Le King Henrik fait souffler un vent de monarchie dans les rues de Vérone

Par définition, la monarchie est un régime politique dans lequel l’État est gouverné par un roi. Si elle est déjà en place en Suède depuis un temps immémorial, elle a également été instaurée ce dimanche en Italie. À Vérone, Henrik von Eckermann et son King Edward n’ont fait qu’une bouchée de la concurrence. D’une insolente facilitée, le meilleur couple du monde s’est imposé dans le Grand Prix du CSI 5*-W italien, quatrième étape de la ligue d’Europe occidentale de la Coupe du monde Longines. Signant le double sans-faute le plus rapide, il a relégué Gerfried Puck au deuxième rang. Reconnaissable entre mille grâce à sa veste à la couleur singulière, l’Autrichien a été le second et dernier cavalier à signer un autre tour parfait avec Equitron Naxcel V. Pénalisé d’une barre, Harry Charles s’est classé troisième avec Roméo 88. Kevin Staut, huitième, a signé la meilleure performance française aux rênes de Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie.



Si certains doutaient encore du fait qu’Henrik von Eckermann et King Edward étaient d’une autre trempe, les hésitations ne sont désormais plus permises. L’indoor, les pistes extérieures, les terrains en herbe, en sable, Tokyo ou encore Herning, rien ne résiste aux doubles champions du monde en titre. Cet après-midi, c’est du côté de Fieracavalli, le Salon du cheval de Vérone, que les deux complices ont une fois de plus prouvé toute leur supériorité. Quatrièmes au départ d’un barrage à sept dans le Grand Prix de la quatrième étape de la Coupe du monde Longines, ils sont parvenus à réaliser le premier double sans-faute. Sans prendre tous les risques mais tournant assez court, leur chronomètre de 40’’55 leur a très largement permis de s’imposer. Déjà deuxièmes à Doha, au Saut Hermès et à Stockholm, premiers à Grimaud, quatrièmes à Windsor ou encore septièmse à Knokke rien que cette année, ces deux-là ne sont définitivement pas comme les autres. Après un mois d’octobre moins riche en résultats, Henrik von Eckermann, toujours numéro un mondial, va ainsi pouvoir conforter son avance sur ses plus proches poursuivants dont un certain Julien Épaillard, qui ne compte pas se contenter du troisième rang…   

S’il ne passe pas inaperçu sous sa veste verte, Gerfried Puck se fait également répérer, depuis quelques semaines, pour ses belles performances. Seulement pénalisé d’une barre la semaine dernière dans le Grand Prix Coupe du monde du CSI 5*-W Longines d’Equita Lyon, l’Autrichien s’est aujourd’hui payé le luxe de terminer derrière les champions du monde, signant le deuxième et dernier double sans-faute. Aux rênes d’Equitron Naxcel V, il n'a pas pris tous les risques au barrage et terminé avec près de cinq secondes de retard, son alezan n’étant pas le plus rapide au sol, mais a réalisé l’essentiel, un parcours vierge. À neuf ans, le fils de Balou du Rouet a sans aucun doute encore une très belle histoire à écrire, lui qui n’a participé ce week-end qu’à son troisième CSI 5*.   

Si son chronomètre de 39’’95 aurait pu lui offrir une nouvelle victoire au plus haut niveau, Harry Charles a finalement dû se contenter d’une très belle troisième place aujourd’hui. Élancé avec son Romeo 88, qui lui avait permis l’an dernier de prendre part aux Jeux olympiques de Tokyo, le jeune britannique a laissé son hongre exprimer toute sa fougue. Au bout d’un barrage sans accroc et d’une dernière grande galopade, le couple a malheureusement emporté avec lui l’ultime obstacle, le privant de victoire. Quelle année cependant pour les deux complices, quatrièmes de la finale de la Coupe du monde Longines de Leipzig en avril puis médaillés de bronze par équipes lors des Mondiaux d’Herning.  

Magnifique deuxième place pour Gerfried Puck et son très prometteur Equitron Naxcel V.

Magnifique deuxième place pour Gerfried Puck et son très prometteur Equitron Naxcel V.

© FEI/Massimo Argenziano



Pas de Français au barrage mais de précieux points glanés

Harry Charles et son Romeo 88 ont une nouvelle fois prouvé qu'ils étaient à la hauteur.

Harry Charles et son Romeo 88 ont une nouvelle fois prouvé qu'ils étaient à la hauteur.

© FEI/Massimo Argenziano

Cet après-midi, seuls sept couples sont venus à bout du parcours délicat dessiné par le chef de piste italien Uliano Vezzani tandis que onze autres ont écopé de douze points ou plus. Ouvreur du barrage, le Belge Nicola Philippaerts a fauté dès le numéro un avec son explosive Katanga v/h Dingeshof, légèrement en sous rythme en ce début de parcours. Malgré tout, son chronomètre de 42’’36 lui a permis d’accrocher la quatrième place. Le Mexicain Fernando Martinez Sommer s’est également fait piéger sur ce second tour qui a comporté peu de galopade -excepté celle menant jusqu’à l’ultime obstacle- mais de nombreuses courbes serrées. Aux rênes d’High Five, il a buté sur le vertical numéro 2 pour une cinquième place finale. Même faute pour Jur Vrieling et Fiumicino van de Kalevallei, qui ont également renversé l’oxer 5 placé le long des tribunes, sixièmes. Après un excellent week-end à Lyon la semaine passée, lors duquel il s’est classé deuxième de l’Equita Masters puis troisième du Grand Prix Coupe du monde, tous deux remportés par Julien Épaillard, le Néerlandais a confirmé sa très bonne forme en se plaçant dans ce Grand Prix aux rênes d’une autre monture que ses phénoménaux Comme-Laude W et Long John Silver 3. Dernier cavalier de ce barrage, Mark McAuley a dû se contenter du septième rang avec Django Ste Hermelle. À seulement neuf ans, le fils d’Upercut Kervec a montré de très belles choses mais a renversé le vertical 3 ainsi que l’entrée du double 4 qui a suivi.     

Pénalisé d’une barre à la sortie du très fautif triple numéro neuf -qui s’est révélé être assez long- lors du tour initial, Kevin Staut s’est tout de même classé huitième grâce au chronomètre le plus rapide de cette première manche avec son Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie, déjà dixième la semaine dernière dans le Grand Prix de Lyon. Belle opération également de Julien Anquetin, dixième aux rênes de l’athypique Blood Diamond du Pont après une faute sur le vertical 10.  
Avec Unforgettable Damvil, Jeanne Sadran a buté sur le numéro 2 ainsi que l’ultime oxer tandis que Simon Delestre a accusé dix-huit points après une incompréhension de son généreux Dexter Fontenis, victorieux de l’épreuve majeure vendredi, à l’entrée du triple.     

Au classement général de la Coupe du monde Longines, après quatre étapes, la Norvégienne Victoria Gulliksen est toujours en tête avec vingt-huit points, suivie de Jur Vrieling, vingt-six points et Bryan Balsiger, vingt-deux points. Meilleur Français, Kevin Staut est pour l’heure quatrième, à égalité avec Henrik von Eckermann, et comptabilise vingt et un points.     

Les résultats ici  

Le classement général de la ligue d’Europe occidentale ici  

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