MAIS OÙ VA DONC L?ÉLEVAGE FRANÇAIS ?



Face à la baisse continue du nombre de naissances, à la réduction drastique de la jumenterie, à la chute des prix des montures dites moyennes, à la hausses des charges, au désengagement définitif de l’État et au déplacement de la demande des chevaux de trois ans vers ceux de six, il est parfaitement légitime de se poser la question de l’avenir de l’élevage tricolore. À la veille du tour de France des étalons, Grand Prix Magazine a tenté d’analyser la situation.


Jusque dans les années 90, le monde de l’élevage se partageait entre les grands haras professionnels et les agriculteurs éleveurs, qui exploitaient quelques poulinières en complément de leur activité principale. À cette époque, la pratique de l’équitation s’est intensifiée, la demande en chevaux de selle et de sport s’est accrue, et le marché a vu arriver de nouveaux acteurs dit 'amateurs' faisant naître par passion, souvent avec leurs anciennes juments de selle ou de sport. Les naissances ont atteint un pic en 2003 et 2004 avec quelques 11.000 poulains enregistrés pour les deux principales races nationales de chevaux de sport, le Selle Français et l’Anglo-Arabe.

Grand Prix Magazine a également sondé l’opinion de trois personnalités du monde de l’élevage : Pascal Cadiou, président du Stud-book Selle Français depuis moins d’un an; Bernard Le Courtois, éleveur, étalonnier et précédent président du même Stud-book Selle Français et Arnaud Évain, éleveur, dirigeant du Groupe France Élevage et de l’agence Fences, la plus importante société organisatrice de ventes aux enchères en France.

Présidant depuis quelques mois aux destinées du Stud-book Selle Français, Pascal Cadiou ne contente pas les difficultés auxquelles la filière est confrontée. Confiant dans les capacités de la production nationale à s’adapter à la demande, il entend pouvoir influer sur l’évolution du cadre réglementaire et fiscal tout en accompagnant les éleveurs français dans un nécessaire aggiornamento. À première vue, Bernard le Courtois tient un discours moins optimiste. Face à la crise et à l’augmentation des charges, il a d’ailleurs choisi de fermer sa station de monde et de sérieusement réduire la voilure de son élevage. Refusant tout fatalisme, Arnaud Évain tend à relativiser la portée de la crise, estimant que les plus motivés y survivront. Selon lui, les éleveurs et les étalonniers tricolores ont tous des atouts pour se relever, pourvu qu’ils soient en mesure de répondre aux problèmes qui leur sont posés par l’évolution de la demande.

 

L’intégralité de ce dossier est à retrouver dans le numéro de février de votre magazine, actuellement en kiosques.

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