Les ambitions de Steve Guerdat, la préparation de Julia Krajewski pour les JO et l’héritage de Stakkato font la Une du magazine GRANDPRIX
En juillet, la magazine GRANDPRIX met Steve Guerdat à l’honneur ! Le Jurassien, solide pilier de l’équipe suisse, se confie sur sa santé, son piquet de chevaux en reconstruction et ses ambitions sportives pour le reste de la saison. Révélé lors de la dernière édition de la Grande Semaine durant laquelle il a décroché deux titres nationaux, Nicolas Layec, jeune homme aussi discret que talentueux, fait l’objet d’un portrait. Jeunesse et talent, des termes qui distinguent si bien le jeune complétiste Laurick Hardy et la championne du monde Junior d’endurance Garance Jullien, deux jeune prodiges dont la rédaction a également brossé le portrait. Autre personnalité mise à l’honneur dans ce numéro, la dresseuse Néerlandaise Dinja van Liere, une athlète dont le statut a bien changé depuis sa médaille de bronze lors des derniers championnats du Monde à Herning. De son côté, la championne individuelle et vice-championne olympique par équipes de concours complet Julia Krajewski se confie sur ses accomplissements récents, sa santé mentale et ses objectifs sportifs à un peu plus d’un an des Jeux de Paris. Petit voyage dans le temps pour clore la section sport et célébrer le demi-siècle d'existence des championnats de France Poneys, dont la cinquantième édition approche à grand pas. Les férus d’élevages pourront se replonger, non sans une pointe de nostalgie, dans la prolifique carrière de l’étalon Stakkato, tandis que les amoureux de culture prendront rendez-vous à Saumur, où le musée de la Cavalerie accueille une exposition relatant pas moins de trois cents ans d’histoire équestre. Aux côtés des pages textiles qui raviront les lecteurs les plus branchés, les équitants se verront proposer un dossier dédié aux compléments alimentaires.
SPORT
“Je ne m’attarde jamais sur ce que j’ai accompli, ni sur ce qu’il me reste à faire”, Steve Guerdat
Passer une heure avec Steve Guerdat est un privilège. Le Suisse n’est pas inaccessible, mais ses journées sont bien remplies, qui plus est en fin de printemps, quand s’enchaînent les CSIO qu’il affectionne tant. Il a choisi celui de La Baule, désormais planifié en juin, pour se poser un moment, parler un peu de lui, de ses chevaux, de son système, de son sport et de sa famille. Passer une heure avec Steve Guerdat permet d’estimer la dévotion d’un homme pour une pratique qui rythme toute son existence, de mesurer la force des convictions invariables qui l’animent, mais aussi de percevoir la douceur attendrissante d’un époux et d’un père comblé. À quarante et un ans, le Jurassien commence à envisager les moyens de se préserver. Une excellente nouvelle pour ses fans, qui devraient pouvoir l’admirer encore longtemps en piste.
De Sandillon à Saint-Hélen, le petit Nicolas est devenu Grand
À Fontainebleau, en septembre 2022, l’écurie de Bruno Rocuet rafle deux titres nationaux à la Grande Semaine dans les catégories réservées aux chevaux de cinq et six ans. Aux rênes des deux protégés du Breton, Hatlantika et Ghana du Gast, un certain Nicolas Layec. Inconnu de la majeure partie du public, le discret jeune homme éclabousse le Grand Parquet de son talent. Depuis, il poursuit sa route en tutoyant les belles épreuves, dont il sort régulièrement avec des classements prometteurs. Portrait d’une étoile montante, que certains qualifient même de « mini Marcus Ehning »
“Performer à Tokyo a été une véritable libération pour moi” Julia Krajewski
Ayant décroché l’or olympique à Tokyo après plusieurs expériences malheureuses en grands championnats, Julia Krajewski a poursuivi sur sa lancée l’an passé en étant sacrée championne du monde par équipes et vice-championne en individuel à Pratoni del Vivaro, avec Amande de B’Neville. Rencontrée au CHI de Wiesbaden, en Allemagne, celle qui a brillé avec plusieurs chevaux nés dans l’Hexagone livre ses expectatives pour la suite, de sa préparation pour les Jeux olympiques de Paris 2024 à son rôle de coach des jeunes complétistes allemands au service de sa fédération. Installée depuis dix-sept ans à Warendorf, où elle a désormais sa propre structure, la cavalière n’élude pas non plus les questions sur la place des femmes dans la discipline, ou encore la préparation mentale.
Dinja van Lierre, le nouveau visage du dressage oranje
En devenant, l’été dernier à Herning, la première Néerlandaise à remporter une médaille individuelle lors d’un grand championnat de dressage depuis Hans-Peter Minderhoud en 2015, Dinja van Liere a acquis le statut de nouvelle cheffe de file batave de sa discipline. Celle qui a décroché ses plus beaux succès avec le flamboyant Hermès a connu une ascension extrêmement rapide vers les podiums des Mondiaux, et son mental de compétitrice n’y est sans doute pas pour rien. S’entraînant avec une coach issue du monde de l’équitation western, la cavalière de trente-deux ans a atteint un niveau que la petite fille passionnée par les animaux qu’elle était n’espérait même pas approcher un jour.
Garance Jullien, une cévenole à la tête bien faite
Retenue pour les championnats du monde Jeunes d’endurance en 2019 à seulement seize ans, Garance Jullien fait partie des espoirs tricolores de la discipline. Originaire de l’arrière-pays cévenol, terre d’hommes et de femmes de passion, la cavalière est mordue d’endurance depuis sa rencontre avec Hasslan de Fignols, son premier cheval dont elle rêvait depuis longtemps. Ayant passé la barre des vingt ans le 2 avril, la Sudiste est motivée pour faire son trou dans l’équipe de France, tout en poursuivant ses études d’ingénieure agronome. Portrait d’une tête bien faite, cultivant progressivement sa singularité
Laurick Hardy met le cap sur Le Mans
Depuis ses cinq ans, Laurick Hardy foule rectangles de dressage, terrains de cross et carrières de saut d’obstacles Poneys. D’un naturel assez discret, il est pourtant régulièrement mis en lumière grâce à ses nombreux résultats. Découvert avec Polhaars Daphné, qui lui a permis d’atteindre le plus haut niveau en dressage, le jeune homme de quatorze ans fait désormais les belles heures de l’équipe de France de concours complet. À Saint-Paul-Trois-Châteaux, au sein de la structure familiale, le Drômois poursuit son ascension. Fort d’une première participation aux championnats d’Europe en 2022, le cavalier compte bien renouveler l’expérience avec Duncan’s Star et a déjà mis le cap sur le prochain rendez-vous continental de sa catégorie, qui aura lieu fin juillet, au Mans.
Une demi-siècle de Championnats de France Poneys
L’édition 2023 des championnats de France Poneys, qui se tiendra du 8 au 15 juillet au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron pendant le Générali Open de France, marquera le cinquantième anniversaire des championnats nationaux d’équitation sur poney. Retour sur le demi-siècle de cet événement des poneys, devenu depuis 2012 le plus grand rassemblement équestre au monde, inscrit au Livre Guinness des records !
ELEVAGE
Le petit Stakkato a tracé une grande lignée
Petit étalon atypique, surtout pour l’époque, Stakkato a imposé son talent sous la selle de l’Allemande Eva Bitter, avant de montrer ses qualités de reproducteur en étant le père de nombreux chevaux de haut niveau. Ses fils et filles ont également engendré pléthore de gagnants à 1,60 m. Même si ce terme est parfois galvaudé, Stakkato peut être considéré comme un véritable chef de race et a tracé sa propre lignée. S’ils ne sont pas toujours les plus puissants, ses descendants montrent souvent beaucoup de modernité et un vrai talent à l’obstacle. Disparu en début d’année 2023 à l’âge de trente ans, Stakkato a laissé son empreinte dans l’élevage mondial.
La voie sacrée de la génétique femelle
Si les étalons font régulièrement l’objet d’articles dédiés, il ne faudrait surtout pas oublier que tout bon élevage tire sa qualité intrinsèque de ses souches maternelles. Le Stud-book Selle Français a donc développé tout un programme visant à encourager les éleveurs dans la caractérisation de ces dames et l’utilisation des meilleures lignées. Avec, à terme, l’objectif d’accroître la qualité moyenne du cheptel reproducteur et de faciliter la commercialisation.
CULTURE
Rendez-vous au musée de la cavalerie de Saumur
Du 1er juillet au 5 novembre, les anciennes écuries du Cadre noir, devenues musée de la Cavalerie de Saumur, accueillent « À la croisée des mondes du cheval : les Haras nationaux et le Cadre noir », une exposition relatant trois cents ans de savoir-faire et d’histoire équestres, orchestrée par l’Institut français du cheval et de l’équitation. Rencontre avec Honorine Tellier, responsable du fonds patrimonial et d’archives à l’IFCE, en charge de cet événement.
AUTRES
Textile
Des compositions au service de l’humain et du cheval
Aussi familiers que les bottes et les casques, les textiles équestres accompagnent les passionnés d’équitation au quotidien, habillent chevaux et cavaliers, et avancent toujours davantage de confort et de performances. Mais que sait-on de ces tissus souples, imperméables, anti-UV, résistants, compressants ou encore galbants ? En résumé, de quoi sont faits nos vêtements équestres ? Plusieurs acteurs du secteur ont accepté de répondre à cette question. Un plongeon au cœur des étoffes, des fils et des mailles !
Alimentation
L’intérêt des compléments en période estivale
Le marché des compléments alimentaires destinés à soutenir l’organisme du cheval est désormais largement plébiscité par les propriétaires d’équidés, de loisir comme compétiteurs. Lesquels fautil donc privilégier en période estivale, lorsque l’organisme des chevaux est souvent davantage sollicité en raison de la saison de concours et des fortes chaleurs ? Pour mieux répondre à cette question, posée par de nombreux lecteurs dans un sondage réalisé par GRANDPRIX, des professionnels du secteur livrent leurs clés.
