Le GHN soutient les organisateurs de promenades à poney dans Paris

Dans une lettre ouverte publiée hier, le Groupement hippique national (GHN), membre de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), a tenu à affirmer son soutien à Animaponey et Anim Poney Star, deux structures organisant des promenades à poney dans Paris, faisant face aux critiques d’activistes de la cause animaliste. Voici cette lettre en intégralité:

“En février et mars 2022, la mairie de Paris a renouvelé les autorisations permettant de proposer des promenades à poney dans les parcs et jardins parisiens. À la suite des gesticulations de l’association animaliste Paris Animaux Zoopolis (PAZ), la durée de ces conventions avait été réduite à trois ans et une charte du bien-être animal aux dérives anthropomorphistes avait été produite. Comme c’était à craindre, PAZ demande aujourd’hui la fin des balades à poney dans Paris. Une situation inadmissible que le GHN dénonce avec force.

Oui, les poneys des parcs et jardins parisiens sont bien traités. Animaponey et Anim Poney Star sont deux établissements équestres professionnels franciliens. En complément des activités usuelles, ces deux structures proposent des découvertes de l’équitation à poney lors de promenades en famille conduites dans plusieurs parcs et jardins parisiens. Comme toute structure équestre professionnelle, elles sont soumises à une réglementation stricte en termes de bien être équin. Leurs équidés font l’objet d’un contrôle régulier de la part d’un vétérinaire sanitaire. Ils sont tous identifiés, vaccinés, vermifugés, nourris et abreuvés au plus près du respect des besoins fondamentaux de leur espèce. Il est à noter que la filière Cheval dans son ensemble est soucieuse du bien-être des équidés depuis de nombreuses années et a élaboré à cet effet la Charte pour le bien-être équin reconnue par l’état et validée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Pourquoi ne pas s’appuyer sur ce référentiel dont les fondements scientifiques sont avérés? Les concessionnaires Animaponey et Anim Poney Star s’adaptent à l’environnement des parcs et jardins pour favoriser le bien être des équidés présents. Parmi les griefs mis en avant par PAZ, il y a notamment celui du transport. Pourtant, les professionnels répondent aux exigences de la législation, qui nécessite la formation du convoyeur et l’usage de véhicules spécialisés et adaptés au bien-être des équidés. Les temps d’attente sur site se font à l’ombre et, contrairement aux dires de l’association, les poneys ont un accès à l’eau sur chaque site. La question de l’accès au foin est en cours de résolution. Le rapport taille poids cavaliers/poneys est observé avec attention et des poneys plus grands et plus forts sont mis à contribution pour permettre aux personnes en situation de handicap notamment de profiter des bénéfices du contact avec l’animal. La présence d’un même poney n’excède jamais deux jours consécutifs pour un total annuel inférieur à cent cinquante jours. En période d’affluence, il y a au moins dix minutes de repos entre chaque promenade au pas de quinze minutes. Les selles et filets sont de qualité et contrôlés régulièrement. Aucun cavalier ne se met en selle sans un casque adapté.

Oui, les poneys des parcs et jardins parisiens remplissent une mission d’intérêt général auprès des familles. Urbaine à plus de 77%, la population française se coupe petit à petit de ses racines rurales, contribuant à une fracture territoriale et culturelle. Résurgence des richesses de nos campagnes, les promenades à poney constituent l’un des derniers contacts des jeunes citadins avec les grands animaux. Elles éveillent leur conscience au règne animal et donnent du sens à un monde agricole qu’il est urgent de reconsidérer. De plus, c’est régulièrement de ce premier contact que découlent des vocations nouvelles de jeunes cavaliers.

Non, ne cédons pas aux sirènes des minorités audibles. Ne nous y trompons pas, la stratégie de lobbying conduite par PAZ consiste à se présenter comme les porte-paroles d’une ‘majorité silencieuse’. Cet activisme se fait aux dépens d’une autre majorité, celle des usagers des jardins parisiens à qui cette présence animale convient par la vie et l’animation qu’elle amène, les souvenirs ravivés chez nos anciens ou les services rendus aux familles. Parallèlement à la fin des promenades à poney, PAZ demande l’interdiction de la pêche à Paris, la fermeture de la Ménagerie du Jardin des Plantes, la transformation de la ferme de Paris ainsi que la fin de la régulation des nuisibles… Il est donc grand temps que les pouvoirs publics prennent conscience que ce qui se joue autour des poneys Parisiens dépasse largement la seule question des promenades et remet en cause la prise en compte de l’intérêt général dans le processus décisionnel de la mairie de Paris.

Le GHN demande à la ville de Paris le maintien des autorisations d’organisation des promenades à poney pour les professionnels de la filière équestre et le retour à un cadre règlementaire conforme aux référentiels de la filière.”