Edesa’s Banjan, le fidèle bai de Geir Gulliksen, tire sa révérence

La retraite a sonné pour Edesa’s Banjan. Au terme d’une longue carrière, qui s’est achevée en août dernier au CSIO 3* de Drammen, en Norvège, Geir Gulliksen a décidé de retirer de la compétition son hongre de vingt et un ans. Rappelons que le BWP né sous le nom de Banjan van de Roze Weide, fils de Toulon et d’une mère par Lys de Darmen, avait été révélé au plus haut niveau en 2012 par le Brésilien Marlon Módolo Zanotelli, se classant notamment septième du Grand Prix CSI 5* de Vienne. Avec le Norvégien, qui l’a acquis en novembre 2012, le bai a participé aux Jeux équestres mondiaux de Normandie en 2014 ainsi qu’aux championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle en 2015 et de Göteborg en 2017, sans oublier la finale de la Coupe du monde Longines, en 2015 à Las Vegas. Si le couple a cumulé de beaux classements en extérieur, dont une troisième place dans la Coupe des nations CSIO 3* de Sopot en 2014 ou une quatrième place dans le Grand Prix CSIO 3* de Drammen en 2013, il a essentiellement brillé en Coupe du monde, avec à la clé pas moins de six classements, dont une deuxième place à Leipzig en 2015, deux cinquièmes places à Oslo en 2013 et Londres en 2014 ou encore une huitième place en 2014 à Helsinki.

On imagine aisément l’émotion de Geir, qui l’a parfois prêté à ses enfants: Victoria et Johan-Sebastian. “Banjan a été un cheval très important pour moi. Il n’était peut-être pas le meilleur de tous, mais nous avons disputé beaucoup de championnats ensemble dans lesquels nous avons réussi de belles choses. C’était un super partenaire de travail, toujours à la hauteur avec un très bon caractère. Tout au long de sa carrière, il a toujours été en forme. Il aurait pu continuer, mais à vingt et un ans, il n’est plus autorisé dans les compétitions internationales. L’an dernier, il s’était encore classé dans des épreuves. Beaucoup de mes chevaux continuent à concourir à un âge avancé. Je pense que c’est le résultat d’un travail varié et du choix de ne pas trop charger leur programme de compétitions. Aujourd’hui, le problème de notre sport est que les cavaliers concourent beaucoup avec leurs chevaux. Banjan n’a couru son premier Grand Prix 5* qu’à onze ans. Il a donc commencé tard mais il a duré longtemps. À présent, Il reste avec ma fille Victoria en Belgique, et travaille tout en s’amusant et en profitant de sa vie”, a déclaré le patriarche à nos consœurs de World of Showjumping.