Une demi-finale de la Global Champions League ahurissante à Prague
Au terme d’une épreuve au scenario inimaginable, tant le parcours dessiné par l’Italien Uliano Vezzani s’est avéré sélectif, six des douze équipes en lice en demi-finale de la Global Champions League ont validé leur ticket pour la finale de dimanche. Le meilleur collectif, les Shanghai Swans, représentés par l’Allemand Christian Ahlmann, la Suédoise Malin Baryard-Johnsson et l’Autrichien Max Kühner, en selle sur les exceptionnels Dominator 2000 Z, H&M Indiana et Elektric Blue P, ont fini avec un total de… dix-sept points!
Depuis que le double circuit Longines Global Champions Tour/Global Champions League a pris ses quartiers d’automne en indoor, Uliano Vezzani s’illustre par des parcours très sélectifs. À vrai dire, celui du premier des deux Grands Prix LGCT disputés à Šamorín fut encore équilibré, mais le second, où plus de deux tiers des concurrents avaient encaissé huit points et plus, semblait déjà quelque peu disproportionné pour un début de saison intérieure. La victoire était alors revenue à un Henrik von Eckermann des grands soir, sur un King Edward impérial. Depuis hier, le chef de piste, que l’on a coutume de surnommer “Maestro”, met en scène les play-offs de la GCL, qui s’achèvent dimanche, au lendemain du Super Grand Prix LGCT de demain soir. Du moins, il gère les obstacles, leur position et le décor de la piste, car côté mise en scène, le public est servi à tout point de vue, entre le son, la musique, les lumières, les animations vidéo, les incrustations et les spectacles circassiens introduisant chaque épreuve majeure. Un show contemporain parfaitement adapté à l’arène ultramoderne qu’est l’O2 de Prague.
Après le quart de finale presque sans histoire de cette Super Cup hier soir, les cavaliers des huit meilleures équipes d’hier et des quatre entrées en lice seulement en demi-finale, au mérite de leur très bon classement en saison régulière, ont peiné, voire souffert sur le tracé de l’Italien, qui comportait trois doubles, un délicat mur de palanques et de larges oxers… mais aussi un vertical 1 qui a effrayé plus d’un cheval, et non des moindres. Citons Like a Diamond van het Schaeck, qui a surpris le Brésilien Marlon Módolo Zanotelli avec un premier saut complètement raté, concédant un total faramineux de dix-neuf points. Heureusement que le Néerlandais Maikel van der Vleuten a signé d’un trois seuls sans-faute de l’épreuve sur Beauville, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo et vainqueur de la finale mondiale des Coupes des nations Longines à Barcelone, puis que l’Irlandais Mark McAuley n’a lâché qu’un point sur Jasco van den Bisschop. Avec un total de vingt points, leur écurie Madrid in Motion a arraché le dernier ticket pour la finale.
L’équipe d’Olivier Robert et Daniel Deusser passe à la trappe
Ce fut un poil moins crispant pour les Paris Panthers, représentés par le Néerlandais Harrie Smolders, l’Irlandais Darragh Kenny et le Belge Grégory Wathelet, tous fautifs mais sans catastrophe avec Monaco, Idalville d’Esprit et Nevados S, cinquièmes avec un total de dix-neuf points. Un de moins pour l’écurie Beerbaum, concourant sous la bannière Berlin Eagles, et représentée par Christian Kukuk, qui ne leur a pas facilité la tâche en concédant treize points avec Mumbai, puis par l’éternel Ludger Beerbaum sur la jeune et très prometteuse Mila, qui s’est parfaitement reprise après une grosse faute, et enfin par Philipp Weishaupt, impeccable avec Coby. Le même score a sanctionné les prestations plus équilibrées des jumeaux belges Olivier et Nicola Philippaerts sur Le Blue Diamond van’t Ruytershof et Katanga van het Dingeshof, accompagnés de la Britannique Emily Moffitt sur Winning Good, pour le compte des London Knights.
Les deux meilleurs collectifs ont fini à dix-sept points. Il s’agit, d’une part, des Shanghai Swans de l’Allemand Christian Ahlmann, de la Suédoise Malin Baryard-Johnsson et de l’Autrichien Max Kühner, en selle sur les exceptionnels Dominator 2000 Z, H&M Indiana et Elektric Blue P; et d’autre part des Valkenswaard United de l’Allemand Marcus Ehning, pénalisé trois fois avec Stargold, de l’Australienne Edwina Tops-Alexander avec Fellow Castlefield et surtout de l’insubmersible Suédois Peder Fredricson, sans faute sur Catch me Not S. Tout ceux-là se retrouveront donc dimanche après-midi dans une épreuve en deux manches qu’on imagine proche de celle d’une finale de Coupe du monde Longines sur le plan technique.
Ce ne sera pas le cas des St Topez Pirates, qui ont fini huitièmes malgré la bonne prestation d’Olivier Robert, seul Français en lice ce soir, crédité de cinq point seulement avec son fabuleux Vivaldi des Meneaux, battu sur le vertical à palanque placé en 12. Si l’Irlandais Michael Pender a lui aussi fait le job sur HHS Calais, lâchant quatre points, le brillant Daniel Deusser en a concédé… vingt (!) avec Bingo Ste Hermelle. A-hu-ris-sant! On retrouvera toutefois Olivier demain soir dans le Super Grand Prix. Les autres équipes semblent à leur place, compte tenu de leur composition, à l’exception notable des New York Empire, qui ont déclaré forfait alors qu’ils comptaient parmi les favoris en présence de l’Irlandais Denis Lynch, de l’Américain Spencer Smith et du Britannique Scott Brash.