Corland, ambassadeur de l'amitié franco-allemande

Excellent performer international avec le Néerlandais Wout-Jan van der Schans, Corland a engendré plus de soixante-dix gagnants à haut niveau, dont Silvana*HDC, qui a laissé un souvenir impérissable aux supporters français sous la selle de Kevin Staut, ou Bacardi VDL, impressionnant avec la Suissesse Janika Sprunger. Portrait d’un étalon illustrant parfaitement l’intérêt des croisements et échanges entre la France et l’Allemagne, et tout particulièrement le Holstein.



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Juste à l’arrivée du printemps, en 2017, Corland s’est éteint à l’âge de vingt-huit ans chez VDL Stud, à Brears, au nord des Pays-Bas, où il a vécu l’essentiel de son existence. Corland est né le 28 mai 1989 chez Hartwig Schmidt, un éleveur réputé du Holstein ayant produit de nombreux champions et étalons. Outre Corland, citons Corradina et Acodetto, issus de la même souche que Corland et sur lesquels on reviendra plus loin, ou encore Coolman V (Calando I x Lorenz), gagnant à 1,60 m avec le Suisse Pius Schwizer, et Herald III (Heraldik, Ps x Lorenz), gagnant en Grands Prix et Coupes des nations avec l’Espagnole Pilar Lucrecia Cordón. 

Présenté à l’approbation du Holstein, Corland a ensuite été exporté au Danemark, où il a été renommé Corlando, avant de revenir en Allemagne, où il a été acheté conjointement par Paul Schockemöhle et Wiepke van de Lageweg, le fondateur du haras VDL. Il est alors monté une saison par le Danois Bo Kristoffersen avant d’être racheté en totalité par VDL et importé aux Pays-Bas. Vice-champion des sept ans avec la Néerlandaise Menno Botma, il est confié à Ulrich Kirchhoff, fraîchement sacré double champion olympique à Atlanta sous les couleurs de l’Allemagne. Avec celui qui concourt aujourd’hui pour l’Ukraine, Corland commet une faute en finale du Mondial des sept ans à Lanaken. Le gris rejoint ensuite le piquet de chevaux du Néerlandais Wout-Jan van der Schans, avec lequel il accomplit le reste de sa carrière sportive. Le couple évolue plusieurs saisons au plus haut niveau, avec peu de victoires, hormis un titre de champion du Benelux décroché à La Haye, mais de nombreux classements dans de beaux Grands Prix comme ceux de Maastricht, La Haye, Bois-le-Duc, Helsinki, Zuidlaren, Rotterdam, Eindhoven, Donaueschingen, Vérone ou encore Bordeaux.

La plus belle performance de Wout-Jan van der Schans et Corland prend pour cadre les championnats d’Europe d’Arnhem, en 2001 aux Pays-Bas. Le duo remporte la Chasse d’ouverture, devant l’Allemand Ludger Beerbaum sur Gladdys S (Westph, Grandeur x Apart) et l’Italien Jerry Smit sur Lux Z (Han, Lord Calando x Ahorn), avant de signer un double sans-faute dans l’épreuve par équipes. Cela ne suffit toutefois pas au bonheur de l’équipe néerlandaise, qui doit se contenter de la médaille en chocolat. En tête du classement individuel provisoire, la paire fléchit en finale, commettant quatre fautes qui la relèguent à une fort honorable neuvième place. “Cela reste mon meilleur souvenir avec lui”, assure le cavalier. “M’étant cassé la clavicule peu de temps avant, je n’étais pas certain de pouvoir y participer. Corland est allé chez Jeroen Dubbeldam pour continuer à travailler. À Arnhem, je n’étais pas encore guéri et je n’avais pas beaucoup de force dans un bras, mais Corland a été extraordinaire et a fait de son mieux pour moi en donnant tout ce qu’il pouvait.”

À quatorze ans, Corland est retiré de la compétition pour se consacrer à l’élevage. Wout-Jan van der Schans garde un souvenir particulier du gris, qui restera l’un des grands chevaux de sa carrière. “J’ai commencé à le monter à l’âge de huit ans et j’ai dû être assez patient. Comme il était très respectueux, il lui a fallu prendre confiance en lui avant de se lancer au plus haut niveau, ce qui a pris un peu de temps. Corland était très gentil et voulait toujours donner le meilleur de lui-même. Il avait un très bon galop, beaucoup de bascule, une excellente technique des antérieurs et finissait bien ses sauts. Grâce à lui, ma carrière internationale a fait un grand bond en avant. En tant que cavalier, on recherche toujours ces chevaux si spéciaux. Ce fut vraiment un plaisir de le monter chaque jour.”



L’ASSOCIATION DE DEUX CHEFS DE RACE.

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Corland est le fruit de l’union entre le Selle Français Cor de la Bryère et la Holsteiner Thyra par Landgraf I, soit l’association de deux des plus influents étalons pour le Holstein dans les années 1970 et 80. On ne présente plus Cor de la Bryère (Rantzau, Ps x Lurioso), Selle Français au modèle jugé trop léger pour être approuvé en France, mais que les Allemands ont su utiliser à merveille, notamment en croisement avec leurs juments souvent assez importantes pour apporter du sang, de la réactivité et de la légèreté à leurs produits. Si le sang de Cor de la Bryère s’est remarquablement bien marié avec celui de Capitol et ses descendant(e)s, le croisement avec les filles de Landgraf a également donné de très bons résultats, dont plusieurs chevaux ayant évolué au plus haut niveau : BB Corlandia avec le regretté suisse Willi Melliger, Casir Ask avec le Danois Lars Pedersen, Goldika 559 gagnante de nombreux Grands Prix avec l’Allemand Toni Hassmann et l’Américain McLain Ward, ou encore Corlandus, avec lequel la regrettée Margit Otto-Crépin a remporté de multiples Grands Prix de dressage, ainsi que la finale de la Coupe du monde en 1989 à Göteborg, les championnats d’Europe de Goodwood en 1987, sans oublier la médaille d’argent individuelle des Jeux olympiques de Séoul en 1988. 

Corland est issu de la Stamm 104 A, l’une des plus anciennes et riches familles du Holstein. Elle remonte à la jument Ahne 245 (Burlington Turk), née en 1840. La lignée se diversifie surtout à partir d’Ahne 2394 (Cleveland), née en 1881. Celle-ci a deux filles répertoriées : Halicore (Young Ethelbert), la neuvième mère de Corland, et sa propre soeur Jasminbluete, à l’origine d’une branche très performante où l’on retrouve notamment Nicolette II (KWPN, Lord Z x Zirkoon), très grande gagnante avec le Britannique Robert Whitaker, Eurocommerce Toulouse (ex-Armani, BWP, Diamant de Semilly x Lord Z) avec l’Allemand Marcus Ehning, ou les très bons étalons Caretano (Holst, Caretino x Reichsgraf), Contendro I et II (Holst, Contender x Reichsgraf). 

La famille se diversifie ensuite avec Sanna (Ortwin), née en 1938. Celle-ci donne naissance à deux bonnes poulinières ainsi qu’à Bianka (Tobias), dont le nom est gravé dans la plaque de marbre d’Aix-la-Chapelle honorant les vainqueurs du Grand Prix depuis sa création. Bianka en a remporté la huitième édition, en 1934, sous la selle de l’Allemand Axel Holst. Clarchen (Tobias) est la sixième mère de Corland, alors que Alsterkind (Meisterschuss) peut également se prévaloir d’une très belle descendance parmi laquelle on recense une grande proportion de gagnants au plus haut niveau. Signalons Celano (Holst, Capitol I x Lord), international avec le Néerlandais Rob Ehrens et père de nombreux gagnants au plus haut niveau [Uceko (KWPN) avec l’Américain Kent Farrington, Cerona HS (Z) avec le Néerlandais Hendrik-Jan Schuttert, et Ciske van Overis (BWP) avec l’Australienne Edwina Tops-Alexander], Almox Athletico (Athlet Z) avec le Néerlandais Ben Schröder, Viggo (KWPN, Quick Star) avec la Canadienne Beth Underhill, Catharina 9 (Meckl, Cellestial) avec l’Allemand André Thieme et l’Américaine Lauren Tisbo, Cassius 56 (Holst, Canturo) avec l’Allemande Katharina Offel, Credo 17 (Holst, Caretino) avec l’Allemand Mario Stevens, Le Coup C (Holst, Lord) avec le Belge Maurice van Roosbroeck, Cassus (Holst, Cassini I) et Monaco (ex- Conterno 6, Holst, Contender) avec l’Allemand Christian Ahlmann, Doklahoma VDL (KWPN, Baloubet du Rouet) avec l’Émirati Mohammed Ghanem al-Hajri ou encore Dixiland (Holst, Dolany), L’Etoile (Holst, Ligorett) et Dow Jones 13 (Old, Don Primero) gagnants en Grands Prix de dressage respectivement avec le Finlandais Henri Ruoste, l’Américaine Lauren Sprieser et la Japonaise Mieko Yagi, ainsi que les bons étalons Holsteiner Carneval (Cor de la Bryère) et Leuthen I (Landgraf I).

RETINA, BRILLANTE DANS LE SPORT ET À L’ÉLEVAGE. 

Clarchen a eu deux produits : un mâle qui n’a pas laissé de descendance et Dolli (Lopshorn), une jument dont on ne recense qu’une fille, mais quelle fille ! Il s’agit de Retina, issue de l’Anglo-Arabe Ramzes, dont le sang a été très précieux pour le Holstein. Retina a eu une première vie sportive avec de nombreuses victoires au plus haut niveau sous la selle de l’Allemand Fritz Thiedemann, parmi lesquelles le prestigieux Derby de Hambourg, qu’elle a remporté à l’âge de sept ans, restant à ce jour, et sûrement pour toujours, la plus jeune gagnante de cette épreuve de légende. À quinze ans, Retina quitte la compétition pour entamer une carrière de reproductrice dans les prés de la famille Thörmalen. Le premier étalon choisi pour Retina a été Corporal, un fils du Pur-sang Cottage Son. Sans cette union avec Retina, Corporal n’aurait laissé quasiment aucune trace à l’élevage. De fait, il a engendré très peu de gagnants et aucun à haut niveau. Tout juste peut-on signaler qu’il est le grand-père maternel d’ABC Charleston (Holst, Capitol I), auteur d’une belle carrière internationale avec Christian Ahlmann et son compatriote Markus Beerbaum. Du mariage de Corporal et Retina naît Capitano, le père de Royal Chocolate (ex-Colonell, Holst), finaliste de la Coupe du monde et gagnant en Grands Prix avec Peter Charles, Britannique qui concourait alors pour l’Irlande, et surtout de Capitol I, l’un des plus grands chefs de race du Holstein. Après Capitano, Retina aura trois filles : Heirika (Marlon, Ps), qui n’a pas laissé une descendance très significative hormis Dartagnan (Z, Diamant de Semilly x Chellano), son arrière- petit-fils, gagnant à 1,45m au Canada, Germania 2 (Marlon, Ps) et Ibylle (Moltke I), la troisième mère de Corland.

De Germania 2 descendent plusieurs très bons gagnants tels Cassini Miraflores (Holst, Cassini II) avec le Vénézuélien Luis Fernando Larrazabal, ou Cartino 10 (Holst, Carrico), classé à 1,60m avec Pénélope Leprevost avant d’être exporté en Russie. Germania 2 est aussi la mère de l’étalon Landego (Landgraf I), père de Life is Life, grande gagnante en Grands Prix et neuvième de la finale de la Coupe du monde en 1991 à Göteborg avec l’Allemand Elmar Gundel et grand-père maternel d’excellents chevaux comme C-Ingmar (Holst, Cassini I) avec l’Allemande Pia-Luise Aufrecht-Bruggink, Casland (Holst, Cassini I) avec les Belges Dirk Demeersman et Jérôme Guéry, PSG Opus (ex-Carnevelly 2, Holst, Contender) avec le Belge François Mathy jr et l’Autrichien Stefan Eder, et surtout Lianos (Landlord), qui permit au Brésilien Rodrigo Pessoa de devenir champion du monde en 1998 à Rome.

Ami de la famille Thormählen, Hartwig Schmidt saisit l’opportunité d’acquérir Ibylle qu’il convoitait “parce que c’était une fille de Retina, bien sûr, mais également pour son père Moltke I, un fils de Maximus, l’un des premiers étalons performers en Allemagne”. Ibylle lui donne d’abord Odetta, la grand-mère de Corland, issue du croisement avec Ronald (Ramiro Z), un étalon qu’il a choisi davantage pour ses origines que son modèle. “Ronald n’était ni chic ni moderne, mais il avait pour mère une fille d’Heilbutt, étalon que j’ai souvent retrouvé dans le papier de très bons chevaux. Comme Heilbutt est aussi le grand-père maternel de Maximus, je trouvais intéressant d’utiliser Ronald pour fixer certaines qualités.” Outre Odetta, Ibylle a laissé plusieurs poulinières qui ont engendré de bons chevaux comme V.Alba R (KWPN, Rubert R) avec l’Italienne Francesca Capponi, D’Alba R15 (KWPN, Namelus R) avec l’Israélien Steven Bluman, Shakira (Z, Sandro Boy) avec l’Américain Peter Wylde, Nerrado (Holst, Nekton) avec les Allemands Björn Nagel et Hannes Ahlmann, ou encore le très prometteur BCO Milton (Z, Mylord Carthago), vu à son avantage sous la selle de Jérôme Guéry. Ibylle est également la mère de l’étalon Laurin (Ladalco), père et grand-père maternel de plusieurs chevaux ayant évolué au plus haut niveau. Odetta a été croisée plusieurs fois à Landgraf I pour donner Thyra, la mère de Corland, l’étalon Landetto, gagnant au plus haut niveau avec le Belge Stefan Corten et père de plusieurs très bons chevaux BWP comme Tokade de Kalvarie avec Jérôme Guéry et l’Américaine Natalie Johnson Russell, Upsilon d’Ocquier avec l’Allemand Daniel Deusser et l’Irlandais Denis Lynch, Quinta D, vue aux Mondiaux de Jerez en 2002 avec le Colombien Manuel Torres, Salomon ter Wilgen avec l’Italienne Giulia Martinengo Marquet, Telexio avec le Japonais Koki Saito, Tableautin avec l’Italien Piergiorgio Bucci ou encore Utah van Erpekom avec le Britannique John Whitaker.

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COR DE LA BRYÈRE POUR LA RÉACTIVITÉ ET LA TECHNIQUE.

Odetta a également eu trois autres filles ayant laissé une belle descendance, parmi laquelle on trouve notamment les grands gagnants Acodetto (Holst, Acobat II x Lord) avec les Néerlandais Gert-Jan Bruggink et Charlotte Pals-Verhagen, l’étalon Acolord (Holst, Acorado I x Lord), père notamment de RMF Zecilie (Holst), lauréate du Grand Prix CSI 5* de Ramatuelle avec l’Américaine Jessica Springsteen, Bull Run’s Alpha Omega (ex-Avion 10, Holst, Acorado I x Lord) avec l’Américaine Kristen Vanderveen, Cassirado (Holst, Cassini I x Acorado I) avec le Suisse Clint Sulmoni, Quarisma della Caccia (SI, Quincy x Calido I) avec les Irlandais Bertram et Harry Allen, ou encore les étalons Selle Français Brantzau VDL (Baloubet du Rouet x Carthago), quatrième du championnat des mâles de trois ans et exporté aux Pays-Bas, ainsi que son propre frère Extremdream, vainqueur de la qualificative de Saint-Lô et quatrième du championnat des mâles de trois ans plus récemment. 

À quatre ans, Thyra a été saillie par le Selle Français Fier de Lui (Rantzau), qui a essentiellement travaillé en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Ce croisement a donné naissance à Aretina, de qui descendent plusieurs très bons chevaux, parmi lesquels sa petite-fille, la fantastique Corradina 2 (Holst, Corrado I x Sandro), championne du monde et d’Europe par équipes en 2010 à Lexington et 2011 à Madrid, et double médaillée d’argent individuelle aux Européens de Windsor en 2009 puis Madrid, tout cela sous la selle de Carsten-Otto Nagel. Hartwig Schmidt a ensuite utilisé deux fois Cor de la Bryère avec succès. “Thyra avait un très gros potentiel, mais pas une très bonne technique des antérieurs, ce qui est courant chez les descendants de Landgraf I. C’est donc pour essayer de ramener plus de réactivité et une meilleure technique que j’ai utilisé Cor de la Bryère.” Ce choix s’est avéré payant puisqu’il a donné BB Corlandia (ex-Corlanda), gagnante en Grands Prix CSI 5* avec le Suisse Willi Melliger, puis Corland l’année suivante. 

Après avoir délaissé Cor de la Bryère pour Silbersee (Silver Matal, Ps), ce qui donnera Sir S, sélectionné aux JO de Sydney en dressage avec la Suissesse Françoise Cantamessa, Hartwig Schmidt est revenu à Cor de la Bryère pour faire naître Gorlanda, mère de deux gagnants à 1,60m : Caracas (Holst Caretino) avec le Belge Rudi Helsen et Liatos II (Holst, Liatos) avec les Suisses Annina et Philipp Zu¨ger. Les autres filles de Thyra ont également produit de nombreux gagnants entre 1,50 et 1,60 m tels Conde 30 (Holst, Calido I), Qualino (Z, Quinar), Quote 6 (Holst, Quidam de Revel) ou encore le prometteur étalon Davenport VDL (Holst, Diamant de Semilly). Thyra est également la mère de l’étalon Clapton VDL (Holst, Caretino), bon gagnant international avec la Belge Cindy van der Straten. 

SILVANA, LA STAR DE LA PRODUCTION DE CORLAND. 

Corland a effectué ses premières années de monte au Danemark, où il a laissé plusieurs très bons gagnants comme Nice Device avec le Danois Christian Schou, Ballerina avec la Norvégienne Christine Raaholt, Rex Mogelvang ou Caija HS. Aux Pays-Bas, Corland a également connu le succès. Ainsi, chaque génération a donné son lot de gagnants à haut niveau, avec au total une centaine de chevaux ayant évolué entre 1,50 et 1,60m. Parmi ceux-ci, citons les KWPN Bacardi VDL, gagnant du Grand Prix Coupe du monde de Dubaï et membre de l’équipe suisse aux Jeux équestres mondiaux de Tryon avec Janika Sprunger avant de passer sous la selle d’Edwina Tops- Alexander, Top Gun avec la Canadienne Beth Underhill et l’Américain Kent Farrington, SF Ariantha avec le regretté Vénézuélien Andres Rodriguez et l’Américain Jack Towell, HBC Dancing Queen avec l’Autrichienne Julia Houtzager-Kayser, Andretti S avec l’Américaine Laura Kraut, Sensation avec la Néerlandaise Suzanne Tepper, Apardi avec le Colombo-Israélien Daniel Bluman, Pacific et Sir Corland avec Wout-Jan van der Schans et, bien sûr, Silvana*HDC avec Kevin Staut, mais aussi le CDE Fardón avec la Finlandaise Anna-Julia Kontio, l’OS Eurocommerce California avec Ben et Gerco Schröder puis les Qatariens Ali ben Khaled al-Thani et Bassem Hassan Mohammed, sans oublier la BWP Hortensia van de Leeuwerk avec le Mexicain Manuel González Dufrane.

Meilleure représentante de Corland au classement mondial des chevaux, dont elle a occupé la troisième place, Silvana est arrivée sous la selle de Kevin Staut après avoir été lancée dans le grand bain par les Belges Kristof Cleeren et Jos Lansink. Sous les couleurs du haras de Hus puis du haras des Coudrettes à partir de 2012, Silvana a cumulé les succès, avec des victoires dans la Coupe des nations de Rome et les Grands Prix de Donaueschingen, Genève, Bordeaux, Stuttgart, Bois-le-Duc et Paris, terminant également deuxième à Aix-la-Chapelle, Malines, Gijón et Vigo. Silvana a également permis à Kevin Staut de revenir avec deux médailles d’argent par équipes des JEM de Lexington et des championnats d’Europe de Madrid, ainsi que de monter sur la troisième marche du podium en finale de la Coupe du monde en 2013 à Göteborg. Pour Wout-Jan van der Schans, Silvana est la meilleure illustration de la production de Corland. “Ce sont son tempérament et son envie de bien faire qui ont permis à Corland de briller au plus haut niveau. Ces qualités, il les transmet à ses produits. Silvana en est un parfait exemple. La production de Corland présente une bonne proportion de bons produits. De plus, il fait généralement des chevaux intelligents et respectueux, ce qui est très important dans le sport moderne avec des obstacles légers qui tombent de plus en plus facilement.” Quant au made in France, on attend encore le premier crack de Corland. À ce jour, on ne lui connaît que cent cinquante-quatre produits nés dans l’Hexagone, où il n’est presque plus sollicité depuis 2011.

Cet article est paru dans le magazine GRANDPRIX heroes n°117.

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