconde puce électronique a également été retrouvée dans l’encolure de la jument.
Karina Frederiks Aziz, aujourd’hui gérante de l’écurie familiale, a expliqué que sa démarche visait surtout à faire entendre son histoire et à rendre justice. En fin d’année dernière, le Canadien avait été condamné pour fraude par un tribunal de Floride à verser la somme de 1,4 million de dollars aux anciens copropriétaires de Nikka vd Bisschop, qu’il avait montée en 2021 puis gérée jusqu’à fin 2022.