Impériaux, Christian Kukuk et Mumbai font souffler un vent de fraîcheur sur la ville éternelle

Ce samedi, Christian Kukuk et son éblouissant Mumbai ont fait du Circus Maximus leur terrain de jeu favori. Prenant le meilleur sur une ribambelle de cracks, le couple s’est offert, à Rome, la huitième étape du Longines Global Champions Tour. À leurs trousses, Ben Maher et son inqualifiable Faltic HB, révélé au grand public lors des championnats du monde d’Herning, se sont contentés de la deuxième marche du podium. Victorieux au pied de la Tour Eiffel fin juin, Marlon Modolo Zanotelli et Like a Diamond van het Schaeck se sont hissés au troisième rang après avoir longtemps tenu la tête. Seul Tricolore présent au barrage, Kevin Staut s’est classé dixième, montrant une nouvelle fois toute la qualité de sa jeune Dialou Blue Ps.



Voilà des batailles comme on les aime. Ce samedi, en début de soirée, Christian Kukuk s’est emparé du Grand Prix du Longines Global Champions Tour de Rome aux rênes de son si doué Mumbai, succédant ainsi à Malin Baryard-Johnsson et H&M Indiana, victorieuses de cette étape l’an passé. Parti avec le dossard numéro sept au barrage, le cavalier des écuries Beerbaum a déroulé un sublime second tour. Son gris à la technique parfaite a presque donné l’impression de ne fournir aucun effort, pas même lorsqu’il a sauté le vertical numéro 6 placé après un demi-tour qui a pourtant donné lieu à plusieurs frayeurs au cours de cette épreuve. Coupant les cellules du chronomètre en 42’’68 après un tour dont il faut saluer la fluidité et la beauté, le couple a naturellement pris la tête des opérations. Quelques stars restaient tout de même encore à passer à l’image de Ben Maher, du couple tenant du titre ou encore de Daniel Deusser. Le premier cité, associé à son Faltic HB, une des grandes révélations des derniers championnats du monde d’Herning, qu’il a conclus à une rageante quatrième place individuelle, a une nouvelle fois effectué une démonstration. Appuyant nettement sur l’accélérateur pendant les virages ainsi que lors de l’abord des deux derniers efforts, le champion olympique de Tokyo a tout tenté pour imposer son étalon sur le Circus Maximus, plus ancien hippodrome de Rome qui accueille le circuit de Ian Tops pour la deuxième année consécutive. Malgré tous ses efforts, le couple a accumulé plus d’une demi-seconde de retard pour un chronomètre final de 43’’35. Un peu de temps a certainement été perdu dans les airs lors des sublimes sauts produits par le fils de Baltic VDL.  
Peu après, la victoire a finalement été assurée au couple allemand, notamment grâce à la faute sur l’entrée du double numéro 3 des tenantes du titre, qui ont au passage sauté un pot de fleur placé sur leur trajectoire, terminant onzièmes, ainsi que celle sur le fameux vertical numéro 6 de Daniel Deusser et du très en forme Scuderia 1918 Tobago Z, vainqueur la semaine passée du Grand Prix 3* des Brussels Stephex Masters et neuvième ce soir.  
Christian Kukuk et Mumbai ont donc été faits rois de Rome, près de deux ans après leur premier et unique succès en Grand Prix 5*, lors d’étape de la Coupe du monde de Riyadh. Un beau cadeau pour l’éleveur de l'étalon, Kurt Declercq, présent en Italie et donc c’était, ce samedi, l'anniversaire. S’il a tenu la tête des opérations pendant la moitié de l’épreuve, Marlon Modolo Zanotelli a finalement terminé troisième avec son vainqueur du Grand Prix du Paris Eiffel Jumping, Like a Diamond van het Schaeck. Agile comme un chat, frôlant les barres sans jamais les déloger de leurs taquets, le fils de Diamant de Semilly et le Brésilien sont sortis de piste avec un temps de 43’’62.  

À n'en pas douter, le styliste Faltic HB n'a pas fini de truster les podiums.

À n'en pas douter, le styliste Faltic HB n'a pas fini de truster les podiums.

© Sportfot



Kevin Staut et sa Dialou Blue Ps confirment

Rentrée réussie pour Caracole de la Roque, victorieuse de l'épreuve qualificative!

Rentrée réussie pour Caracole de la Roque, victorieuse de l'épreuve qualificative!

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Sur le Circus Maximus, cadre idyllique et ô combien apprécié des cavaliers et spectateurs, la journée a débuté de bien belle manière avec la deuxième manche de la Global Champions League, qualificative pour le Grand Prix. Au terme d’une belle bataille, Julien Épaillard a, comme souvent, fait retentir la Marseillaise. Avec sa si prometteuse Caracole de la Roque, qui effectuait sa rentrée après sa sublime prestation réalisée aux championnats du monde d’Herning lors desquels, rappelons-le, elle a tenu la tête individuelle jusqu’à la finale par équipes, il s’est largement emparé de cette épreuve (65’’84). Le Normand a devancé Denis Lynch et Cristello (68’’87) ainsi que Chrisitan Ahlmann et Solid Gold (69’’87).   

Une fois cette première épreuve bouclée, les trente-quatre couples qualifiés se sont élancés, à 17h, sur le Grand Prix. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour applaudir le premier sans-faute, œuvre de la jeune Jodie Hall McAteer et Salt’n Peppa, parties avec le dossard numéro deux. Très rapidement imitée par quelques ténors, la paire a finalement été rejoint par onze autres couples au barrage.  
Ouvreuse de l’épreuve au chronomètre, la Britannique de vingt-deux ans a réédité le sans-faute. Malgré un virage vers le numéro 6 difficile, qui a suscité quelques exclamations dans le public, la cavalière et son hongre ont passé les cellules avec un score vierge et un chronomètre de 45’’11, leur offrant ainsi une septième place. Quelques minutes plus tard, Peder Fredricson n’a pu abaisser le temps de référence établi par Marlon Modolo Zanotelli mais a mené son H&M Chrisitan K, toujours fringant, au sixième rang (44’’96). Vainqueur du Grand Prix des Brussels Stephex Masters avec Catch Me Not S la semaine passée, le champion du monde par équipes n’a pas semblé pousser son hongre dans ses retranchements. Un champion du monde en cachant un autre, ce dernier a laissé la place à l’actuel numéro un mondial, Henrik von Eckermann, sur la piste romaine. Associé à Iliana, neuf ans seulement, l’homme aux deux médailles d’or mondiales a tenté de belles choses mais la jeunesse de sa monture ne lui a permis de n’accrocher qu’une quatrième place (44’’20). Le Belge Pieter Devos et sa MOM’s Toupie de la Roque, vainqueurs de l’étape de Londres il y a deux semaines, sont venus s’intercaler entre les deux Suédois, cinquièmes (44’’82). Huitième, Edouardo Alvarez Aznar a signé le dernier double sans-faute aux rênes de Bentley de Sury.  
Également présent au barrage, Grégory Wathelet a dû composer avec un inhabituel refus de son Iron man van de Padenborre sur l’entrée du double après un virage compliqué puis une barre sur le 7, terminant douzième.     

Du côté des Tricolores, de belles choses sont à retenir. Vainqueur de l’épreuve qualificative, Julien Épaillard a misé sur son très prometteur Donatello d’Auge, neuf ans, pour ce Grand Prix. Malgré deux fautes sur les verticaux 10 et 12, le fils de Jarnac a fait bonne figure.  
Enfin, associé à sa Dialou Blue Ps, que les commentateurs ne cessent de complimenter du haut de ses neuf ans, Kevin Staut s’est classé dixième. Qualifié pour le barrage, il a dû faire face à une très grosse faute de la baie sur le deuxième élément du double. Pour autant, après une sixième place dans son premier Grand Prix 5* à Cannes, une quatrième, onzième et deuxième dans ceux des CSI 3* de Compiègne Classic, Knokke et Bruxelles, la jeune jument a une nouvelle fois prouvé qu’elle était largement à la hauteur de ce type d’épreuve.     

Les résultats du Grand Prix ici  

Les résultats de l’épreuve qualificative ici              

Kevin Staut, heureux en sortie de piste. Sa Dialou Blue Ps n'a pas fini de faire parler d'elle.

Kevin Staut, heureux en sortie de piste. Sa Dialou Blue Ps n'a pas fini de faire parler d'elle.

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