L’Espagne encore au sommet, la France tire son épingle du jeu à Samorin

L’Espagne est championne du monde d’endurance après une course très rapide à Samorin, aujourd’hui. Une performance qu’elle doit aux première et deuxième places de Jaime Punti Dachs et Alex Luque Moral. La France s’assure la médaille d’argent, devant les Pays-Bas. Les Émirats arabes unis qui ont mené grand train, sont les grands perdants puisque tous éliminés, après notamment l’euthanasie de l’une des montures.



Il fallait attendre à ce que ça aille vite, aux championnats du monde d’endurance de Samorin, en Slovaquie. Dès le départ, le ton a été donné par l’équipe des Émirats arabes unis et leur leader, Cheikh Hamdan bin Mohamed al-Maktoum, prince héritier de Dubaï, qui court à près de 23,9 km/h sur la première boucle, puis 23,6 km/h sur la deuxième et 24 km/h sur la troisième… Dans le lot de tête, bien sûr, les Espagnols, habitués à jouer cette partition-là sous la houlette du grand entraîneur familier du désert, Jaime Punti Dachs. Les Bahreïnis, Qataris, Omanais, Urugayens et Argentins sont bien là aussi.
Le Français individuel, Jean-Philippe Frances, reste non loin de la tête avec Secret de Mon Cœur, autour des dix minutes au début, à un train de 23 km/h. Les autres Bleus, Laëtitia Goncalves, Julien Goachet, Julien Lafaure et Allan Léon, restant stratégiquement à une vitesse moindre - un peu au-dessus de 20 km/h - si bien qu’au bout de la deuxième boucle, ils étaient déjà à une demi-heure.
Mais c’est à la fin de la troisième boucle qu’est venu le coup de massue : au réexamen de ses allures pour repartir sur la quatrième boucle, Secret de Mon Cœur est sorti pour boiterie. L’équipe reste malgré tout solide et termine les 160 km à un peu plus d’une heure, pour finir tous classés ! Spirit de Crouz, Sherazade Cabirat, Tam Tam Tokay et Amelia du Cayrou sont respectivement treizième, quatorzième, seizième et dix-neuvième, associés à Allan Léon, Julien Lafaure, Laëtitia Goncalves et Julien Goachet.
Mais la stratégie française a été payante puisqu’au fil des boucles, les éliminations se sont succédées au sein des équipes qui pouvaient, sur la papier, prétendre à une médaille en sus d’un podium individuel. L’Espagne a ainsi perdu un coéquipier dès la première boucle, puis un autre sur la quatrième. De justesse pour figurer au classement par équipes. Le Bahreïn, lui, perd ses chances rapidement avec trois éliminés mais se rattrape en individuel en prenant les troisième et quatrième places, grâce à Nasser bi Hamad al-Khalifa sur Waterlea Dawn Treader et Raed Mahmood sur Poly de Coat Frity, déjà champion du monde Juniors en titre !


Déconfiture émiratie

Mais un drame va marquer la quatrième boucle : la fracture à mi-canon d’Ajayeb, sacré champion d’Europe ici-même l’an dernier sous la selle de l’Espagnol Jaime Punti Dachs. Passé sous couleur émiratie en passant sous la selle du Cheikh Rashid Dalmook al-Maktoum, il restait tout de même très en vue. Malheureusement, il a dû être euthanasié sur la piste. La ligne d’arrivée, ce seront Saif Ahmed al-Mozroui, sur Nopoli del Ma, et Abdulla Ghanim al-Marri, sur Quran el Ulm, deux Émiratis, qui la franchiront en premiers, mais ils seront éliminés, l’un pour boiterie l’autre pour métabolisme. Les deux autres ayant déjà été éliminés pour les mêmes motifs, c’est donc toute l’équipe des Émirats qui a été sortie…
L’Espagnol Jaime Punti Dachs, arrivé en même temps qu’Abdulla Ghanim al-Marri et cinq minutes derrière Saif Ahmed al-Mozroui, remporte donc la victoire avec Twyst Maison Blanche après le passage au vetgate. Ils ont effectué les 160 km à 23,6 km/h de moyenne et les vingt derniers kilomètres à 29,64 km/h de moyenne ! Son coéquiper Alex Luque Moral est deuxième avec Calendria PH à cinquante secondes.

Les résultats ici