Thierry Touzaint : "Huit couples sur douze ont tout de même terminé ce cross"

Voici la réaction de Thierry Touzaint, sélectionneur de l’équipe de France de concours complet, après le cross des championnats de France Pro Élite de la discipline, dont quatre couples sont rentrés sans incident sur les douze au départ:

“L’obstacle numéro cinq a fait un peu de dégâts mais sinon, il n’y avait que douze partants donc cela donne des statistiques qui ne sont pas très parlantes. Autrement, à part Totem (de Brecey, éliminé sur l’obstacle numéro onze, ndlr), qui a eu un incident sur un autre obstacle qui était plutôt facile pour lui, les concurrents les plus en vue sont au rendez-vous. Le cheval d’Arnaud Boiteau (Quoriano, ndlr) l’a un petit peu laissé tomber à deux reprises mais il est toujours quelque peu regardant, mais nous avons quand même vu des cavalières qui n’avaient pas beaucoup d’expérience très bien se comporter, notamment Anouk Canteloup et puis aussi Elora De Artola. Cela met en valeur leurs qualités équestres, mais cela montre aussi que le tour n’était pas si infaisable car elles n’étaient pas tellement expérimentées et elles ont su déjouer tous les tours qu’il y avait sur ce parcours.

La combinaison numéro cinq a posé des problèmes car elle venait tôt dans le parcours. Avec Pierre Michelet (le concepteur du cross, ndlr) nous avions prévu d’installer un panoramique et des triples brushs (dont était composé l’obstacle cinq, ndlr), mais bien plus loin, et à cause de la canicule, nous avons retiré cent cinquante mètres et nous avons placé cette combinaison un peu trop serrée dans le tournant. Nous avons voulu faire un maximum de choses pour éviter la chaleur en changeant les horaires et en raccourcissant le cross, mais du coup, nous l'avons fait un peu dans la précipitation. Je pensais que cela serait mieux réussi par les cavaliers. Après, il n’y avait que douze couples et huit ont quand même terminé, donc si nous avions eu trente partants, cela choquerait moins. Avec Diabolo Menthe (son premier cheval, ndlr), Nicolas (Touzaint, ndlr) croyait qu’il fallait arriver assez fort sur ce numéro cinq, et il est parti un petit peu trop gaillard. Je pense qu’il aurait franchi l’obstacle sans problème en arrivant un peu plus doucement. Romantic Love et Quoriano sont encore très compétitifs, ils sont la preuve que les chevaux de complet peuvent durer longtemps puisque ils ont dix-sept et dix-huit ans.

Il est vrai que nous n’avions pas beaucoup d’engagés ici mais nous avons du mal à fournir toutes les échéances en ce moment car il y en a beaucoup trop. Nous avions neuf couples à Bramham la semaine dernière, ce qui est beaucoup, et ce sont tous des chevaux qui auraient pu courir ici à Vittel. J’en aurai cinq autres à Aix-la-Chapelle dans quinze jours, et d’autres qui iront disputer la Coupe des nations d’Avenches. Nous n’avons pas un cheptel aussi développé que d’autres nations comme la Grande-Bretagne.”