« DIFFICILE JOURNEE », KEVIN STAUT



Interrogé à sa descente de cheval, Kevin Staut, quatre points avec Silvana*HDC, ne sait alors pas que l’équipe de France arrête ici l’aventure collective des Jeux olympiques. « Ne sait alors pas », mais parle déjà à l’imparfait. Le point avec le meilleur cavalier tricolore, qui doit désormais se concentrer sur une performance individuelle.


 
GRANDPRIX-REPLAY.COM : Difficile journée pour le jumping tricolore après un premier jour où tout s’était bien passé ? KEVIN STAUT : C’est effectivement une journée difficile. Une journée qui démontre, une fois de plus, que tout se dérègle assez rapidement dans notre sport. Hier, tout allait bien ; aujourd’hui, plus rien ou presque. Pour Simon, il y avait une chance sur mille pour que ce qui lui est arrivé arrive aujourd’hui. Pour Pénélope, même analyse : cela n’arrive jamais ou si rarement à Mylord de sortir deux fautes sur une même épreuve d’un championnat ou d’une grande échéance…

 
GPR. : Comment analysez-vous votre faute sur l’entrée du triple ? Cet obstacle a été particulièrement fautif, non ? K.S. : J’ai monté la rivière un peu fort, car Silvana peut être un peu juste sur ce genre d’obstacles. Du coup, je perds légèrement le bon galop : la faute n’est pas énorme, mais la barre tombe tout de même. A propos de cet enchaînement rivière puis triple, pour les chevaux qui n’ont pas de problème sur la rivière, ce n’est pas une difficulté majeure du parcours. Pour ceux qui sont plus difficiles… en revanche… Du coup, j’ai essayé d’aller à l’extérieur au maximum, en neuf foulées, mais ça n’a pas suffi.

 
GPR. : L’accident de rêne de Simon, qui partait en numéro 1, a-t-il affecté le moral de l’équipe de France ? K.S. : La mésaventure de Simon est terrible, et je suis bien évidemment très triste pour lui, d’autant qu’il avait fait un magnifique parcours. Il a magnifiquement joué son rôle de numéro 1, qui doit donner de l’entrain à l’équipe. Vraiment, il a tout fait pour jouer au mieux le jeu. Nous étions venus chercher une médaille, il nous fallait des sans-faute, mais nos parcours n’ont pas été suffisants… 

 
A Greenwich Park, Londres, propos recueillis par Daniel Koroloff