Thomas Carlile confirme à Vittel



Classé meilleur jeune du Challenge FFE «Sellerie Butet», le cavalier installé dans la région toulousaine revient sur son concours de Vittel. Propriétaire d’une petite écurie « dans le jardin de la maison », Thomas Carlile travaille quotidiennement, avec l’aide de deux grooms, la quinzaine de chevaux qui lui sont confiés. Dépourvu de carrière et de manège, le jeune cavalier entraine ses chevaux dans les jachères,  bois et collines avoisinant. Comment ce jeune cavalier a-t-il réussi à se faire un nom dans le milieu du concours complet ?


 

Grand Prix Replay : A Vittel ce week-end, vous êtes troisième au classement provisoire Grand National et êtes sacré pour la deuxième fois consécutive meilleur cavalier du Chalenge FFE « sellerie Butet ». Quelles sont vos impressions ?
Thomas Carlile : Je suis vraiment honoré de faire partie des premières équipes ! Je suis aussi très fier de Pyromane de Brioux qui, à seulement huit ans s’est très bien comporté à Vittel. Sur le dressage et le cross, le cheval était coopérant et si je n’ai pas réalisé de parcours sans faute à l’hippique,  c’est dû surtout au manque d’expérience du cheval. N’oublions pas que Pyromane de Brioux est un repris de justice. Arrivé dans mes écuries cet hiver après plusieurs saisons infructueuses en CSO, il a montré une très forte progression : en début de saison, il commençait  ses premiers concours complet en catégorie Pro 3. Quelques mois plus tard, il se classe en Pro Elite Grand Prix.




Grand Prix Replay : Pari réussi pour les deux Gersois : sponsorisés par le CRE Midi-Pyrénées, vous formez avec Gwendolène Fer  une équipe de choc !

Thomas Carlile : Dès l’année dernière, je lui ai lancé l’idée de former une équipe car nous avons de nombreux points communs. Installés dans la région toulousaine, Gwendolène et moi courrons les mêmes épreuves depuis les poneys ! Nous avons aussi eu plusieurs entraîneurs en commun, et je trouvais intéressant d’aller chercher ensemble le challenge des moins de vingt-cinq ans. Si nous ne nous entrainons pas ensemble par manque de temps, nous partageons régulièrement nos idées.


Grand Prix Replay : Quels sont vos autres chevaux ?

Thomas Carlile : Mon autre cheval de tête est Popof des Bois. Arrivé chez moi à cinq ans, je le connais maintenant par cœur. A huit ans, le cheval commence cette année sa première saison de grosses épreuves. Je prévois aussi de sortir en Pro1 Perceval de la Grange et Lea du Teilleul deux autres bons chevaux. Pour le reste, j’ai une dizaine de jeunes chevaux dont certains sont très prometteurs.



Grand Prix Replay : Comment vous entrainez-vous quotidiennement ?

Thomas Carlile : Sans carrière ni manège, je suis contraint de prendre mon camion et mes chevaux pour faire un parcours d’obstacles ou dérouler une reprise de dressage. En dehors, j’emmène mes chevaux d’âge et mes jeunes en concours de saut d’obstacles. C’est extrêmement éducatif et fructueux pour les chevaux de quatre à cinq ans. Sans trop les éprouver comme ils le seraient lors d’un complet, ils apprennent à enchainer dix à douze obstacles d’affilée dès leur plus jeune âge, ce qui n’est pas le cas en complet, avec des parcours de six - sept obstacles. Régulièrement, je sors aussi mes chevaux d’âge dans des épreuves 1,35m/1,40m.

 

Grand Prix Replay : Maintenant que vous faites partie des meilleurs cavaliers français de complet, quelles sont vos ambitions ?
Thomas Carlile : Je participe au concours de Bazoges-en-Pareds dans deux semaines et au Grand National de Saumur et de Sandillon où j’espère encore obtenir de bons résultats.
Comme tous les cavaliers de complet, j’aimerais intégrer la liste A et participer aux concours quatre étoiles de Badminton et de Burghley. Dans l’idéal, j’aimerais faire partie du Top 100 qui est à ma portée, et pourquoi pas faire partie du Top ten. Ce sont de grandes ambitions mais c’est de cette manière que l’on devient meilleur.

 Propos recueillis par Louise Vandamme