Simon et Marcel Delestre succèdent à Julien Épaillard pour l’encadrement de Jeanne et Louise Sadran

Après trois saisons de bons et loyaux services, Julien Épaillard transmet à Simon et Marcel Delestre les missions d’entraîneur et coach de Chev’el. Depuis quelques semaines, l’ancien numéro un mondial accompagne en compétition Jeanne Sadran, Jeune Cavalière de plus en plus performante en CSI 5*, tandis que son père, Marcel, encadre désormais Louise Sadran, Junior régulièrement classée à 1,40m. Se concentrant sur le développement de ses activités commerciales et sportives, Julien Épaillard conserve ses chevaux confiés par l’écurie toulousaine.



Si l’on a encore vu Julien Épaillard épauler Jeanne et Louise Sadran le week-end dernier à Oliva, les conseillant lors de reconnaissances ou de détentes avec leurs chevaux, il n’est plus le coach attitré de l’écurie Chev’el. Édifiée près de Toulouse par Sophie et Olivier Sadran, président de la société Newrest, authentique passionné de sport et ancien président du Toulouse Football Club, cette structure a pour but d’accompagner la progression de jeunes cavaliers, à commencer Jeanne et Louise Sadran, les deux filles du couples, respectivement âgées de vingt et seize ans. Après avoir évolué sous la responsabilité de Maelle Martin, avec l’apport d’Éric Louradour, elles étaient coachées en concours et entraînées périodiquement à domicile par le champion normand depuis trois saisons. Cette collaboration a été couronnée de succès, à en juger par les performances des deux cavalières. Ainsi, Jeanne s’est classée à plusieurs reprises en Grands Prix à 1,60m avec Vannan et Unforgettable Damvil, et a terminé huitième des championnats d’Europe Jeunes Cavaliers, l’été dernier à Vilamoura. Quant à Louise, elle compte déjà des performances à 1,40m.

Compte tenu du développement de ses activités commerciales, de la restructuration de ses écuries au haras de la Bosquetterie, en Normandie, et du non-renouvellement de l’équipe de Global Champions League (GCL) dans laquelle était impliqué Chev’el, Julien a estimé que son emploi du temps ne lui permettrait plus de mener à bien sa mission. “Comme nous courions ensemble la GCL, Jeanne et moi nous retrouvions souvent dans les mêmes concours, ce qui sera moins le cas cette année. De plus, j’ai beaucoup de chevaux au travail. J’ai d’ailleurs engagé Bilal Zaryouh pour m’épauler à la Bosquetterie. Du coup, je n’ai plus vraiment le temps de me rendre à Toulouse”, explique le numéro un français, actuellement onzième au classement mondial Longines des cavaliers. 

“Ce fut une belle expérience, nous avons vécu des moments formidables”, apprécie Julien. “Nous avons aussi appris ensemble, car je n’avais pas une grande expérience en matière de coaching, même si j’avais donné des cours, plus jeune, dans le centre équestre de mes parents. La famille Sadran, que je remercie pour la confiance qu’elle m’accorde, et celle que nous formons avec Susana sont amies et le resteront. C’est simplement une question de disponibilité. Et puis c’est bien pour Jeanne et Louise de changer et de voir autre chose, dans un objectif de formation. Je continuerai ponctuellement à les aider en concours, si elles sont seules et me le demandent, mais je suis sûr que Marcel et Simon feront du bon travail.”

Jeanne Sadran et Julien Épaillard.

Jeanne Sadran et Julien Épaillard.

© Scoopdyga



“Simon est un gagneur!”, Jeanne Sadran

La collaboration entre Jeanne Sadran et Simon Delestre a débuté il y a quelques semaines à Doha, où se sont enchaînés deux CSI 5*, auxquels Julien Épaillard avait renoncé compte tenu de la vente de Billabong du Roumois. “Julien nous avait conseillé de faire appel à Simon pour Doha parce qu’il ne pouvait pas venir. Là-bas, le contact est bien passé entre lui et moi. Il m’a vraiment bien aidé”, raconte la cavalière. “Simon est un gagneur! Il remporte beaucoup d’épreuves. J’aime sa façon de former ses chevaux, qu’il achète relativement jeunes et amène au haut niveau. Je le connaissais déjà un peu, comme il faisait partie de l’équipe des Monaco Aces les premières années. C’est un nouveau départ pour mes chevaux et moi, avec un nouveau système et une nouvelle organisation. À Doha et au Saut Hermès, cela s’est bien passé”, poursuit-elle

“Je retrouverai Jeanne en concours et l’accompagnerai dans la définition de ses programmes et le choix de ses chevaux”, détaille Simon Delestre, qui se réjouit de ce nouveau défi. “Jeanne a déjà eu de très bons résultats dans les plus gros concours. Nous allons continuer sur cette lancée et orienter sa saison sur les championnats d’Europe Jeunes Cavaliers de cet été. Je suis heureux de la faire travailler, d’autant qu’elle a les capacités pour atteindre le plus haut niveau, qu’elle partage mon sens de la rigueur et qu’elle est une cavalière très appliquée. C’est un nouveau challenge à relever pour moi. J’ai hâte de poursuivre le travail accompli par Julien.”

Si Simon coache Jeanne, son père, Marcel Delestre, accompagne désormais Louise Sadran. “Il va l’entraîner à la maison et en concours. C’est une bonne chose pour elle, car il a beaucoup de temps à lui consacrer puisqu’il ne monte plus. C’est un peu la logique des choses et la transition a été assez facile. C’est une bonne chose aussi pour notre écurie, qui accueille beaucoup de jeunes cavaliers”, explique Jeanne, non sans rendre hommage à Julien Épaillard. “Il m’a permis de vraiment évoluer, de prendre confiance en moi et surtout de croire en moi! Je ne le remercierai jamais assez. Aujourd’hui, Julien fait en quelque sorte partie de notre famille. Il comptera toujours pour moi et ma sœur, qui l’apprécie également beaucoup.”

Concernant les chevaux de Chev’el que monte Julien, ce passage de relais ne change rien. Ayant accompli de très belles performances avec Queeletta et Kosmo van Hof ter Boone, actuellement convalescent, le Français mise beaucoup sur Djud Box (SF, Diarado x Chacco Blue), un très prometteur hongre de neuf ans classé cinquième d’un Grand Prix CSI 3* dimanche dernier à Oliva, avec la manière.



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