Lamaze et Nina Fagerstrom remportent le Saut Hermès



L’an dernier, le couple français [Penelope Leprevost] et [Kevin Staut] remportait la première édition du Saut Hermès. Ils s’inclinent cette année, terminent huitièmes sur neuf équipes constituées, au profit de l’équipe originale composée de la Finlandaise [Nina Fagerstrom] sur [Talent] et du Canadien [Eric Lamaze] sur [Hickstead].


L’épreuve plaît. Au public, comme aux cavaliers. Réunir au sein d’une même équipe les deux meilleurs cavaliers homme/femme d’une même nation, ou deux brillants cavaliers de deux pays différents lorsque l’union nationale n’est pas rendue possible par les engagements. : ça fonctionne. Du côté des cavaliers, les stratégies diffèrent avec d’une part ceux qui souhaitent donner de l’expérience à leurs montures, et d’autre part ceux qui préparent leur crack pour le Grand Prix dominical. Nos Français appartenaient plutôt à la première catégorie.


En selle sur Zeta de Hus, Kevin Staut quitte le premier tour avec huit points : « J’aurais dû respecter le contrat de foulées que je m’étais dans un premier temps fixé. La jument, encore peu expérimentée à ce niveau, a été déstabilisée par mon hésitation », commentait-il. Sur de deuxième tour, le couple signe toutefois le sans-faute, à l’inverse de Pénélope Leprévost et [Nenuphar Jac], sans-faute sur le premier tour, quatre points ensuite : « Je suis tout de même très satisfaite de mon cheval. Au premier tour, je suis rentrée très vite dans le quadruple, qui s’est transformé en double au second tour. Le cheval y est allé un peu trop volontiers. » Et Kevin Staut d’ajouter : « Nous ne visions pas un doublé : l’an dernier, nous sortions tous les deux avec nos chevaux de tête, Pénélope avec Mylord, moi avec Kraque Boom. Nous avions décidé cette année de donner de l’expérience à Zeta, qui ne connaît pas très bien encore ce top niveau, et à Nenuphar que Pénélope ne sort que depuis quelques mois. »


Du côté des vainqueurs, la grosse artillerie était de sortie : « Hickstead faisait sa rentrée et s’est très bien comporté. Le parcours était assez gentil : avec le Grand Prix demain, je ne crois pas que le chef de piste pouvait abuser. C’est le premier concours de l’année d’Hickstead. Hier, c’était un peu comme un warm-up. S’il n’est pas fatigué demain, je peux dire qu’on aborde le Grand Prix sereins », mettait en garde le champion olympique, qui essaiera également de sortir son étalon sur la finale de la Coupe du monde : « Cette année, il n’y a pas de championnat, et j’ai toujours voulu courir une finale avec Hickstead. C’est sans doute l’occasion. » Dans ce genre de « Coupe des nations à deux » (Eric Lamaze) qu’est le Saut Hermès, le binôme a parfaitement fonctionné. La Finlandaise Nina Fagerstrom témoigne : « C’est toujours plaisant de gagner, mais ça l’est encore plus lorsqu’on peut partager sa victoire. Eric et moi sommes amis depuis des années, donc je n’ai pas été impressionnée de courir aux côtés d’un tel champion. Talent a l’air de se plaire au Grand Palais. Il est habituellement assez sensible, mais ici, déjà l’année dernière, il saute bien. Je le sortirai donc demain dans le Grand Prix. » Rendez-vous est ainsi pris.


Au Grand Palais, Daniel Koroloff