Un an avant les Jeux, la France est déjà au centre du monde équestre, et ça se fête!

En 2024, Paris et la France accueilleront les Jeux olympiques et paralympiques. Mais pas besoin d’attendre un an pour célébrer le grand sport. Dès cet été, la France sera un peu au centre du monde équestre à travers trois grands événements internationaux ouverts à tous, gratuitement ou à des prix infiniment plus bas que ceux des JO: les championnats d’Europe Poneys, les championnats d’Europe de concours complet et les championnats du monde Jeunes d’endurance, à Castelsagrat. Courez-y, vous ne le regretterez pas.



En 2024, Paris et la France accueilleront les Jeux de la XXXIIIe olympiade, suivis de la grand-messe paralympique. Si ce retentissant double événement a mis du temps à trouver sa place dans une actualité française surchargée par la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et ses multiples répercussions, puis les élections présidentielle et législatives, depuis quelques mois, il fait désormais partie des thèmes majeurs. Dans les médias comme dans les cafés et les familles, la rareté et les prix des places font débat. Il faut dire que les lots de billets bon marché, largement préemptés par les collectivités territoriales à des fins sociales, se sont arrachés en quelques heures lors des deux phases de ventes par tirages au sort, en février et en mai. Trop peu nombreux, les heureux élus ont souvent dépensé des fortunes pour goûter – au moins un peu – cette incomparable fête. Pour les déçus, la couverture de toutes les épreuves en direct et en intégralité fera office de consolation. À son échelle, GRANDPRIX y prendra sa part.

Quoi qu’il en soit, tout cela a confirmé l’attractivité touristique de la France, ce pays que l’on affuble de tant de maux, mais que l’on a visiblement toujours envie de (re)visiter. Tant mieux. En outre, les épreuves équestres, organisées en partenariat avec GL events Equestrian Sport dans les jardins du château de Versailles, ont été parmi les premières à afficher complet. Un signe, s’il en fallait, que le cheval demeure légitime au programme olympique. On aurait évidemment préféré un stade éphémère de 20 ou 25.000 places, et au moins à 50.000 tickets pour le cross du concours complet, mais les autorités en charge de la sécurité des Jeux et du site ont finalement limité la capacité du premier à 15.000 et la jauge de l’épreuve la plus populaire à 40.000. Compte tenu des fauteuils réservés aux accrédités, officiels et autres partenaires des Jeux et du Comité international olympique, les sessions de dressage et de saut d’obstacles ne se disputeront que devant quelque 12.500 spectateurs ayant payé leur place. C’est peu s’agissant d’un tel événement, organisé dans un pays si riche en passionnés et entouré – qui plus est – de la majorité des autres grandes nations équestres. Aurait-on pu faire mieux sur un autre site sans surcoûts ni casse-tête logistique? Pas sûr.

Pour Paris, tout n’est pas perdu. Les organisateurs promettent une plateforme de révente efficace dès le printemps 2024. Sans oublier les épreuves de para-dressage, où la France espère décrocher au moins une médaille. La billetterie ouvrira ce 9 octobre. L’an prochain, l’Hexagone recevra aussi les championnats du monde d’endurance, discipline non olympique où les Tricolores tenteront de conserver un titre acquis il y a quelques semaines sur tapis vert. Rendez-vous est pris le 7 septembre 2024 dans l’un des plus beaux villages de France, Monpazier, en Dordogne.



Le Pin 2023 n’aura rien à voir avec Le Pin 2014

Et puis, il n’y a pas lieu d’attendre l’an prochain pour célébrer le sport et les équidés. Dès cet été, la France sera un peu au centre du monde équestre à travers trois grands championnats internationaux ouverts à tous, gratuitement ou à des prix infiniment plus bas que ceux des JO. En entrée, les championnats d’Europe Poneys, du 26 au 30 juillet au Pôle européen du cheval, à Yvré-l’Évêque, dans la Sarthe. Les meilleurs cavaliers de seize ans et moins s’y disputeront des titres collectifs et individuels en saut d’obstacles, complet et dressage. Naturellement, le niveau technique y sera bien plus réduit qu’en Seniors, mais ce sommet est toujours riche en rebondissements et révélations. Comme souvent, les Bleuets compteront parmi les prétendants aux podiums en jumping et eventing, alors plus il y aura de supporters, mieux ce sera!

Plat de résistance de cette trilogie, les championnats d’Europe de complet promettent un spectacle sublime, aussi bien aux aficionados de la discipline qu’à tous les adeptes de cheval et de parties de campagne. Aucune excuse ne justifierait de manquer ce grand rassemblement, programmé du 10 au 13 août dans le majestueux domaine du Haras national du Pin, connu bien au-delà des frontières de l’Orne et de la Normandie comme le “Versailles du cheval”. Tout est mis en œuvre pour en faire une grande fête populaire. Là aussi, les Bleus compteront parmi les nations favorites, toutes avides de se frotter au parcours de Pierre Le Goupil, également nommé chef de piste du cross de Paris 2024. Les troupes de Thierry Touzaint étaient rentrées bronzées des JO de Tokyo, mais bredouilles des Européens d’Avenches, en 2021, puis des Mondiaux de Pratoni del Vivaro, l’an passé. Raison de plus pour les encourager au Pin. À ceux qui garderaient, à juste titre, un souvenir amer du complet des Jeux équestres mondiaux de 2014, orchestré par des équipes qui s’étaient malheureusement avérées incompétentes en termes d’accueil du public, Ustica, l’association organisatrice de ces championnats, promet d’assurer en matière de circulation, de stationnement, de restauration et… de sanitaires.

En dessert: les championnats du monde Jeunes d’endurance, attribués par la Fédération équestre internationale à Castelsagrat, un autre village d’exception, situé dans le Tarn-et-Garonne. Le 2 septembre, on attend un nombre record de nations au départ d’une épreuve de 120km disputée dans des paysages à couper le souffle. Là encore, la France partira avec de vraies chances de médailles, et l’endurance, quand elle est pratiquée dans les règles de l’art, a tant de belles émotions à offrir. Les hôtes feront tout pour garantir une compétition de haute tenue, respectueuse du bien-être des chevaux et ouverte au plus grand nombre, avec un vrai soin accordé aux néophytes et des festivités typiquement occitanes.

Que demande le peuple? Des mignardises? L’été n’en manquera point entre les CSI 5* de Dinard et Hubside de Valence, les CSI 4* de Rock’n Horses à Courlans, de Chantilly Classic et du Longines Deauville Classic, mis sur pied par GRANDPRIX Events, ou encore le CCIO 4*-S de Marnes-la-Coquette au haras de Jardy et le CDI 5* de Crozet. Le sport, c’est passionnant derrière un écran, mais c’est encore mieux sur place, au plus près des athlètes. Alors ne boudons pas notre plaisir de vivre dans le plus grand pays organisateur de concours hippiques, et vibrons ensemble!