La Fédération équestre suisse montre l'exemple et règlemente l'emploi des brides et embouchures en saut d'obstacles

Alors qu'elle avait déjà montré l'exemple le 19 octobre 2015 en interdisant complètement l'usage des rênes allemandes sur les terrains de concours, la Fédération équestre suisse a annoncé cette semaine mettre en place de nouvelles réglementations au sujet des brides et des embouchures utilisées en saut d'obstacles, dans le cadre du respect du bien-être animal. Elles seront effectives dès janvier 2021.



Les courroies de liaison ou alliances, qui relient deux anneaux du même côté d’un mors (p. ex. pelham) sont autorisées dans toutes les catégories pour autant que la liaison ne provoque pas une restriction de fonction ou un dysfonctionnement du mors, qui pourrait avoir un effet négatif sur le cheval. Les disques en matière synthétique ou en caoutchouc qui peuvent être mis entre les commissures des lèvres du cheval et l’anneau du mors sont autorisés. Ils doivent être identiques des deux côtés. La partie intérieure (le côté qui touche le cheval) doit être lisse.

Les courroies de liaison ou alliances, qui relient deux anneaux du même côté d’un mors (p. ex. pelham) sont autorisées dans toutes les catégories pour autant que la liaison ne provoque pas une restriction de fonction ou un dysfonctionnement du mors, qui pourrait avoir un effet négatif sur le cheval. Les disques en matière synthétique ou en caoutchouc qui peuvent être mis entre les commissures des lèvres du cheval et l’anneau du mors sont autorisés. Ils doivent être identiques des deux côtés. La partie intérieure (le côté qui touche le cheval) doit être lisse.

© Soraya Exquis Gloor

Il y a cinq ans, la Fédération équestre suisse (FSSE) s'était déjà montrée précurseuse en matière de bien-être animal dans les sports équestres en interdisant complètement l'utilisation des rênes allemandes sur les terrains de concours, que ce soit en piste, au paddock ou aux remises de prix. Quelques années plus tard, l'instance nationale avait également établi de nouvelles réglementations au sujet des fameuses guêtres postérieures à double-coques puis des muserolles. Le 19 août, la fédération a cette fois annoncé avoir constitué de nouvelles normes en ce qui concerne les brides et embouchures dans le saut d'obstacles. “En effet, contrairement au dressage, il n’existait jusque-là aucune prescription concernant le harnachement dans cette discipline”, ont-ils déclaré dans un communiqué. “On pouvait donc observer çà et là des constructions d’embouchures pour le moins particulières sur les lieux de compétition. Cet état des faits va changer dès le 1er janvier 2021.”

Parmi les prescriptions concrètes, qui prendront effet en 2021, le nouveau règlement prévoit par exemple que les têtières doivent être faites de cuir ou d’une matière semblable, et être utilisées dans leur forme originale. Deux lanières de fermeture au maximum, mis à part la sous-gorge, sont autorisées, donc la muserolle et la sous-barbe par exemple. D’autres spécifications techniques comme la liberté de langue maximale autorisée et la longueur maximale des branches des mors de bride sont prescrites. En ce qui concerne les brides sans mors encore acceptées, il a entre autres été déterminé que les branches d’un hackamore ne doivent pas dépasser 22cm et que celui-ci, s’il est utilisé avec une autre bride, ne peut être combiné qu’à une embouchure sans effet de levier et une seule muserolle supplémentaire au maximum. Bien évidemment, la règle introduite le 1er janvier 2020 selon laquelle toute muserolle doit être ajustée de manière à laisser un espace de 1,5cm entre la muserolle et le chanfrein, ce qui peut être vérifié avec l’instrument de mesure de la FSSE, reste en vigueur également pour le saut s’obstacles.

Pour élaborer ces nouvelles normes, un groupe de travail a été créé, composé de Monika Elmer, présidente du groupe de travail et cheffe technique de la discipline Saut, Dominik Burger, vétérinaire de la discipline et responsable du cadre Élite de concours complet, Thomas Fuchs: ancien cavalier de haut niveau et entraîneur du cadre Élite de saut d'obstacles, Martin Habegger, instructeur d'équitation, membre du Comité FSSE et responsable de la formation et de la promotion de la relève, Fabian Huwiler, vétérinaire de la discipline, Evelyne Niklaus, manager du sport FSSE, Yann Panchaud, membre de la COVET de la FSSE, et enfin Sascha Stauffer, président de la COEX et membre de la COFB de la FSSE. Des associations régionales ont également été impliquées dans ce processus et ont pu faire part de leurs idées et réflexions à ce sujet. “Nous avions conscience des dimensions colossales de l’offre de brides et d’embouchures et de la diversité des effets de celles-ci”, a expliqué Monika Elmer, cheffe technique de la discipline de saut d'obstacles et présidente du groupe de travail. “S’y ajoute le manque d’études scientifiques sérieuses ayant pour objet cette thématique délicate sur lesquelles nous aurions pu nous appuyer.”



La formation des juges, essentielle à l'application de ces nouvelles règlementations

La règlementation concernant les brides et les embouchures ne sera jamais définitive, pour la simple et bonne raison que les fabricants d'équipement mettent régulièrement des innovations sur le marché. Le nouveau document, dont tous les détails seront disponibles sur le site de la fédération dès le mois d'octobre, a toutefois comme fonction principale de servir de fil conducteur aux cavaliers ainsi qu’aux officiels qui travaillent sur les terrains de concours. Ces derniers suivront d'ailleurs une formation pour se familiariser avec la nouvelle réglementation avant son introduction.

Tous les détails du communiqué sont ici