Serge Lecomte visé par une enquête du parquet de Paris

Mardi, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert plusieurs enquêtes visant sept dirigeants sportifs et fédéraux, à la suite de signalements pour parjure effectués par la commission d’enquête parlementaire portant sur les défaillances dans le sport, dont GRANDPRIX a rendu compte en décembre. Parmi les personnalités concernées par cette procédure, menée par la section presse et protection des libertés publiques du parquet, figure Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation (FFE). Comme Gwenaëlle Noury, présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Jean-Luc Rougé, ex-président de la Fédération française de judo et disciplines associés (FFJDA) et actuel secrétaire général de la Fédération internationale de judo, Jean Lapeyre, directeur juridique de la Fédération française de football (FFF) et Fabien Canu, directeur général de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), Serge Lecomte est soupçonné de fausses déclarations sous serment à propos de faits de violences sexuelles dont il aurait eu connaissance. 

Pour rappel, lors de son audition par cette commission d’enquête, le 22 novembre dernier, le président de la FFE a été longuement interrogé au sujet de Loïc Caudal, ancien moniteur d’équitation qui avait été conservé dans les effectifs de la FFE en tant qu’agent d’entretien et chauffeur du camion fédéral, malgré deux condamnations pour atteinte sexuelle sur une mineure en 2013 et agressions sexuelles sur trois mineures en 2017. Au fil de questions répétées, il avait reconnu avoir eu connaissance de l’une des deux décisions judiciaires alors que ce dernier était encore en poste au sein de la FFE et ne pas avoir jugé nécessaire la prise de mesures conservatoires. 

Après l’audition, des membres de la commission auraient reçu des informations contredisant la version de Serge Lecomte et ainsi justifié le signalement et l’ouverture de l’enquête. 

La sortie du rapport et des conclusions de cette commission d’enquête parlementaire a été repoussée au 23 janvier en raison du changement de gouvernement.