Manon Geismar Bonnemains arrive à l’élevage de la Cense

Alors que son prédécesseur Jean-Marc Le Guennec a filé du côté du haras de Semilly, Manon Geismar Bonnemains, native de la région de Cherbourg, prend ses fonctions à l’élevage de la Cense comme formatrice de jeunes chevaux. “Quand j’ai reçu la proposition d’Emmanuel Vincent, nous avons discuté avec Denis Hubert (de l’élevage Manciais, ndlr) et il a parfaitement compris mon envie de découvrir un autre système. C’est une page importante qui se tourne, car j’ai travaillé pour lui pendant six ans. Denis et moi avons tissé une excellente relation”, explique la cavalière, qui compte bénéficier d’une expérience professionnelle supplémentaire, son ambition étant de s’installer à terme à son compte, dans les environs de Saint Lô. “Nous attaquons notre collaboration avec Emmanuel à partir de ce mois de novembre. À l’élevage de la Cense, je ne monterai que les chevaux d’Emmanuel et de ses propriétaires, à savoir principalement ceux de Thomas et Markus Hauri, cavaliers et marchands helvètes reconnus, qui tiennent une place importante dans le système mis en place aujourd’hui.. C’est une écurie de commerce, avec un roulement important de chevaux. Mon rôle sera de les aguerrir en compétition et de les mettre en valeur. J’aurais aussi un peu plus de chevaux de sept ans à travailler. J’adore me concentrer sur les jeunes chevaux, et tant mieux pour moi, car mon rôle sera de les valoriser pour les emmener le plus loin possible avant leur vente”, explique-t-elle. 

Avant ce nouveau chapitre, Manon Geismar Bonnemains a fait ses débuts à l’Etrier Cherbourgeois, dirigé à l’époque par Philippe Épaillard et Laurence Taja, les parents de Julien Épaillard. Finalement embauchée jusqu’à ses vingt ans, elle accepte par la suite une place à l’élevage du Thot, chez Jean-François et Margareth Noël, qu’elle occupe pendant trois ans. Elle rejoint après compagnon Camille Piot en acceptant la place de cavalière offerte par Denis Hubert, vétérinaire et dirigeant de France Étalons, au sein de l’élevage Manciais. “Une trentaine de poulains naissent chaque année et le système de Denis est basée sur une commercialisation de jeunes voire très jeunes chevaux. Les chevaux conservés jusqu’à six ans sont rares. J’ai tout de même pu faire mes armes là-bas jusqu’à 1,50 m, grâce à un très bon cheval que France Étalons me confiait, par l’intermédiaire de Denis. Il s’agissait de Romando de l’Abbaye (SF, Flipper d’Elle x Diamant de Semilly). Très généreux, il a été un formidable maître d’école et m’a permis de débuter dans des épreuves importantes. Pour retrouver des chevaux comme lui, il va falloir se retrousser les manches”, sourit la jeune cavalière. “Aujourd’hui, il a dix-sept ans et l’heure de lui accorder une retraite sportive amplement méritée est arrivée. Je montais aussi le très bon High Five Manciais (SF, Vigo Cécé x Messire Ardent) pour le compte de France Étalons. Falco de Tatihou (SF, Ogrion des Champs x Modesto) m’a aussi beaucoup marquée. C’était un crack et sa vente aux écuries Torrey Pines pour le compte d’Éric Lamaze était l’aboutissement du travail que Denis et moi avions mené”, conclut-elle.