“Je refuse de m’engager dans quelque chose avec l’équipe de France en sachant que je ne vais pas pouvoir tenir ma parole”, Julien Épaillard (2/3)

Depuis cinq ans, Julien Épaillard enchaîne les succès aux quatre coins de la terre. Un récital d’une ampleur inédite, qui ne connaît ni pause ni arrêt. Douzième et meilleur Français au classement mondial Longines depuis quelques mois, le Normand gagne tout type d’épreuve, y compris des Grands Prix, avec tous ses chevaux. Aussi passionné d’équitation soit-il, l’as du rythme et des trajectoires se définit d’abord comme un professionnel du cheval, au service de ses clients. Sans tourner le dos à un destin olympique que tant d’aficionados espèrent le voir embrasser, ce cavalier d’expérience, qui fêtera ses quarante-cinq ans cet été, ne sacrifiera pas sa réussite commerciale sur l’autel des rêves de gloire. “Si l’on me confie un cheval avec cet objectif, je donnerai tout pour l’atteindre”, résume-t-il. Après quasiment trois mois de concours à Oliva et Valence, et avant de rejoindre Grimaud, où l’Hubside Jumping bat son plein depuis le 7 avril, Julien a posé ses valises au haras de la Bosquetterie, dont il a récemment restructuré l’activité. Désormais épaulé par trois cavaliers, Bilal Zaryouh, Séverin Sigaud et Brieuc Épaillard, son fils aîné, le natif de la Manche entend faire de ces magnifiques installations, sises en plein cœur du pays d’Auge, l’une des écuries les plus puissantes de l’Hexagone. À travers ses ambitions, réflexions et prises de position, franches et claires, on découvre un homme assez éloigné de l’image qui lui colle à la peau depuis si longtemps.



Comment définiriez-vous votre politique concernant les jeunes chevaux? Pour les chevaux que nous souhaitons faire mûrir, je ne suis pas du tout le Cycle classique dans le sens où il n’y a aucune obligation de résultat ni d’objectif commercial. Je ne dis pas que le circuit de la Société hippique française n’est pas bon, mais je le perçois comme une vitrine pour ceux qui veulent commercialiser leurs jeunes chevaux. Personnellement, je fais tout pour que les chevaux que j’ai sélectionnés parviennent à neuf ans en parfaite santé et avec un peu d’expérience. Ma vitrine à moi, ce sont plutôt les CSI4* et 5*, où je les présente. Quant à ceu...

CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS

Abonnez-vous pour 6,99€ par mois sans engagement
  • Accédez à tous les contenus payants de GRANDPRIX.info en illimité
  • Soutenez une équipe de journalistes passionnés et une rédaction indépendante

Nouveau chez GRANDPRIX ? Créez votre compte GRANDPRIX

Mot de passe perdu ? Réinitialiser mon mot de passe