'ÇA M'AMUSERAIT BIEN DE PARTICIPER À QUELQUES COUPES DES NATIONS', MICHEL HÉCART



Michel Hécart, a débuté la l’année 2013 sur les chapeaux de roues. Le champion de France Pro Élite s’est avéré très performant lors de sa tournée aux Émirats arabes unis, en début d’année, remportant notamment un Grand Prix Coupe du monde, en février à Al Ain. À peine rentré du Golfe, le cavalier normand s’est rendu en Espagne où il a enchaîné les épreuves des CSI 2* et 3* du Sunshine Tour, à  Vejer de la Frontera. Concourant désormais à Oliva, près de Valence, Michel revient sur ce bel hiver où cours duquel il a notamment disputé la première étape de la nouvelle Coupe des nations. La tournée espagnole lui permet de maintenir en forme ses chevaux de tête, Quatrin de la Roque et Piman de la Devinière, avec lesquels il espère pouvoir participer à la Ligue 1 européenne de Coupe des nations, qui débute dans sept semaines à La Baule.

 
GrandPrix-Replay.com : Pourquoi avez-vous choisi de passer l’hiver dans les Émirats ? En quoi ce circuit diffère-t-il du circuit européen ?
[Michel Hecart] : J’y ai emmené mes deux chevaux de tête, [Quatrin de la Roque] et [Piman de la Deviniere] pour les Grands Prix. J’ai aussi misé sur [Nokia de Brekka] pour les épreuves de vitesse. En général, on a le droit à deux chevaux par concours là-bas. Les concours sont à chaque fois différents. Aux Émirats, les compétitions se passent toujours autour de Dubaï et Abu Dhabi. Il est donc facile de passer de l’une à l’autre. Nous sommes d’abord allés à Abu Dhabi. Courir sur en herbe est assez insolite en janvier ! Cela nous a fait découvrir une configuration un peu différente puisque nous sortions à peine des concours indoor européens. L’atout principal de cette tournée est de permettre aux cavaliers de monter en extérieur alors que nous sommes en plein hiver. Je me suis ensuite rendu à Sharjah, où j’ai participé à deux concours indoor. Ce sont des grands halls climatisés. Je trouve amusant de courir à l’intérieur sans les contraintes du froid. Ces deux compétitions m’ont paru très bien organisées avec des chefs de piste professionnels. J’ai ensuite enchaîné avec Dubaï. Le cadre est très original car le concours se déroule dans le désert. Le sol est cependant de bonne qualité et reste très agréable à monter. Après, nous sommes retournés dans les terres à Al Ain pour disputer l’étape de Coupe des nations. Cette tournée offre de très bonnes conditions pour le sport avec une température de vingt-huit degrés et de grands terrains où les chevaux se sentent bien. Cette formule est idéale pour les chevaux qui souffrent des petites pistes indoor, en cette période. Il semblerait d’ailleurs qu’ils envisagent d’améliorer leurs concours et d’augmenter le niveau des CSI. Je pense que cette tournée va évoluer rapidement car ils en ont l’envie et évidemment les moyens.

 
GPR. : Comment se porte votre piquet de chevaux ?  Quatrin et Piman ont été plutôt bons aux Émirats. Quel programme leur réservez-vous ?
M. H. : Ils viennent de partir pour courir la tournée d’Oliva, près de Valence. Je m’y suis engagé pour deux week-ends. J’ai choisi d’enchaîner ces compétitions pour les remettre en route puisqu’ils n’ont pas sauté une barre depuis le concours d’Al Ain. Au retour, nous allons nous arrêter au Grand National de Cluny, où je prévois de les engager sur deux parcours, une petite épreuve et le Grand Prix. Ce concours me permet de les changer de terrain. Ce sont des chevaux de qualité, ils commencent à avoir une bonne expérience, mais pas encore suffisante. Passer d’un terrain en herbe en Espagne à une carrière en sable à Cluny, sans parcourir trop de kilomètres, me paraît être une bonne idée. La suite du programme dépendra à la fois de leur comportement lors de ces deux compétition mais aussi des choix de l’entraîneur (Philippe Guerdat, ndlr).

 
GPR. : Vous avez couru la première étape de la nouvelle Coupe des nations à Al Ain. Quel bilan tirez-vous de cette première compétition par équipe de l’année ?
M. H. : Nous avons terminé quatrièmes donc ce n’était pas un exploit (rire) ! Il y avait de bonnes équipes devant nous. J’ai été le seul double sans-faute français. Je trouve cette performance plutôt pas mal pour Quatrin, qui est encore un peu débutant à ce niveau. Il y a eu pas mal de parcours à quatre points dans cette épreuve. Mes équipiers ([Mathieu Billot] sur [Pardoes], [Edouard Couperie] sur [Nectar des Roches] et [David Frederic] sur [Equador van t Roosakker], ndlr) ont tous fauté en première manche. Dans la seconde, le résultat s’est avéré un peu plus lourd. On peut dire que nous avons réussi une Coupe des nations honorable compte tenu du niveau de notre équipe.

 
GPR. : Comment envisagez-vous cette nouvelle saison ? Prévoyez-vous déjà d’autres Coupes des Nations ?
M. H. : Oui, pourquoi pas, ça m’amuserait bien de participer à quelques Coupes des nations. Je pense que c’est envisageable vu le niveau de mes deux chevaux. J’aime bien ce genre de compétition et j’y participerais avec plaisir. Après, tout dépend évidemment de l’état de forme de mes chevaux et des sélections de l’entraîneur. Je pense qu’on en saura plus après Hardelot où Philippe Guerdat m’a confirmé sa venue. Je n’y serais cependant pas puisque je concours Oliva en même temps. Il devrait commencer à faire ses équipes. A priori, il semble vouloir ouvrir un peu le circuit des Coupes des nations aux autres cavaliers. Je trouve ce projet intéressant en tout cas.

Propos recueillis par Léa Sargenti