Sur un nuage, Jos Verlooy décroche son premier Grand Prix CSIO 5* à Rotterdam

À 18h30, le coup d’envoi du Grand Prix Longines du CSIO 5* de Rotterdam a été donné, et le pari s’annonçait relevé, tant le parcours semblait impressionnant. Deux lignes placées en fin de parcours, une oxer-vertical avec quatre foulées courtes, et la dernière composée du triple et d’un vertical, ont notamment causé du tort à de nombreux couples. Pourtant, le Suisse Niklaus Rutschi n’a pas tardé à montrer le chemin avec Cardano CH. Rapidement, la Néerlandaise Lisa Nooren l’a imité grâce au puissant VDL Groep Sabech d’Ha, qui a inscrit un large sourire sur le visage de sa cavalière en fin de parcours. Et heureusement que l’amazone qui fêtait ses vingt-un ans hier était là ce soir, puisqu’elle a été la seule Oranje à accéder au barrage, ses compatriotes n’étant pas réellement à la fête. 

Un point de temps pour Gerco Schröder, Michel Hendrix et Willem Greve respectivement juchés sur Glock’s Lausejunge, Baileys et Zypria S, une faute pour Marc Houtzager (Sterrehof’s Baccarat) et Leopold van Asten (VDL Groep Miss Untouchable)… Même le numéro un mondial Harrie Smolders n’est pas parvenu à relever le challenge du premier parcours, se faisant piéger sur le vertical n°8 qui suivait la rivière avec l’incomparable Emerald. 

Alexis Deroubaix et Timon d’Aure confirment

Dans les tribunes clairsemées, les Néerlandais n’ont donc pas tellement pu apprécier les sans-fautes de leurs compatriotes. En revanche, ils ont pu assister à de sacrées démonstrations. On retiendra le superbe parcours du Français Alexis Deroubaix et Timon d’Aure qui, pour leur première saison à ce niveau, ont une fois de plus délivré un parcours impeccable. Comme eux, Patrice Delaveau et Aquila*HDC se sont ouvert les portes du barrage malgré un sursis sur la sortie du double n°5.
De son côté, Alexandra Francart n’est pas passée loin avec Volnay du Boisdeville, le Selle Français de neuf ans qui s’élançait pour la troisième fois sur un Grand Prix d’un tel niveau. Malheureusement, l’harmonieux couple s’est laissé piéger sur la première barre de l’oxer numéro quatre. Ça n’est pas passé non plus pour Kevin Staut qui, jusqu’au triple, réalisait un excellent parcours avec For Joy van’t Zorgvliet*HDC. Incompréhension pour le couple à l’abord de la combinaison, dont il a fait chuter les deux premiers éléments. 

Que dire par ailleurs des parcours de Steve Guerdat associé à Bianca et Janika Sprunger avec VDL Bacardi ? Les deux bais ont à nouveau montré une forme éblouissante, concluant leurs parcours sans sursis, et avec la manière. Moins attendu, leur compatriote Arthur da Silva s’est lui aussi fait une place au barrage, notamment grâce à la puissance de son fils de Nonstop de dix ans, Inonstop van’t Voorhof.  
Si pour le Belge Niels Bruynseels la soirée ne s’est pas passée comme prévu avec deux refus (donc l’élimination) de Delux van T&L à l’abord de la rivière, tout s’est mieux déroulé pour son compatriote Jos Verlooy. Avec son fidèle Caracas, le jeune pilote a franchi les cellules Longines sans la moindre pénalité, comme le Suédois Peder Fredricson sur H&M Christian K, ou encore l’Américaine Laura Kraut sur Confu. Autre représentante du Stars and Stripes, Beezie Madden s’en veut probablement ce soir, car un point de temps l’a écarté du barrage après un superbe parcours sur Darry Lou. Les deux autres cadors que sont Marcus Ehning et McLain Ward se sont quant à eux faits piéger sur l’ultime vertical, avec Pret a Tout et HH Azur.

Rien ne pouvait arrêter Jos Verlooy aujourd'hui

Avec onze couples au barrage, le match s’annonçait relevé. Et il n’a en effet pas manqué de saveur ! Niklaus Rutschi et Lisa Nooren ont rapidement vu leurs espoirs de victoire s’envoler après avoir délogé la barre du vertical numéro deux de ses taquets. Même faute pour Patrice Delaveau, qui termine ce Grand Prix à la dixième place. À noter que sur les sept Grand Prix CSI 5* qu’il a couru cette année, le fils d’Ovidius a permis à son cavalier d’accéder six fois au barrage. Quelle régularité ! 

De leur côté, Alexis Deroubaix et Steve Guerdat ont été piégés par l’ultime vertical. Le Suisse et sa pétillante baie ont eu une sacrée incompréhension, ce qui a donné un saut pour le moins acrobatique. Rageant, puisque qu’ils auraient pu prétendre à la deuxième place. Même constat pour le Normand et son fils de Mylord Carthago, qui ont tout de même conclu cette épreuve à la place de meilleurs français.

Rien ni personne n’aurait pu se mettre en travers du chemin de Jos Verlooy aujourd’hui. Entré en piste avec une détermination non feinte, le Belge a lancé son gris à toute vitesse dès l’abord du premier saut. Et c’est tambour battant qu’il a mené son barrage, duquel il est sorti sans pénalité en 43“69. Imbattable, pas même par le numéro six mondial Peder Fredricson qui, plus prudent, a franchi la ligne d’arrivée en 44“67.
Dernière à partir, Janika Sprunger a elle aussi joué placé, sachant pertinemment que les énormes sauts de son bai et sa grande galopade ne pouvaient rien contre les tournants serrés et la vivacité de Caracas. Les Suisses n’ont donc pas eu que la victoire de leur équipe nationale de football à fêter ce soir face à la Serbie, puisque l’amazone est montée sur la troisième marche du podium, devant son compatriote Arthur da Silva.  
 
Les résultats ici 


La réaction de Jos Verlooy ici 
La réaction de Peder Fredricson ici 
La réaction d'Alexis Deroubaix ici 
La réaction d'Alexandra Francart ici