’’La Grande Semaine 2016 a été réussie’’, Yves Chauvin

Comme chaque année, durant une semaine, le Grand Parquet de Fontainebleau a vécu au rythme des finales nationales de Cycles Libres puis de Cycles Classiques réservées aux jeunes chevaux. Cette année le rassemblement était sous le signe de l’innovation portée par la Société Hippique Française qui, par ses actions tout au long de cette année, a permis de créer un regain d’enthousiasme des cavaliers, éleveurs et propriétaires. Yves Chauvin, président de la Société Hippique Française, dresse le bilan de cette édition 2016.



GrandPrix-Replay : Quel bilan dressez-vous de la Grande Semaine 2016 ?
Yves Chauvin : Tout d’abord, en ce qui concerne le premier week-end de Cycles Libres, le nombre de participants était en hausse par rapport à l’an passé. J’ai été également très satisfait par les parcours proposés et par l’ambiance générale qui régnait durant ces quelques jours. Nous nous étions appliqués à développer le côté festif pour ces cavaliers, amateurs pour la plupart, et cela a été une réussite. Les finales ont livré un beau suspense. Les épreuves de Cycles Classiques ne commençant que le mardi, nous avons eu la confirmation qu’avoir une journée de battement entre les deux rendez-vous était essentiel car cela permettait de souffler mais surtout de régler les quelques problèmes apparus lors du premier week-end. Concernant les Cycles Classiques, la fréquentation a été importante dès le mardi et ce tout au long de la semaine ce qui a créé un bel engouement autour des pistes, sur les pistes et dans les allées d’exposants. Ce rythme accéléré avec toutes les générations en même temps est réellement positif. J’ai pu observer cette année un développement du commerce des chevaux de quatre ans avec énormément d’acheteurs étrangers. Auparavant le marché était surtout attractif pour les six et sept ans mais cette année les quatre ans ont intéressé ce qui est positif pour la filière. Ensuite, il y a eu une amélioration sensible des parcours puisque les chefs de piste de chaque génération ont réussi, sur la demande notamment de la SHF, à construire des parcours éducatifs et se rapprochant vraiment de ce qui se fait aujourd’hui et ce qui correspond au type de chevaux de sport actuels.
 
GPR : Cette année, il y avait cent cinquante chevaux de plus que l’année dernière. Selon vous, quelles sont les raisons de ce regain d’intérêt pour la Grande Semaine ?
Y.C. : Il y a deux choses. D’abord je trouve que parler du manque d’intérêt de la filière pour cet événement est souvent un faux débat car cela dépend également de la volonté de la SHF d’accueillir un nombre défini de chevaux étant donné que nous sommes responsables des barres de qualification. Il est vrai néanmoins qu’il y a un regain d’enthousiasme avec une demande de plus en plus importante de la part de personnes désireuses de participer à cette fête de l’élevage et aux finales.
 
GPR. : Cette année, toutes les épreuves étaient diffusées en streaming sur le canal SHF et les réseaux sociaux ont été très exploités. Quel bilan tirez-vous de ces innovations ?
Y.C. : Globalement, concernant les réseaux sociaux, la fréquentation a été incroyable. Par exemple, les micro-trotting (courte émission vidéo où plusieurs acteurs de la Grande Semaine répondait à une brève question, ndlr) ont recueilli chaque jour entre 24 000 et 30 000 vues, un important nombre de partages et des « j’aime » tournant aux alentours de 16 000 pour chaque émission. La page Facebook de la Grande Semaine a reçu plus de mille nouveaux abonnés. Sur le streaming, la moyenne d’auditeurs lors des Cycles Libres était de 20 000 par jour et lors des Cycles Classiques de 30 000 auditeurs.
 
GPR. : Pourquoi avoir choisi de lancer cette formule de streaming cette année ?
Y.C. : La principale raison réside dans le fait que la Grande Semaine se déroule comme son nom l’indique en semaine, généralement lors de la rentrée, et que nombreux sont donc les propriétaires ou passionnés à ne pouvoir venir. Si le streaming n’a rien à voir avec la vie réelle et l’ambiance de l’événement, cette formule est un service que nous apportons afin de permettre à certaines personnes de voir tout de même leurs chevaux.
 
GPR. : Nous sommes au lendemain de la Grande Semaine 2016 mais avez-vous déjà des pistes de réflexion en cours pour l’édition 2017 ?
Y.C. : L’idée est de s’améliorer continuellement. Cette année nous avons observé le succès de toutes nos innovations et nous souhaitons continuer, notamment concernant l’aménagement du terrain, à tenter de faire vivre la totalité du Grand Parquet. Il faut néanmoins que nous organisions les épreuves de manière plus active. Cette année nous expérimentions un championnat des 6 ans, et non plus un critérium comme il se faisait jusqu’alors, et si cela a été très intéressant nous avons terminé trop tard dimanche soir. Nous devons donc réfléchir afin de trouver un moyen de finir plus tôt. Nous allons retravailler sur tous les points notés afin d’améliorer encore l’événement. La Grande Semaine 2016 a été réussie, cela faisait longtemps que l’esprit n’avait pas été aussi positif.