Richard Vogel : “Beaucoup m’ont dit que je n’y arriverais pas avec ce cheval”
Voici la réaction de l’Allemand Richard Vogel, lauréat du mythique Grand Prix du CHI de Genève avec le sensationnel United Touch S :
“Je dois tout à mon cheval, que je ne pourrais jamais suffisamment remercier pour ce qu’il a réalisé aujourd’hui. Je le monte depuis un an et demi et je crois que tout le monde a vu au barrage qu’il a une foulée immense. Lors du parcours initial, quelques lignes étaient difficiles pour lui mais il s’est donné à cent vingt pourcent, parvenant à venir à bout de lignes complexes. Dans des parcours aussi techniques, quelques distances peuvent parfois être difficiles pour lui, mais il a jeté son cœur sur la piste et fait de son mieux.
J’ai eu la chance ou la malchance de partir en numéro un au barrage. Hier soir, avant de dormir, j’ai visionné celui de l’an passé et j’ai noté que partir en début ou à la fin n’avait finalement pas tant d’importance dans un tel Grand Prix. Ma mission était d’être aussi rapide que possible, un point c’est tout. J’ai pris beaucoup de risques, ce qui a mis la pression sur la concurrence. Par chance, mon plan a fonctionné.
Mon histoire avec United Touch est assez amusante, je l’ai récupéré il y a environ un an et demi. Nous avons rencontré son propriétaire Julius-Peter Sinnack lors d’un CSI 2* à Opglabbeek. Il nous a confié trois chevaux, dont lui. Son nom m’était familier, je savais qu’il s’agissait d’un excellent cheval avec beaucoup de capacités. Pendant des années, je l’avais perdu de vue. Au départ de notre association, nous avons eu du mal à entrer dans le temps accordé. Beaucoup de personnes m’ont dit que je n’y arriverais pas avec ce cheval, qu’il n’était pas bâti pour des parcours techniques et que sa gigantesque foulée serait un frein à sa progression. Hugo Simon, avec qui je me suis entraîné, m’a un jour dit qu’un cheval n’avait jamais trop de puissance ou d’amplitude. Si nous commettons des fautes, c’est soit parce que le plan n’était pas judicieux, soit parce que le cavalier n’a pas suffisamment bien monté.
Je suis si fier de United Touch. Sa progression depuis qu’il est arrivé chez moi est à peine croyable. Au départ, il était presque impossible à monter. Voir où il en est aujourd’hui montre à quel point il a un excellent caractère. En fait, il pourrait sauter une maison ! […] Lors de la reconnaissance, j’hésitais entre faire six ou sept foulées dans la dernière ligne, mais son amplitude est tellement dingue que la distance en avançant est sortie facilement”.
Le portrait de Richard Vogel à la veille de la finale de la Coupe du monde d’Omaha.
