Les champions d’Europe imposent déjà leur style à Lyon
Duo le plus attendu de l’échéance lyonnaise, Justin Verboomen et Zonik Plus ont été au rendez-vous dès aujourd’hui en s’imposant dans le Grand Prix du CHI Longines. Les médaillés d’or des Européens de Crozet ont devancé la Britannique Becky Moody sur Jagerbomb et la Polonaise Sandra Sysojeva avec Maxima Bella. Pour la France, Pauline Basquin s’est placée cinquième avec son fidèle Sertorius de Rima Z*IFCE.
Véritables révélations de la saison, Justin Verboomen et son sensationnel Zonik Plus n’ont pas déçu tôt ce matin sur la piste d’Equita Lyon, qu’ils foulaient pour la première fois. En ouverture du CDI-W, le duo belge a en effet remporté le Grand Prix en faisant l’unanimité auprès des juges, qui lui ont attribué 81,195%, soit un record personnel pour le couple, qui n’avait encore jamais dépassé les 80% sur ce texte. Comme à son habitude, le duo sacré l’été passé aux Européens de Crozet a fait preuve de beaucoup de sérénité, sauf peut-être lors des changements de pied. Au trot, le fils de Zonik, dont il convient de rappeler qu’il n’est âgé que de neuf ans, a une nouvelle fois montré beaucoup de légèreté et d’élasticité. Marqué par un bel abaissement des hanches, son piaffer semble avoir encore légèrement progressé, et après un zig-zag extrêmement précis, le mâle a surtout livré des pirouettes tout bonnement fantastiques.
Plus grande rivale des champions d’Europe sur la liste de départ, Becky Moody n’a pas démérité, mais elle est restée à distance des leaders en obtenant 76,196%. Associée à Jägerbomb, la Britannique signe ainsi l’une de ses meilleures moyennes de la saison, deux mois après sa quatrième place aux Européens. Juste un peu sur la retenue, son grand bai a légèrement manqué de rectitude aujourd’hui, mais a fait étalage de sa souplesse et de sa disponibilité. Si son énergie au piaffer et au passage ne sont pas comparables à celle de Zonik Plus, le hongre de onze ans a signé d’excellentes lignes de changements de pied, particulièrement amples.
Pour la Pologne, Sandra Sysojeva a complété le trio de tête grâce à sa jument de neuf ans Maxima Bella, qui lui a permis d’obtenir la note de 72,63%. La Oldenbourgeoise, qui participait aux Jeux olympiques à seulement huit ans, a de nouveau montré beaucoup d’énergie et d’expression dans les airs rassemblés. Commentant l’épreuve en direct sur Clipmyhorse.tv, l’experte tricolore Odile van Doorn a toutefois décrit un fonctionnement “un peu spasmodique” dans les airs relevés. En outre, la jument noire a une nouvelle fois semblé manquer de synchronicité entre postérieurs et antérieurs au trot allongé, ainsi que de rondeur au galop.
Sérieuse prétendante au podium, la Française Pauline Basquin n’a pas réussi à faire aussi bien que l’an passé avec son fidèle Sertorius de Rima*IFCE. Alors qu’ils récoltaient 74,761% et la troisième place en 2024, ils ont cette fois quitté le rectangle avec 72,326% et une cinquième place, reflet de leur perte de vitesse des derniers mois. L’indissociable duo semble toutefois avoir retrouvé davantage de liant et de confiance, montrant beaucoup d’élégance, de légèreté et d’expression dans le début du travail au trot. Si les piaffers ont été timides, certainement afin de préserver la sérénité du hongre, les lignes de changements de pied ont été réussies.
Seul autre Tricolore au départ de l’épreuve, Alexandre Ayache a ouvert le bal dès 8h et obtenu 70,022% avec Ruling Olivia. Leur reprise a été conclue sans faute notable, permettant au duo de se placer huitième.
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