CSI 2* Oliva : Jérôme Guéry barre la route à Philippe Rozier
La première semaine de la deuxième slave de compétitions organisée au Mediterranean equestrian tour (MET) d’Oliva, s’est conclue avec le Grand Prix 2* à 1,45m, dimanche 13 février. En Espagne, Jérôme Guéry a dominé une épreuve ayant réuni soixante et un couples.
Le Belge Bart Clarys, sur Geste van de Vihta (KWPN, Quamikase des Forêts x Quite Easy), a ouvert les hostilités en signant le premier parcours parfait, sur un tracé imaginé par le Suisse Gérard Lachat et comportant treize obstacles pour seize efforts, le tout à franchir dans un temps imparti établi à soixante-dix secondes. Sept autres couples l’ont imité tout au long de l’après-midi : le Belge Jérôme Guery, sur Grupo Prom Diego (KWPN, Verdi TN x Gran Corrado), l’Autrichienne Julia Houtzager-Kayser avec la régulière High Five (KWPN, Toulon x Burggraaf NV), le Danois Lars N Pedersen avec Boegegaarden Gladiola (DWB, Stakkato x Apollo), la jeune Britannique Sienna Charles en compagnie de l’olympique Ornellaia (Holst, For Pleasure x Calato), son frère aîné Harry Charles, aux commandes de Casquo Blue (OS, Chacco-Blue x Carthago Z), l’Espagnole Pilar Lucrecia Cordon sur Guust van den Katten Eeck (sBs, Zazu x Caesar van de Helle) ainsi que le Français Philippe Rozier, avec son étalon Le Coultre de Muze (BWP, Presley Boy x Vigo d'Arsouilles).
Alors que le barrage s’est ouvert avec une faute pour Bart Clarys, Jérôme Guery a enchaîné avec un parcours sans-faute et un temps de 38”45. Ce chronomètre s’est finalement avéré imbattable, offrant une deuxième victoire en Grand Prix au couple. Pour autant, les spectateurs amassés autour de la piste Oliva Nova ont retenu leur souffle jusqu’au bout. Ultime concurrent à entrer dans l’arène, le champion olympique par équipe Philippe Rozier a arrêté le chronomètre à 38”47, à quelques fractions seulement de son rival belge. Le Tricolore a terminé deuxième, devant Pilar Lucrecia Cordon, décidément en forme en Espagne après avoir accroché une bonne deuxième place hier.
“Quand j'ai reconnu le parcours, j'ai pensé qu'il était très facile par rapport au MET I”, a analysé Jérôme Guéry en sortie de piste. “Cependant, je pense que le chef de piste en était conscient et a donc fait en sorte que le temps imparti soit très court. À mon avis, c'était même un peu trop court, mais pour une épreuve comme celle-ci - pas trop haute ni trop difficile - il fallait le faire, sinon nous aurions eu vingt cavaliers au barrage. J'étais au début de l’épreuve, mais je savais que le temps était court - aujourd'hui, c'est le temps qui a été le plus difficile. [...] Je suis vraiment content de mon cheval, car il a fait une pause de sept mois sans aucun concours et nous sommes venus ici pour le reconstruire pour la nouvelle saison. Pendant le MET I en janvier, nous n'avons sauté que quelques petits parcours. Maintenant, au MET II, nous avons commencé dans les épreuves comptant pour le classement mondial, et il a gagné directement le premier jour - suivi de cette victoire dans le Grand Prix. J'avais un bon feeling avec lui, donc je suis très heureux. La semaine prochaine, il fera le Grand Prix CSI 3*, et après cela, je pense qu'il sera prêt à revenir sur le circuit 5*.”
Jérôme Guéry s’est ravi de cette nouvelle victoire à Oliva, site de compétition où lui et sa famille se sentent comme chez eux. “J'aime venir ici, non seulement en raison des superbes installations, mais aussi parce que je peux partager ma passion avec ma femme Patricia et mon fils Mathieu ici. Nous aimons venir à Oliva pour pratiquer notre sport ensemble. Ici, je concours dans les mêmes épreuves qu'eux et c'est vraiment spécial pour nous”, a-t-il fait valoir. Après le CSI 3*, prévu la semaine prochaine, le Belge, médaillé de bronze par équipe aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, prendra l’avion en direction de Doha, puis enchaînera sur les échéances 5* prévues en Europe. “Je profite souvent de l'hiver pour mettre mes chevaux en forme avant la saison, et je pense que nous sommes sur une bonne voie cette année. Ici, le MET I en janvier était comme un concours 5* : tous les meilleurs cavaliers d'Europe étaient là”, a-t-il ajouté. “Je ne suis pas concentré sur le classement. Je ne cours pas après les points, j'essaie juste de faire de beaux parcours et le meilleur pour mes chevaux. Les points viennent s'ils viennent. Je n'ai jamais couru pour les points ; si je suis haut dans le classement, c'est parce que mes chevaux sont en grande forme et moi aussi.”
Côté français, Mégane Moissonnier et Charlotte Spaas Levallois se sont classées quatorze et quinzième malgré deux points de temps dépassé accusés en première manche avec Caballero (Holst, Casall x Esteban XX) et Dream de Beaufour (SF, Diamant de Semilly x Toulon). Avec sa complice Alouette d’Eole (SF, Mylord Carthago x Helios de la Cour II), Mélie Gosa a réalisé le parcours à quatre points le plus rapide mais a terminé première non-classée. Alexis Lheureux et Clara Darty, ainsi que Louis Pichon et Jeanne Sadran sont sortis de piste avec cinq et six points, tandis que Julien Épaillard et Mathilde Couturier ont concédé deux fautes.