RÉTRO RIO 2016: Les petites histoires des Jeux olympiques (partie 2)

Il y a quatre ans, les yeux de la planète équestre étaient rivés vers le Brésil où se jouaient les Jeux olympiques. Pour fêter ces quatre ans et se consoler du report des JO de Tokyo à l'année prochaine, GRANDPRIX vous propose de vous replonger dans Rio 2016. // Aujourd'hui, retour sur les petites histoires qui ont marqué ces Jeux olympiques en concours complet, qui se sont finalement avérés être les derniers du légendaire Néo-Zélandais Mark Todd…



La première partie des petites histoires des Jeux olympiques en saut d’obstacles est parue hier.

Les montagnes russes de Karim Laghouag!

À Rio, Karim Laghouag a éprouvé toutes les émotions possibles! La frayeur, d’abord, avec une sévère insolation au paddock, trois quarts d’heure avant d’entrer sur le rectangle de dressage. À grand renfort de glace, d’eau fraîche, de vent et d’ombre, le cavalier de Nogent-le- Rotrou a pu retrouver ses esprits pour présenter une belle reprise, hélas saquée par la juge britannique Sandy Phillips... Deux jours plus tard lors du cross, il a vécu la déception après avoir essuyé un refus d’Entebbe de Hus à la sortie d’une combinaison suivant un contrehaut. “Participer aux JO est une consécration, donc cela me tue de m’être planté comme ça. Ce n’est pas encore cette fois que j’entrerai dans l’histoire...”, déclare-t-il alors. Le lendemain, on l’a retrouvé habité par la rage, un sentiment qui lui a permis de se surpasser pour offrir aux Bleus un superbe tour d’hippique, pénalisé seulement d’un point de temps. Et puis, bien sûr, il y a eu cette joie indescriptible de grimper sur la plus haute marche du podium avec ses trois coéquipiers. Dans les heures et les jours qui ont suivi l’exploit tricolore, le sourire et les prestations médiatiques de ce show-man devant l’éternel n’ont dû laisser aucun spectateur indifférent!

Mark Todd, la der des ders?

Étaient-ce les derniers JO de Mark Todd? Le Néo-Zélandais n’a pas encore tranché. À soixante ans, la légende vivante du complet, champion olympique en 1984 et 1988, a une nouvelle fois fait vibrer ses fans. Après une bonne reprise de dressage (44 points) et un très beau cross (2 points de temps dépassé) avec Leonidas II, le Kiwi, alors quatrième au provisoire, a vécu une première manche d’hippique cauchemardesque, concédant quatre fautes anéantissant toutes ses chances de médaille individuelle mais aussi collective. Très triste, il a présenté de sincères excuses à tout son pays, ne parvenant pas vraiment à expliquer ce trou noir. Encore plus rageant, il a bouclé un sans-faute dans la finale individuelle, terminant septième...

William Fox-Pitt était bien là!

Après le terrible accident dont il avait été victime au Mondial du Lion-d’Angers en octobre 2015, puis sa longue convalescence, on pouvait douter des capacités de William Fox-Pitt de remonter à cheval, et plus encore de pouvoir défendre à nouveau les couleurs de la Grande-Bretagne dès les JO de Rio. C’était mal connaître le géant! Même si le refus du vaillant Chilli Morning devant l’entrée du premier gué l’a rendu fou, William a terminé à une bonne douzième place après avoir présenté la plus belle reprise de dressage et signé un double sans-faute à l’hippique. Chapeau bas. “J’ai appris énormément sur moi physiquement et mentalement. Je pense que ce qui m’est arrivé m’a peut-être rendu plus fort !” Ses rivaux sont prévenus!



Les chiffres

8. Tel a été le classement final d’Alex Hua Tian, associé au jeune et courageux Don Geniro. “J’étais venu ici en espérant terminer parmi les vingt premiers... Je n’aurais jamais imaginé un tel résultat! C’est génial pour le sport dans mon pays!”, s’est réjoui le Chinois, qui avait participé à ses premiers Jeux en 2008 à Hong Kong. Même si, à Rio, les médailles n’ont pas échappé aux grandes nations du complet, la percée de cet Asiatique déjà bien connu en Europe est une preuve vivante de l’universalisation de la discipline, nécessaire à son maintien au programme olympique.

52. C’est l’âge de Phillip Dutton, médaillé de bronze individuel avec Mighty Nice. Déjà en argent aux Jeux panaméricains de 2007, l’Américain a signé là le plus beau succès de sa carrière. Comme quoi dans ce sport, tout vient à point à qui sait attendre. Nick Skelton, sacré en jumping à cinquante-huit ans, n’en pense pas moins!