Où en est le monde d’après ?

En cet été 2023 où les effets du dérèglement climatique n’ont jamais été aussi criants, GRANDPRIX met en lumière une vingtaine d’initiatives inspirantes pour le futur de l’univers équestre dans son hors-série estival. Autant de projets qui laissent entrevoir un monde d’après plus responsable, sobre, inclusif et vertueux.



Voici presque trois ans et demi, la pandémie de Covid-19 a mis un coup d’arrêt à nos vies. Vraisemblablement apparu dans la ville tristement célèbre de Wuhan, en Chine centrale, ce virus s’est propagé à travers le monde à une vitesse folle, provoquant la mort de quelque sept millions de personnes selon des chiffres nécessairement parcellaires. Pour la première fois depuis la Guerre froide, toutes les nations de la planète ont vécu simultanément une crise dont l’issue ne pouvait être que commune. Avant de vaincre ce coronavirus, les populations ont dû s’en prémunir. Avec plus ou moins d’adhésion, les humains se sont confinés, ont réduit leurs liens sociaux, voire arrêté de travailler pour une partie d’entre eux. En dehors des activités et commerces essentiels, dont chacun a pris la mesure de l’importance, nos économies se sont arrêtées.

Ayant permis à la nature de reprendre ses droits à bien des égards, cette pause forcée, dans un monde marchant à toute vitesse, a bousculé toutes nos habitudes et nous a invités à regarder différemment le monde qui nous entoure, au point d’en tirer des enseignements plus ou moins forts pour un monde meilleur, que chacun appelait de ses vœux. De nombreux acteurs de l’univers du cheval, qu’ils soient cavaliers, entraîneurs, organisateurs, éleveurs, propriétaires ou décideurs, ont exprimé leurs aspirations à cette mutation vers un monde d’après. Derrière cette expression, cristallisant à la fois les espoirs nécessaires des uns et les appréhensions légitimes des autres, se dessine simplement un environnement plus écologique, plus inclusif, plus solidaire, plus responsable et plus respectueux du vivant, animal comme humain. Au-delà des volontés exprimées, cette mue s’avère de plus en plus indispensable au regard des défis auxquels fait face la filière équine, à commencer par le dérèglement climatique et la montée de l’animalisme.

Trois ans et demi après ce bouleversement, bien des femmes et hommes de cheval ont commencé à esquisser le monde équestre de demain. Offrir aux chevaux un cadre de vie plus proche de leur état naturel et une alimentation plus saine pour leur santé et l’environnement, repenser son système d’écurie, recycler les textiles, employer l’animal comme un vecteur de réinsertion sociale et professionnelle, réutiliser ce dont l’on ne se sert plus pour en faire don à ceux qui en ont besoin, optimiser l’utilisation des ressources rares telles que l’eau, construire des obstacles de manière alternative, valoriser le fumier équin de diverses façons, faire le pont entre le cheval et l’humanitaire, ou encore s’appuyer sur les nouvelles technologies pour améliorer le bien-être des équidés. Ce hors-série estival s’attarde sur une vingtaine d’initiatives inspirantes. Qu’ils soient entrepreneuriaux, associatifs, publics ou individuels, ces projets, dont la liste est naturellement non exhaustive, méritent d’être mis en lumière.

Bonne lecture, et bel été à tous !