Erynn Ballard gagne son premier Grand Prix CSI 5* à Langley

Erynn Ballard a remporté son premier Grand Prix CSI 5* la nuit dernière au Thunderbird Show Park’s Canadian Premier de Langley, au Canada. Associée à Nikka van den Bisschop, une ancienne jument d’Éric Lamaze, Nina Mallevaey et Beth Underhill, la Canadienne a devancé l’Américain Grant Seger et l’Égyptien Nayel Nassar, deux et troisième sur Frieda et Igor van de Wittemoere.



Alors qu’Erynn Ballard se préparait à revenir sur la Thunderbird Arena pour le barrage du Grand Prix CSI 5* de Langley, conclusion de la première étape de l’insipide Major League Show Jumping, elle a vérifié son plan avec son associé Ilan Ferder. “Je vais vite, n’est-ce pas?”, lui a-t-elle demandé. “Tu vas gagner”, a-t-il répondu. Ferder avait vu juste, puisque la Canadienne a remporté le premier Grand Prix CSI 5* de sa carrière la nuit dernière au Thunderbird Show Park’s Canadian Premier. Elle est sortie victorieuse d’un barrage à sept avec Nikka van den Bisschop, propriété de la famille Rein et précédemment montée par le Canadien Éric Lamaze, la Française Nina Mallevaey et la Canadienne Beth Underhill. Objet d’un litige judiciaire entre les Rein et le champion olympique de 2008, Nikka est passée sous la selle d’Erynn Ballard depuis moins de deux mois et restait sur une dixième place dans un Grand Prix CSI 3* disputé à North Salem, sur la côte Est étasunienne.

Hier, le couple a signé le plus rapide des deux doubles sans-faute sur le parcours réduit imaginé par le Français Grégory Bodo, coupant la ligne d’arrivée en 41’’59. “À 1,60 m, il est difficile d’aller vite quel que soit le cheval, d’être précis et prudent et de garder un bon rythme, mais le faire sur un cheval qu’on ne connaît pas, c’est encore autre chose”, a déclaré la gagnante. “Cela étant, je pense que Nikka est le genre de cheval qui donne toujours le meilleur à son cavalier.”  Au terme d’une épreuve où les sans-faute ont été rares – il faut dire que le plateau n’aurait pas cassé trois pattes à un canard… et qu’il n’y avait que vingt-cinq concurrents –, une seule autre paire a réussi un double clear round: Grant Seger et Frieda, deuxièmes en 42’’35. Plus rapides mais pénalisés d’une faute, l’Égyptien Nayel Nassar et Igor van de Wittemoere ont finalement terminé troisièmes. “Je pense que j’ai eu le vent en poupe aujourd’hui”, a déclaré Ballard. “J’ai senti que je pouvais utiliser son amplitude jusqu’au deuxième obstacle. Nikka est très habile. Quand je lui ai demandé de revenir sur la combinaison, elle a tout de suite répondu favorablement. J’ai confiance en sa façon de sauter les combinaisons. Je peux la mettre au défi parce que je sais j’ai de la marge à la sortie”, a-t-elle poursuivi. “Et puis le public a souhaité pour moi que la barre revienne dans ses taquets, lorsque nous avons touché le dernier vertical.”



En route vers Paris 2024?

De multiples objectifs ont été atteints hier par la Canadienne, dont le but principal était de réaliser les minima individuels de qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Pour cela, il lui fallait obtenir un score de huit points ou moins dans une épreuve qualificative à 1,60m. “Avant les deux derniers obstacles du tour initial, je me suis dit: ‘La bonne nouvelle, c’est que même si je les fais tomber, j’obtiendrai quand même ma qualification olympique’. Galoper vers le dernier obstacle comme nous l’avons fait était peut-être une mauvaise idée, mais c’était aussi une sorte de soulagement. Nikka sautait si facilement, allant dans le sens que j’attendais d’elle!”, a ajouté l’héroïne du jour. “Le barrage n’a été que la cerise sur le gâteau.”

Pour autant, Erryn Ballard avait soif de victoire, elle qui avait terminé deuxième du Grand Prix CSI 5* de Monterrey, l’automne dernier au Mexique, avec Libido van’t Hofken, et qui n’avait encore jamais gagné une telle épreuve. Après son second parcours, elle a dû attendre les résultats du Néerlandais Johnny Pals, sixième sur Zarkava Hero, sixième, de l’Irlandais David O’Brien, septième sur El Balou, de Nayel Nassar, et de l’Américaine Skylar Wireman, quatrième avec Tornado. “Je me tenais dans un coin pour ne voir ni l’écran, ni la piste”, sourit celle qui vise désormais une première sélection olympique au sein de l’équipe canadienne. En 2022, la cavalière de quarante-trois ans avait pris part à ses deuxièmes championnats du monde associée à son fidèle Gakhir, tandis que Nikka était montée par Beth Underhill. “Je n’ai pas assez de mots pour décrire cette jument et dire à quel point elle est magique et volontaire, tout comme ses propriétaires et moi. Nous avons pris un bon départ. Nikka me convient et je suis très confiante, car je sais qu’elle a le potentiel pour briller dans un championnat. C’est la première fois de ma carrière que je remporte un Grand Prix de niveau 5*. Il y a tant de choses que je retiendrai de cette victoire. Je n’oublierai jamais cette journée”, a-t-elle conclu.

Les résultats

Revivez le barrage gagnant d’Erynn Ballard et Nikka van den Bisschop (sous la publicité)




Retrouvez ERYNN BALLARD en vidéos sur
Retrouvez NIKKA VD BISSCHOP en vidéos sur