De retour en pleine forme, Cassius Clay VDV remet Roger-Yves Bost à sa place… de vainqueur!

Après une année 2022 faite de hauts et de bas, au cours de laquelle Cassius Clay VDV a hélas connu quelques pépins de santé, le puissant étalon gris a permis à son fidèle cavalier Roger-Yves Bost de remporter cet après-midi le Grand Prix 4* de Fontainebleau, épreuve de clôture du Printemps des sports équestres. Auteur du meilleur double sans-faute, le couple a devancé la Suédoise Wilma Hellström et le Normand Reynald Angot, relégués à des excellentes deuxième et troisième places avec Quinti von Hof et Chrome d’Ivraie.



Aussi fou que cela puisse paraître, Roger-Yves Bost n'avait pas emporté de Grand Prix international depuis le CSI 4* de Valence, en septembre 2019.

Aussi fou que cela puisse paraître, Roger-Yves Bost n'avait pas emporté de Grand Prix international depuis le CSI 4* de Valence, en septembre 2019.

© Scoopdyga

Quasiment quatre ans après avoir remporté son dernier Grand Prix d’envergure au CSI 4* de Valence, le 1er septembre 2019, aux rênes de sa fidèle Sangria du Coty, retraitée de la scène sportive depuis plus d’un an, Roger-Yves Bost a retrouvé le chemin de la victoire cet après-midi, à Fontainebleau! Épreuve phare de l’édition 2023 du CSI 4* du Printemps des sports équestres, le Grand Prix à 1,55m est en effet tombé dans l’escarcelle du Barbizonnais, installé à quelques kilomètres seulement du Grand Parquet. Le pilote doit ce triomphe à son formidable parcours du barrage, rappelant à ceux qui l’auraient oublié l’origine de son surnom “la fusée”, mais aussi au puissant Cassius Clay VDV, qui s’est montré imperturbable! De retour sur les plus beaux terrains de concours depuis le CSI 5*-W de Bâle, début janvier, l’étalon gris avait pour rappel vécu une année 2022 en dents de scie en raison de pépins de santé, qui l’avait éloigné momentanément du haut niveau. Désormais en pleine forme, le fils de Calvino Z semble promis à une belle saison extérieure. Si personne n’oserait mettre la charrue avant les bœufs, on pourrait peut-être le voir faire son retour en équipe de France, avec laquelle il avait déjà brillé dans la Coupe des nations du CSIO 5* de Rome (0+0), avant de se blesser à Rotterdam (8+ab)… Affaire à suivre! 

Franchissant la ligne d’arrivée en 35“24, Roger-Yves Bost a allègrement devancé Wilma Hellström, qui, avec son chronomètre de 36“31, s’est inclinée devant le patron du jour. Très en vue depuis plus d’un an, la Suédoise a dû vivre les montagnes russes et surveiller attentivement chaque passage… Partie en ouverture du barrage, comme du tour initial d’ailleurs, la Suédoise devait d’abord douter du caractère concurrentiel de son chronomètre, tant les cavaliers suivants, à l’image de Julien Épaillard et Harold Boisset, étaient rapides. Puis, voyant quelques favoris pécher au barrage, la victoire semblait à portée de main… Finalement, la cavalière de Quinti von Hof, second de son excellente Cicci BJN, a dû se contenter de la deuxième place. 

La troisième place, elle, a été briguée par un autre Tricolore en la personne de Reynald Angot. Très rapide avec son étalon Anglo Arabe Chrome d’Ivraie, le Normand a été encouragé par les (nombreux) spectateurs dans la dernière ligne, mais cela n’a pas suffi. Le couple a franchi la cellule d’arrivée en 36“54, mais a signé son meilleur résultat depuis sa victoire dans le Grand Prix 3* de Canteleu en 2021.



Harold Boisset a trouvé une nouvelle pépite!

Harold Boisset a livré une superbe prestation avec Malia du By.

Harold Boisset a livré une superbe prestation avec Malia du By.

© Scoopdyga

Figurant parmi les favoris au titre de leur palmarès, déjà fourni d’une victoire dans le Grand Prix 5* de Dinard en 2017 notamment, Nicolas Delmotte et Ilex VP ont terminé au pied du podium. Le Nordiste et son fidèle hongre noir ont déroulé un très beau double sans-faute, mais ont accusé 1“60 de retard sur le couple lauréat, devançant le Belge Niels Bruynseels et le Colombien René Lopez Lizarazo, qui ont signé les derniers doubles zéro, accompagnés de leurs respectifs Delux van’t & L et Kheros van't Hoogeinds. Qualifiés pour le second tour, Olivier Perreau et Grégory Cottard ont tous les deux accusé une faute avec GL Events Dorai d’Aiguilly et Bibici, tandis que Julien Épaillard a accusé huit points avec Dubaï du Cèdre, qui disputait son troisième Grand Prix à ce niveau. 

Mais la belle surprise du jour est surtout revenue à Harold Boisset! Le Montpelliérain a présenté cet après-midi Malia du By, une généreuse jument baie de tout juste 1,60m. S’il l’a monte depuis le mois de juin dernier, le compétitif cavalier ne l’avait jusqu’ici pas présentée dans un tel Grand Prix, et le bilan est très certainement positif. Âgée de onze ans, la BWP, auparavant montée par sa propriétaire Ambre Fernandez puis Édouard Renaud, a relevé le défi au tour initial en n’écopant d’aucune pénalité, sur des barres qui semblaient parfois plus hautes qu’elle! Au barrage, le charismatique duo a hélas renversé le deuxième oxer et le dernier vertical, bouclant malgré tout un tempo plutôt canon. Terminant dernier du barrage, soit quatorzième, le Sudiste semble en tout cas avoir peut-être trouvé une relève à sa formidable Quolita Z, retraitée du sport depuis 2019, qui lui avait permis de signer les plus beaux résultats de sa carrière.



Le chat noir a frappé Marc Dilasser…

Si Harold Boisset peut s’avouer heureux et satisfait de son Grand Prix, ce n’est sûrement pas le cas de Marc Dilasser, que les coups du sort n’ont pas épargné aujourd’hui… Alors qu’il déroulait un superbe parcours avec son cheval de tête Arioto du Gèvres, dont un portrait est d’ailleurs à retrouver dans le numéro du magazine GRANDPRIX, le Normand, parti en numéro 2 de l’épreuve, a décidé d’abandonner après avoir essayé, à maintes reprises, de franchir le fichu triple numéro 9… En effet, alors qu’il abordait cette partie du parcours, de fortes bourrasques ont fait renverser les barres de la sortie de la dite-combinaison. Témoignant de cet incident, les spectateurs n’ont pas manqué de réagir afin de prévenir l’équipe de piste, qui s’est littéralement ruée pour la remettre en place, ce qui a certainement pu déconcentrer le couple, qui a fait tomber le vertical précédent. Malheureusement, le triple n’ayant pas été remonté à temps, le cavalier a dû repasser au pas, et attendre. Puis, lorsque le feu vert a été donné, alors que le couple se tenait à quelques mètres de l’entrée du triple, une autre bourrasque a fait chuter un pot de plantes décoratif placé à côté des premiers chandeliers… Rebelote pour le Normand, qui a une nouvelle fois dû patienter. Déjà bien agacé, sentant son Arioto refroidir durant ce temps d’attente, le Normand est presque sorti de ses gonds après le troisième essai… avorté car un homme de piste se tenait juste derrière la barre de la sortie du triple. Bref, une journée clairement “sans” pour le Normand. 

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