Les Grandes Écuries de Chantilly se confinent
Tout comme toutes les autres structures équestres, les Grandes Écuries de Chantilly, qui abritent les quarante chevaux, ânes et poneys de spectacle de la Compagnie équestre, appliquent le confinement promulgué par le Gouvernement. Sophie Bienaimé, leur directrice, a dû mettre en place une organisation spécifique.
L’objectif principal est de faire en sorte que tous les chevaux puissent sortir tous les jours et puissent même continuer à travailler pour notamment assurer la préparation du prochain spectacle, Il était une fois les Grandes Écuries. “La première représentation devait avoir lieu le 5 avril, mais aujourd’hui, nous sommes en confinement comme tout le monde et nous n’avons aucune idée de la date de réouverture possible des Grandes Écuries“, a expliqué Sophie Bienaimé.
Le Domaine de Chantilly ne pouvant plus recevoir de visiteurs depuis le début du mois, la Fondation qui le gère a dû mettre une bonne partie de son personnel au chômage partiel. “De neuf écuyères, mon équipe est passée à cinq pour quarante équidés à sortir au quotidien car il nous était impossible d’en mettre au pré, beaucoup d’entre eux étant des étalons. Cela nécessite donc une lourde organisation. Certains chevaux sont lâchés dans le manège, d’autres tournés à la longe, mais tous sont montés de quatre à cinq fois par semaine car il est important d’entretenir leur cardiaque et leur souplesse, voire de continuer à les faire progresser techniquement. Les chevaux doivent être absolument "bougés" tous les jours, faute de quoi ils risquent la colique qui pourrait les terrasser en deux heures. Comme le spectacle est reporté sine die, nous avons ainsi plus de temps entre cavalières pour nous aider mutuellement sur le plan technique.“
“Mais nous avons la chance de pouvoir poursuivre une activité professionnelle“, poursuit Caroline Vitry, responsable des écuries. “Pour nous, si c’est un peu plus intense, cela ne change pas grand-chose. Nous n’étions pas du genre à nous étreindre tous les matins en arrivant ! Nous gardons un peu plus nos distances et nous nous lavons les mains à tout bout de champ, c’est tout. Mais c’est vrai que l’ambiance est différente, plus calme, trop calme, sans les visiteurs...“