Cent vingt-neuf couples et trente-sept nations attendus aux Mondiaux de Bouthieb

Cent vingt-neuf couples, représentant pas moins de trente-sept nations, sont attendus au départ des championnats du monde d’endurance, qui se tiendront le samedi 25 février à Bouthieb, aux Émirats arabes unis. La liste des inscriptions définitives fait apparaître un plateau de haut niveau. Médaillée de bronze en 2021 à Pise, la France aura fort à faire dans cette épreuve, face à vingt-trois autres équipes, dont l’insubmersible Espagne et les puissantes nations du Golfe persique.



Les championnats du monde d’endurance se dérouleront le samedi 25 février à Bouthieb, aux Émirats arabes unis. La dix-huitième édition de ce sommet planétaire, qui s’est tenu pour la première fois en 1986, peut se targuer d’un remarquable équilibre entre les sexes, avec soixante-trois cavalières et soixante-six cavaliers, et d’une diversité tout aussi impressionnante en termes d’âge des participants. En effet, pas moins de cinquante-cinq ans séparent la plus jeune concurrente, l’Argentine Constanza Pacheco Diaz, dix-huit printemps, le Canadien Robert Gielen, soixante-treize printemps, qui participera à ses quatrièmes championnats du monde. Cent vingt-neuf couples, représentant trente-sept nations. Voilà des chiffres qui rappellent la période d’avant-Covid-19. Il faut dire qu’il y aura aussi un pactole de 500.000 euros en jeu, ce qui n’arrive pas tous les quatre matins en endurance.



Pas moins de vingt-quatre nations se disputeront le titre par équipes, sur lequel les Espagnols ont fait main basse sans discontinuer depuis les Jeux équestres mondiaux (JEM) de Normandie, il y a déjà neuf ans. Depuis, il faut rappeler que l’épreuve des JEM de Tryon, en 2018, avait été arrêtée en cours de route, et que les éditions 2020 et 2022 ont été reportées, la première en raison du Covid, à 2021 à Pise, et la seconde, en raison de l’impraticabilité du terrain choisi dans la région de Vérone, à 2023. C’est celle-ci qu’accueille finalement le site désertique de Bouthieb. La vie de l’endurance n’a définitivement rien d’un fleuve tranquille… Quoi qu’il soit, pour l’Espagne, un quatrième titre consécutif constituerait un nouveau record dans cette discipline, mais elle devra faire face à une forte opposition de la part du Brésil et de la France, médaillés d’argent et de bronze en 2021, ainsi que d’autres anciens médaillés, dont les Pays-Bas, la Suisse, Bahreïn, le Qatar et naturellement la nation hôte, les Émirats arabes unis, seul autre pays à avoir remporté trois titres mondiaux consécutifs, entre 2008 et 2012. Sans oublier l’Italie, le Portugal, voire Oman.



Sur le plan individuel, tous les regards seront également tournés vers les cavaliers espagnols et émiratis, qui dominent le jeu depuis 2006. Parmi eux, l’Émirien Salem Hamad Saïd al-Kitbi, qui défendra son titre mondial avec son cheval Haleh, le couple de cavaliers ibériques formé María Álvarez Pontón et Jaume Puntí Dachs, qui comptent trois titres mondiaux individuels à eux deux, et leur compatriote Angel Soy Coll, champion d’Europe en titre. Quant à la France, quadruple championne du monde, elle a misé sur Clémentine Chaud (Winaruz El Djin), Vincent Gaudriot (Bum Baya d’Aqui), Simon Menez (Sliman El Ramaadi), Justin Mourou (Dragueuz D Pacouli) et Philippe Tomas (Biwaka de Chalendrat). Pour l’heure, Virginie Atger, médaillée d’or par équipes et d’argent individuelle en 2006 aux JEM d’Aix-la-Chapelle, reste sur un strapontin avec Raya de Jalima.



Quand t’es dans le désert…

Un test jugé réussi par la FEI en décembre 2022, après la réattribution expresse au site de Bouthieb lors de l’assemblée générale de la FEI, le mois précédent, aurait “confirmé que tous les systèmes et toutes les bases étaient en place pour des championnats du monde réussis en février”, selon les termes choisis dans le communiqué en provenance du siège de Lausanne. “En invitant les fédérations nationales et les équipes à découvrir les installations du village international d’endurance de Bouthieb (BIEV), le comité d’organisation a donné un aperçu complet de ce à quoi ils pouvaient s’attendre lors des prochains championnats, avec des infrastructures permanentes de classe mondiale comprenant des installations vétérinaires de pointe. En plus de la piste de 160km qui se déroulera sur six boucles et qui a été préparée selon les normes les plus élevées, l’hydratation et le contrôle de la température ont également été optimisés avec de nombreux points d’eau tout au long de la course pour que les concurrents puissent se réhydrater et se rafraîchir, servis par de nombreux bénévoles et employés qui ont consacré leur temps et leur expertise au soutien de l’événement”, décrit la FEI, saluant encore “un certain nombre d’initiatives durables” du comité d’organisation “afin d’établir une nouvelle référence pour les futurs événements d’endurance et de montrer l’engagement des Émirats arabes unis en matière d’innovation dans le domaine de l’écologie durable, conformément à leur promesse de neutralité carbone d’ici 2050.” Qui vivra verra.



“Nous sommes ravis de voir autant d’athlètes et de nations engagés pour ces importants championnats”, déclare le président de la FEI, Ingmar de Vos. “La pensée durable est absolument essentielle à la planification d’événements aujourd’hui, et je suis ravi que les organisateurs des championnats du monde de Bouthieb se soit fixé pour objectif de devenir un point de référence pour la durabilité environnementale des courses d’endurance à l’avenir. Grâce aux efforts concertés du comité d’organisation de Bouthieb et de la Fédération équestre nationale des Émirats arabes unis (qui fut suspendue à deux reprises par le passés pour manquements aux règles de la FEI, ndlr), nous disposerons d’une toile de fond fantastique pour notre sport, avec toutes les infrastructures et les exigences nécessaires pour que nos cavaliers et chevaux puissent donner le meilleur d’eux-mêmes, leur sécurité et leur bien-être étant des priorités de tous les instants.” Un engagement fort. Les Mondiaux n’avaient plus été organisés dans le Golfe persique depuis 2005 à Dubaï, où le titre était revenu à... une Française, Barbara Lissarrague, alors associée à Georgeat et qui défend aujourd’hui les couleurs de la Suisse.

La liste complète des inscriptions définitives