Julien Épaillard fait du Jumping de Bordeaux et de la Coupe du monde de vrais objectifs

Depuis août 2022, Julien Épaillard est solidement ancré à la place de numéro un français au classement mondial Longines des cavaliers de saut d’obstacles, où il navigue entre la deuxième et la sixième places. Depuis l’édition 2023 du Jumping international de Bordeaux, il a enregistré trente-six victoires internationales, dont le Super Grand Prix Longines de Prague, avec Dubaï de Cèdre, et la finale individuelle des championnats d’Europe de Milan, toujours avec Dubaï, ce qui lui avait valu une médaille de bronze individuelle, la première de sa carrière dans un grand rendez-vous Seniors.

Le Normand arrive à Bordeaux sur une spirale gagnante, ayant encore gagné un Grand Prix, ne comptant pas pour la Coupe du monde Longines, samedi soir au CSI 5*-W d’Amsterdam. “Donatello et Dubaï sortent d’un long break qui leur a fait le plus grand bien. Ils ont été complètement au repos entre le CHI de Genève (début décembre, ndlr) et Oliva (mi-janvier, où les chevaux ont effectué des petits tours de travail, ndlr). Dubaï a effectué une belle rentrée en 5* le week-end dernier à Amsterdam où elle a remporté le Grand Prix. C’est elle que je compte engager samedi en Coupe du monde. C’est en tout cas ce qui est prévu tandis que Donatello devrait sauter le Grand Prix de dimanche. Alors oui, je compte sur de bons résultats, car je monte mes deux meilleurs chevaux et qu’ils sont visiblement en forme.”

“J’essaie toujours de venir avec mes meilleurs chevaux à Bordeaux”

Julien Épaillard ne manque pas de références positives à Bordeaux, ayant remporté le Grand Prix Coupe du monde Longines en 2017 avec Quatrin de la Roque et le Grand Prix dominical en 2020 avec Queeletta. Si l’édition 2023 ne lui avait guère souri, briller à Bordeaux reste un objectif de début d’année pour le quadragénaire, qui compte bien y poursuivre sa moisson. “C’est une Coupe du monde, c’est en France, c’est un rendez-vous important pour moi comme pour tous les cavaliers de l’équipe de France. Excepté l’an dernier, je connais toujours une certaine réussite à Bordeaux. C’est en tout cas ce que je recherche et c’est pour cela que j’essaie toujours de venir avec mes meilleurs chevaux. C’est un concours clé dans le calendrier indoor.”

Une saison intérieure qui s’achèvera avec la finale de la Coupe du monde, qui se tiendra du 16 au 21 avril à Riyad, en Arabie saoudite. “C’est un championnat important et j’ai clairement envie de bien y figurer. Je suis d’ores et déjà qualifié. Oui, à mes yeux, il y a deux gros championnats pour moi cette année: cette finale de Riyad, puis les Jeux olympiques. Je n’ai pas encore décidé qui de Dubaï ou de Donatello j’emmènerai en Arabie saoudite… Ce sont eux qui me le diront. Mais oui, j’insiste, la finale de la Coupe du monde est quelque chose de très significatif pour moi!”

Pourtant, les Jeux olympiques ne restent-ils pas l’objectif principal, une obsession presque, puisqu’ils se tiendront en France? “Bien sûr qu’on y pense – c’est un objectif majeur – mais attention, il ne faut en devenir complètement obsédé. Alors oui, j’y pense, mais pas tous les matins en me rasant: la vie ne s’arrête pas là. Il s’agit de bien préparer les chevaux, de rester dans le coup sans en faire ni trop, ni trop peu. Les Jeux sont évidemment primordiaux dans le programme de mes chevaux cette année, et l’objectif majeur de cette année est de les amener au meilleur de leur forme fin juillet-début août à Versailles.” En attendant Versailles, il y a donc Bordeaux, où le public aura la chance d’admirer deux des meilleurs chevaux du circuit international actuellement.